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Janv. / fev. 2012

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En Libye, la responsabilité de protéger à l'épreuve des faits. Libye: les pro-Kadhafi sont de retour. «Il est plus facile de faire la guerre que la paix.» Cette maxime de Georges Clemenceau prend aujourd’hui tout son sens au sujet de la situation en Libye. Affaiblissement du CNT, impossibilité de désarmer les milices, affrontements entre tribus rivales, tout concourt à faire du théâtre libyen une zone de chaos en Afrique du Nord. Confusion entre le CNT et les autorités locales Lundi 23 janvier, la nouvelle est tombée: Bani Walid est à nouveau entre les mains de partisans de Mouammar Kadhafi. Cette ville, dont les habitants sont majoritairement de la puissante tribu des Warfala, fut avec Syrte et Sabha, l’un des derniers bastions loyalistes lors de la guerre civile. Ce jour-là, des responsables locaux affirment que des Kadhafistes ont pris le contrôle de la ville aux cris de «Allah, Mouammar, la Libye, c'est tout», ancien slogan des partisans de l’ancien chef d’Etat libyen.

Un affrontement entre milices rivales Une population nostalgique et inquiète de l’après-Kadhafi Arnaud Castaignet. Libye: le CNT attaqué à Benghazi et dépassé par sa base. Un bâtiment pris d'assaut à coup de grenades artisanales et des dirigeants fuyant les manifestants. Le Conseil national de transition libyen (CNT) a connu une journée noire ce samedi dans son fief de Benghazi, qui met en lumière le fossé grandissant entre les aspirations du peuple libyen et la politique menée par l'autorité issue de la rébellion contre Mouammar Kadhafi. Dans l'après-midi, des manifestants ont jeté plusieurs grenades artisanales sur le siège du CNT sans faire de victimes, toujours selon des témoins. Ces "jelatinas", des grenades artisanales à base de TNT, ont été lancées sur le bâtiment et dans son périmètre au milieu d'une manifestation d'anciens rebelles blessés au cours de la révolte contre le régime de Kadhafi.

Moustapha Abdeljalil, le chef du CNT est sorti pour tenter de les calmer mais des manifestants l'ont conspué et lui ont jeté des bouteilles en plastique. "On en comprend pas", dit un officiel du CNT Plus de transparence et exclusion des "opportunistes" Les monarques du Golfe à la manoeuvre. Les représentants des pays du Golfe ont une drôle conception de la démocratie. Alors que la Ligue arabe a décidé de proroger la mission des observateurs en Syrie jusqu’au 23 février, tout en adoptant un plan pouvant aider à sortir de la crise, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, se sont dits « convaincus que les meurtres d’innocents vont se poursuivre et que le régime syrien ne se pliera pas aux résolutions de la Ligue arabe ».

Ils ont décidé en conséquence de ne plus participer à la mission. « Le départ des pays du CCG n’aura pas de conséquences sur le travail de la mission d’observation. Nous sommes tous des professionnels et nous pouvons faire le travail », a souligné, depuis Damas, l’un des responsables de la mission qui a requis l’anonymat. « Nous étions environ 170 et avec leur départ nous allons nous retrouver 120. » Le but : faire entrer dans le jeu les occidentaux.

Libye, le CNT de plus en plus fragilisé. L’ONU et Amnesty International s’inquiètent des pratiques généralisées de torture en Libye. « Plusieurs détenus sont morts sous la garde de milices armées dans et autour de Tripoli et Misrata, dans des circonstances qui suggèrent la torture », note l’ONG de défense des droits de l’homme dans un communiqué. « La torture est menée par des militaires reconnus officiellement et des organismes de sécurité ainsi que par plusieurs milices armées opérant en dehors de tout cadre légal », ajoute Amnesty. Pour sa part, l’ONU accuse les brigades révolutionnaires d’« exactions contre des détenus » dans des centres de détention secrets. Elle s’est dite « très inquiète des conditions de détention des personnes détenues par les brigades », dont des ressortissants de l’Afrique sub-saharienne, accusés d’avoir soutenu l’ex-régime de Kadhafi.

Parmi les vidéos diffusées sur la Toile, il y en a une montrant des prisonniers forcés à manger du chien avant d’embrasser le crâne de l’animal. Des tortures et des crimes de guerre. L'ONU s'inquiète du rôle des "brigades révolutionnaires" en Libye. Le Conseil national de transition libyen exclut de démissionner malgré les tensions. Le président du CNT promet "un islam modéré" en Libye. En Libye, l'opposition syrienne prend le contrôle de l'ambassade. Saadi Kadhafi promet de retourner en Libye. Les milices menacent l'avenir de la Libye, selon Amnesty International. Heurts meurtriers entre tribus dans le Sud libyen.

La famille Kadhafi au cœur des tensions entre Tripoli et ses voisins. Algérie: 43 missiles enfouis découverts. En Libye, les miliciens-mafieux font la loi.