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Juil. / août . 2011

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L’ambiguïté du conflit syrien | Débats. Les manifestations antigouvernementales qui se poursuivent en Syrie et sont réprimées dans le sang au prix de nombreuses victimes civiles, ont provoqué l'exaspération de la "communauté internationale". Des milliers de personnes ont été tuées, c’est un fait. D’autre part, les "civils pacifiques" ont de leur côté abattu et blessé des centaines de militaires et de policiers – c’est également une réalité.

Les médias du monde entier décrivent les événements en Syrie comme la répression perpétrée par le gouvernement du pays contre son propre peuple, et ils ont raison. Le régime qui perd la guerre informationnelle parle de soutien extérieur des manifestations, ce qui est également vrai. Le fait est que toutes les tentatives de décrire ces événements comme un soulèvement de "braves gars" contre la tyrannie n’ont rien à voir avec la réalité moyen-orientale en général et avec le cas de la Syrie en particulier. Le problème syrien ne laisse entrevoir aucune issue satisfaisant tout le monde. Le complot des Etats-Unis et d'Israël contre la Syrie a échoué, affirme Téhéran. Syrie Le complot des Etats-Unis et d'Israël contre la Syrie a échoué, affirme Téhéran Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a annoncé que le complot des Etats-Unis et d'Israël visant à déclencher une guerre sectaire en Syrie avait échoué, a rapporté lundi la chaîne de télévision iranienne Press TV.

«Un plan de l'axe américano-sioniste visant à déclencher une guerre sectaire en Syrie a échoué», a indiqué M. Amirabdollahian, cité par la chaîne de télévision. Il a appelé «les Syriens à poursuivre leurs demandes légitimes par des moyens démocratiques et à avoir confiance dans le projet de réformes du président Bachar al-Assad», selon la même source. Samedi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali-Akbar Salehi, a mis en garde contre les conséquences de changements éventuels au sein du gouvernement syrien.

La Syrie connaît des troubles depuis plusieurs mois. Trois personnes ont été tuées dimanche à Al-Bou Kamal, à la frontière avec l'Irak. Face à la démocratie aéroportée : la Syrie dernier verrou avant l’Iran. La derniere partie du scénario diabolique concocté dans les officines occidentales, pensant maintenant que le régime va tomber comme un fruit mûr. Les Etats-Unis et l'UE appellent Bachar Al-Assad à la démission : "L'Union européenne note que Bachar Al-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien et qu'il est nécessaire pour lui de quitter le pouvoir", a déclaré Mme Ashton. Dans l'intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de se retirer", explique M. Obama Les "graves violations des droits de l'homme" en Syrie contre les manifestants"pourraient relever de crimes contre l'humanité", a indiqué jeudi 17 août un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU.

Nous allons rapporter quelques informations alternatives sur la réalité de ces manifestants pacifiques Auparavant, quelques flash sur la mosaïque des ethnies et confessions en Syrie. La réalité du terrain : Pacifistes ou rébellion armée ? On parle de militants pacifistes. 3.Pr. Syrie : Entre conflits armés et dialogue par Agnès-Mariam de la Croix. Le monastère Saint Jacques l’Intercis appartient à l’éparchie grecque melkite catholique de Homs, Hama et Yabroud. Il est situé 2 km à l’Ouest du village de Qâra. Cet édifice du Vème siècle à l’histoire prestigieuse et mouvementée était une ruine lorsque nous entreprîmes de le restaurer en 1994. Aujourd’hui il abrite une communauté d’une quinzaine de membres appartenant à huit nationalités différentes. Ce lieu est devenu un centre spirituel international qui accueille plus de 15 000 personnes par an de tous horizons dont le dixième y passe au moins une nuit.

La communauté cherche à revenir aux sources du monachisme antiochien dans une perspective d’unité : celle de la personne humaine et celle de l’humanité, dans le mystère du Corps Mystique. Elle vit au jour le jour l’ici et le maintenant au Nom du Christ. Dans un article précédent, j’ai essayé de décrypter les événements qui frappent la Syrie. D’aucuns ont désavoué mon témoignage. Comment informer lorsque la désinformation s’impose ? La Syrie : Les Véritables Enjeux. "Le Golfe ne veut pas de démocratie en Syrie" Les pays arabes montent au créneau. Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne, en mars, trois pays du Golfe, dont la puissante Arabie saoudite, ont rappelé leur ambassadeur à Damas pour dénoncer la répression du régime de Bachar el-Assad. Cette décision sans précédent de la part des voisins de Damas a été suivie par un appel de la Ligue arabe à cesser "immédiatement" les violences. Promettant des réformes au "plus haut niveau de l'État", le président a nommé de son côté un nouveau ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, sans pour autant mettre un terme à la violence, qui a encore fait 52 morts dimanche.

L'opposant Haytham Manna, en exil à Paris, porte-parole de la Commission arabe des droits humains et membre du Comité de coordination pour un changement démocratique en Syrie, a perdu lundi son frère, Maen Aloudat, ingénieur de 52 ans et coordinateur du mouvement des jeunes du 18 mars à Deraa (sud). Avez-vous un plan précis ? SYRIE • “Le régime sera étranglé par l’économie” L’opposition syrienne s’est réunie en conférence le 16 juillet à Istanbul pour présenter une alternative en cas de chute du régime. Haitham El-Maleh, grand défenseur des droits de l’homme, y participait. Comment avez-vous réussi à ­quitter la Syrie pour venir à Istanbul ? HAITHAM EL-MALEH J’en suis moi-même le premier surpris. Je n’étais pas seulement en résidence surveillée : le régime avait décidé de m’éliminer physiquement et avait donné l’ordre à ceux qui encerclaient ma maison de tirer sur moi. Si cela avait abouti, il aurait expliqué qu’un inconnu s’était introduit chez moi pour m’assassiner.

Ce régime ment comme il respire. Pourquoi ne répondez-vous pas aux appels au dialogue lancés par le pouvoir ? Le dialogue est donc impossible avec ce régime ? Quel est le but de cette conférence ? Il semble que vous soyez mécontent de la Turquie parce qu’elle se désintéresse de ce qui se passe en Syrie. Y a-t-il une rébellion armée ? En Syrie, les alaouites, dernier rempart contre la chute d'Assad. Le régime s’appuie sur la fidélité de cette minorité, qui redoute de tout perdre malgré la volonté d’apaisement des opposants. De la fumée s’élève au-dessus du port de Lattaquié, en Syrie, cible d’une offensive de l’armée syrienne dimanche (Reuters) « Si l’opposition démocratique en Syrie veut réussir, elle doit d’abord convaincre les alaouites qu’ils peuvent se retourner contre le régime de Bachar el-Assad sans crainte », expliquait fin juillet Bassma Kodmani, chercheuse d’origine syrienne vivant en France, dans le New York Times.

Chars et navires de guerre L’armée syrienne mène ce lundi une opération d’envergure dans plusieurs localités de la province de Homs, encerclant notamment la ville de Houla. Dimanche, des navires de guerre ont tiré sur un quartier côtier de la ville de Lattaquié, appuyés par des chars et des lance-roquettes. « Il a réorganisé armée et police pour éviter d’être renversé » « Il est arrivé au pouvoir grâce à un coup d’Etat. Un accès à l’administration facilité. Pour en finir en Syrie avec la théorie du complot. Alors que Bachar Al Assad s’attelle en ces jours à un défi de taille en cherchant à rivaliser en cruauté avec son père à Hama, comme dans le reste du pays, nombre de commentateurs, se présentant comme des "amis de la Syrie" et s’exprimant avec l’assurance que peut donner le fait d’avoir passé quelques heures à Damas, Alep et Palmyre, ou d’être marié à un Syrien ou une Syrienne, s’obstinent à expliquer la situation qui y prévaut par un "complot" ourdi contre lui par ses ennemis, au premier rang desquels l’Etat d’Israël.

Cette présentation coïncide avec celle que le régime avance depuis les premières tentatives d’organisation de manifestations, pour se dédouaner de toute responsabilité dans une situation qui n’a cessé de se dégrader et de s’enliser, sans qu’il soit en mesure de résoudre le défi que lui posent les centaines de milliers de Syriens qui descendent dans les rues. On accordera à ces "amis de la Syrie", que tous les Syriens ne participent pas au mouvement de protestation.

Les monarchies du Golfe demandent la fin de "l'effusion de sang" en Syrie. Faut-il douter des chiffres de la révolte syrienne ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Donald Walther La Syrie étant fermée aux journalistes étrangers, la société civile est la principale source d'information sur la révolte populaire contre le régime de Bachar Al-Assad. Ce qui pose des questions sur l'exactitude des chiffres qu'elle diffuse. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) est l'ONG la plus citée par les agences occidentales. C'est elle qui a recensé pas moins de 1,2 million de manifestants à Hama, au centre du pays, et à Deir ez-Zor, dans l'Est, lors de la mobilisation massive du 22 juillet. C'est elle aussi qui a décompté plus de 1 600 victimes civiles et 3 000 disparus depuis le début du soulèvement, à la mi-mars. Le dirigeant de l'OSDH, Rami Abdul Rahmane, est un Syrien installé depuis dix ans à Londres, d'où il centralise et diffuse chiffres et nouvelles.

Mais l'OSDH compte de nombreux détracteurs. "Les manifestants s'organisent pour restituer au mieux ce qui se passe dans les cortèges. Consensus européen sur un embargo pétrolier contre la Syrie. L'Union européenne s'approchait lundi d'un accord sur un embargo sur les importations de pétrole syrien. "Il y a un consensus politique sur un embargo européen sur les importations de produits pétroliers syriens", a affirmé un diplomate européen s'exprimant sous couvert de l'anonymat, à l'issue d'une réunion d'experts de l'UE sur le sujet à Bruxelles.

Cette réunion d'experts n'a montré "aucune objection" d'un des 27 pays à un tel embargo pétrolier face à la poursuite de la répression en Syrie, a renchéri un autre diplomate européen. Cet embargo devrait être lourd de conséquences pour l'économie syrienne : l'Europe achète 95 % du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente entre un quart et un tiers des recettes du pays. La décision devrait devenir effective d'ici la fin de la semaine après sa confirmation par les gouvernements des 27 pays européens. Le président Al-Assad, recevait, au même moment, la visite du vice-ministre russe des affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Explosion sur un gazoduc dans l'est de la Syrie. Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le Une explosion a eu lieu, mardi soir 12 juillet, sur un gazoduc dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie où se trouvent des champs de pétrole et de gaz, a indiqué mercredi un militant de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Deux gazoducs secondaires auraient également été endommagés. "L'explosion sur le gazoduc a eu lieu mardi soir à 23 heures, heure locale [22 heures, heure de Paris] à Al-Tayyané au nord-est de la ville de Mayadine", près de Deir ez-Zor, a affirmé Rami Abdel-Rahmane, joint par téléphone à Londres.

"Des habitants ont appelé un cheikh de tribu influent et lui ont raconté avoir entendu une explosion dans la région de Tayyané et vu des flammes se propager. Ils lui ont affirmé qu'ils n'avaient pas de lien avec cette explosion", a-t-il précisé. Une télévision syrienne officielle, Al-Ikhbarya, a indiqué pour sa part qu'"une explosion sur un oléoduc avait eu lieu dans la nuit dans l'est de la Syrie".

Les dissidents syriens élisent un Conseil de salut national. L'armée syrienne a pénétré dimanche 17 juillet dans la ville de Zabadani, une localité proche de la frontière libanaise, et y a procédé à l'arrestation de "plus de 50 personnes", indique le chef de la Ligue syrienne des droits de l'homme, Abdel Karim Rihaoui. L'armée est également entrée à Homs (centre), à 160 km au nord de Damas. "Quatre chars et un transport de troupes ont pris position à Dawar al-Khalidya (un quartier de l'agglomération). Les habitants ont organisé une manifestation massive pour exprimer leur refus de l'entrée de l'armée", selon la même source. La veille, des affrontements avaient eu lieu à Homs entre partisans du régime et opposants après l'assassinat de trois personnes favorables au pouvoir.

Malgré leurs divisions, les opposants syriens réunis samedi 16 juillet à Istanbul ont élu dans la soirée un Conseil de salut national, remettant la formation d'un gouvernement exil à plus tard. La police syrienne tire à balles réelles sur les manifestants. Le texte de la déclaration du Conseil de sécurité sur la Syrie. En Syrie, le multipartisme est autorisé mais les arrestations continuent.

Syrie: désaccords dans l'opposition sur une structure politique unifiée. Les contestataires syriens au président Bachar al-Assad sont divisés sur la mise en place d'une instance représentative du peuple syrien avant la chute du régime, alors que sont réunis à Istanbul des opposants de tendance islamiste pour créer un "Conseil national". "Les appels de plusieurs congrès, tenus à l'intérieur et à l'étranger, appelant à former des Conseils de transition ou des gouvernement en exil, ont eu des répercussion néfastes et négatives sur la révolution syrienne", affirme dimanche dans un communiqué "l'instance générale de la révolution syrienne", (SRGC).

Cette coalition regroupe 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie. Cette mise au point intervient alors que des opposants islamistes, notamment les Frères musulmans, entendent inaugurer lors d'une réunion en Turquie le "Conseil national" syrien composé de 115 à 150 membres, dont plus de la moitié sont à l'intérieur de la Syrie et le reste en exil. Quand Damas tente de passer à l’initiative politique.

Réelle volonté ou manœuvre politique ? Le dialogue national que souhaite lancer le régime syrien va en tout cas débuter « le plus rapidement possible », ont annoncé, la semaine dernière, les participants aux préparatifs de cette initiative, réunis à Damas. La réunion, qui a duré deux jours, s’est ouverte en présence du vice-président, Farouk Al Chareh, et d’environ 200 personnes : des membres du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, des indépendants et des représentants de la société civile (acteurs, écrivains et intellectuels).

Cette rencontre vise à préparer une « réunion nationale globale pendant laquelle (serait annoncée) la transition de la Syrie vers un État multipartite, démocratique, où tous seront égaux et participeront à l’édification de l’avenir du pays », a affirmé Farouk Al Chareh. « Sans un système politique multipartite démocratique (...), notre société ne parviendra pas à la liberté et à la paix civile », a-t-il ajouté. « Il faut sortir de ce cercle vicieux. Entretien avec l'opposant historique syrien, Michel Kilo. Sur les routes brûlantes de la révolte syrienne. Reportage de notre envoyé spécial en Syrie.

Lancé il y a quatre mois, le mouvement populaire ne faiblit pas en Syrie, où le régime parle de dialogue mais poursuit la répression d’une main de fer. De Damas à Hama, reportage dans ces villes où le calme n’est qu’apparent. En s’asseyant dans le patio du Costa Café, en plein centre de Damas, on a beaucoup de peine à croire que le pays connaît un mouvement de révolte depuis quatre mois. Ici, les jeunes sont habillés à la dernière mode occidentale, les cheveux sont gominés, les filles en pantalons moulants fument le narguilé, tout comme, d’ailleurs, leurs copines voilées. En tendant l’oreille, pourtant, on comprend que la normalité n’est qu’apparente. Autour des tables, à deux, à trois ou plus encore on parle de la « situation ».

On se demande combien cela va durer, on dit son désir de liberté, on regarde avec prudence mais surtout avec mépris l’homme qu’on voit un peu plus loin. On n’y est pas encore. Hama à nouveau au cœur de la contestation syrienne. Un formidable point d’appui pour Washington dans la région. Les ambassades française et américaine attaquées en Syrie. Syrie : mobilisation du dernier vendredi du Ramadan.

Le régime de Bachar Al Assad de plus en plus isolé. En Syrie, le président Assad refuse de se démettre.