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Football

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La face cachée des ballons de foot. Un rapport qui fait tache alors que démarre le Mondial en Afrique du sud. Le constat de l’ONG américaine International Labor Rights forum (ILRF) est sans appel: "le travail des enfants et les mauvaises conditions de travail restent la norme dans la fabrication des ballons de football". Youphil vous avait parlé des initiatives destinées à garantir l’éthique dans le processus de fabrication des ballons pour la Coupe du monde. La plus importante est la convention d’Atlanta en 1997, qui met en place un mécanisme de contrôle à Sialkot, une ville du Pakistan où sont produits 70% des ballons de foot vendus au grand public dans le monde. Le but était d’éradiquer le travail des enfants qui avait éclaté au grand jour en 1996. Mais selon l’enquête menée au Pakistan, en Inde, en Chine et en Thaïlande, la situation reste catastrophique concernant les ballons qui sont produits pour le grand public. Photo: Ballons géants en Afrique du Sud, DR Warrenski, Flickr.

Le ballon rond au service de l’éducation. Vibrer au rythme du football...Sans oublier les enfants d'Afrique. La campagne "1 But" (1 goal, en anglais), parrainée par Rania de Jordanie, veut pousser les Etats à débloquer des fonds et envoyer les enfants non scolarisés à l’école. Pour cela, les organisateurs ne demandent pas d’argent mais des signatures. Ils veulent réunir 30 millions de personnes via un site internet pour ensuite alerter les gouvernements.

Six mois après le début de la campagne virale - et quelques jours après le lancement officiel - la pétition a déjà réuni 2 millions de signatures. En France, l'association Solidarité Laïque se charge de cette opération organisée au départ par la Campagne mondiale pour l'éducation, une coalition d'ONG. De plus, rappelle le collectif 1 But, les progrès en matière d’alphabétisation ne sont pas encore suffisants. En Afrique, où se déroule le Mondial, l'éducation est un enjeu de taille. >La pétition en ligne "1 But, l'éducation pour tous". Photo: Tableau, Rainer Ebert, Flickr. Football et éducation dans une banlieue pauvre de Dakar | YOUPHI. Devant la population et les jeunes de Pikine, en banlieue de Dakar (Sénégal), le président du Rush Soccer Club mondial, Tim Schulz est venu s'engager solennellement auprès de ses partenaires locaux. La toute nouvelle académie sénégalaise doit accueillir les premiers talents de la cité dans les prochains mois (le processus de sélection a déjà commencé).

Il s'agira concrètement d'une école de football avec en complément une éducation généraliste et professionnalisante "afin de donner la chance à ceux qui seront recalés par le jeu", précisent les initiateurs. Initialement basée aux Etats-Unis, l'organisation a déjà ouvert des expériences similaires dans quelques pays du continent noir, en Afrique du Sud, en Gambie, au Ghana, au Kenya, au Mali, au Togo et désormais donc au Sénégal. Tassirou Diallo, une gloire dans la cité. C'était en avril dernier. Un homme se tenait tranquillement sur l'estrade. Le plus important pour lui, dit-il, est venu après.

"J'y crois dur comme fer" Le foot peut-il sauver les favelas? Une compétition peut en cacher une autre. Tandis que le Brésil se prépare à recevoir la Coupe du monde de foot en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016, aux abords des stades, un autre match se prépare. Il oppose, d'un côté, le secteur privé, à savoir les entreprises de promotion immobilière et de services qui se frottent les mains et attendent avec impatience les premiers appels d’offres pour les deux compétitions (ceux de la Coupe du monde sont déjà lancés). De l’autre côté, les 1000 favelas de Rio, avec tous les enjeux qui y sont liés: la nécessité de relancer une intégration sociale à l’arrêt et de favoriser un accès aux services publics et notamment aux besoins de base (eau, santé, énergie, transport). Un précédent: les jeux panaméricains En 2007, la ville a accueilli les jeux panaméricains, répétitions grandeur nature des Jeux Olympiques.

Les expulsions: catalyseur de la mobilisation communautaire Au coeur des favelas, se nichent pourtant quelques trésors. Résistance. La Coupe du monde va-t-elle profiter aux pauvres? Pour accueillir la Coupe du monde de football, l’Afrique du Sud a dû investir 40 milliards d’euros, essentiellement pour combler son retard en matière d’infrastructures de transport et de communication. Le budget de l’Allemagne en 2006 (6 milliards) est très largement dépassé. De fait, cette part dans le PIB est très différente selon le niveau de développement des pays: 5% de la richesse nationale pendant les quatre années de préparation pour l’Afrique du Sud ; 0,07% pour l’Allemagne.

Selon le cabinet Grant Thornton, les retombées espérées du Mondial contribueraient à une augmentation du PIB sud-africain de 5,5 milliards d’euros, en stimulant les marchés du bâtiment et des travaux publics, ainsi que ceux du sport et du tourisme, et ce avec une création de 60.000 à 80.000 emplois et un supplément de fréquentation touristique de 450.000 visiteurs. Rugby et cricket pour les riches, foot pour les pauvres 40% des Sud-Africains dans la pauvreté.

Football, Raï et favela. Cet article a été publié pour la première fois en novembre 2009. Il faut grimper des kilomètres dans des ruelles escarpées et s'éloigner, peu à peu, du bouillonnant cœur de São Paulo. A flanc de colline, les façades des maisons collées les unes aux autres forment un pittoresque camaïeu de couleurs. Une bande d’adolescents trainent devant des murs couverts de graffitis. Les cris de dizaines d’enfants raisonnent dans le bruit mécanique des rebonds du ballon de basket. Raï, un privilégié dans les favelas C’est ici, à Vila Albertina, que le prince du football brésilien, Raï, a monté la Fondation Gol de Letra, qui offre des activités socio-éducatives aux enfants des favelas. Parce que la plus grande injustice, dit-il, "n’est pas la différence de richesses, mais la différence de chances". On le croise, dans les couloirs bruyants de Gol de Letra, sortant d’une réunion pour une autre, se faisant happer au passage par une nuée d’enfants.

La parole comme alternative à la violence Un cas d'école. Où sont fabriqués les ballons de la Coupe du monde? Du stade sud-africain à la cour de récréation, tous les regards se tournent vers lui. Le ballon rond conçu par Adidas pour le Mondial 2010 s’appellera Jabulani, "célébrer", en zoulou. La Fifa, organisatrice de la Coupe du monde, l’a présenté à la fin de l’année dernière: il sera fabriqué en Chine, par des machines ultra modernes, bien loin des manufactures pakistanaises de Sialkot, comme le montre cette vidéo de la Fifa: En 1996, un scandale avait éclaté dans cette ville où sont produits près de 70% des 40 millions de ballons de football destinés au grand public dans le monde. Les sous-traitants des plus grandes marques (Adidas, Nike) avaient en effet indirectement recours au travail des enfants pour coudre à la main les ballons qui rebondiraient ensuite dans les rues du monde occidental.

Dans beaucoup de maisons, les enfants des familles pauvres étaient mis à contribution pour un salaire de misère. Lutte contre le travail des enfants "Marquer des buts la conscience tranquille". Le rêve brisé des jeunes joueurs de foot africains. Dakar, Bamako, Abidjan, Accra, Douala, Yaoundé... Fin mai, juste avant le début de la Coupe du monde de football, l’association Foot Solidaire entame une tournée africaine pour mettre en garde contre le trafic de jeunes joueurs de foot.

A Paris, les bénévoles de Foot solidaire aident actuellement "1200 jeunes joueurs qui ont été escroqués par des agents véreux, rien que pour l’Ile-de-France", comptabilise Jean-Claude Mbvoumin. Cet ancien footballeur d'origine camerounaise n'hésite pas à employer le mot d'"esclavage" pour qualifier cette pratique. Du rêve de gloire au désenchantement Le parcours qui conduit au rêve brisé est bien connu des associations de lutte contre le trafic de jeunes joueurs.

Ces centres de formation font florès en Afrique, depuis que de plus en plus de footballeurs africains jouent dans les grands clubs européens. Les mesurettes de la Fifa Pour certains, le rêve tourne au cauchemar lorsqu’une fois arrivés en Europe ils ne trouvent ni argent, ni club, ni soutien. Bienvenue à l'école du foot. Ce papier a été publié le 6 mai 2010. Imaginez, vous assistez à la première rencontre de l'équipe de France pour la Coupe du Monde.

Ce 11 juin 2010, en Afrique du Sud, il n'y a aucun arbitre à l'horizon. Comme vous, les spectateurs attendent avec impatience que les joueurs français et uruguayens se mettent d'accord sur les règles du jeu. Tous les yeux sont rivés sur la milieu de terrain Sandrine Soubeyrand, grande star des Bleues. Si la joueuse française parvient à marquer, 2 points s'afficheront en faveur de la France. Ce scénario idéal relève de la fiction et pourtant c'est bien de cette manière que jouent 2300 jeunes âgés de 6 à 15 ans au Paraguay. Le projet Partidi (petite partie de foot en argot paraguayen) de l'association CDI (Centre du développement de l'intelligence) fait le pari de parvenir à une plus grande cohésion sociale avec pour seul outil un ballon rond. "Par le football parce qu'ici, comme dans toute l'Amérique du sud, ce sport a beaucoup de pouvoirs. Mondial 2010: la dette de la FIFA envers l’Afrique du Sud | YOUP.

En 2000, à la suite de manœuvres peu glorieuses, l’organisation de la Coupe du monde 2006 a été attribuée à l’Allemagne au détriment de l’Afrique du Sud. Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a donc fait décider le principe de l’alternance entre les continents pour que le pays de Mandela puisse recevoir la compétition mondiale. En 2004, la fédération sud-africaine de football a donc été choisie pour accueillir l’édition 2010 devant ses homologues du Maroc, de la Tunisie et de la Libye. Des matchs au-delà de la ségrégation Mais les dirigeants de la FIFA font preuve d’une grande frilosité avant d’afficher une complicité coupable avec l’apartheid sportif, quand son président anglais, Stanley Rous, se refuse, malgré les injonctions africaines, de radier définitivement la SAFA après sa suspension au Congrès de Tokyo en 1964.

Rapprocher les frères ennemis par le football La réconciliation, pendant la compétition. Zoser, ce jeune Congolais qui rêvait de faire "comme Zidane" | Y. Drogba et Zidane dans un clip contre la pauvreté. Une taxe Tobin spéciale foot. Rendre à l’Afrique le fruit de ses talents sportifs. Voilà l’objectif que poursuit l’économiste Wladimir Andreff avec sa taxe "Coubertobin", contraction de Coubertin et Tobin (économiste qui propose de taxer les flux financiers mondiaux). Youphil: Qu’apporterait la contribution "Coubertobin" sachant qu'une taxe sur les transferts des joueurs de football existe déjà depuis 2001 (voir PDF)?

Wladimir Andreff*: La taxe Coubertobin propose deux choses. D’abord, verser 1% de la prime de transfert et du salaire de la première année au pays d’origine du joueur qui vient du tiers-monde. Par ailleurs, la taxation graduée en fonction de l’âge du joueur. Plus le joueur est jeune, plus la taxe serait proportionnellement élevée. Le but est de ralentir les flux des transferts de joueurs de moins de 18 ans. Aujourd’hui, seuls les transferts des joueurs de plus de 23 ans sont taxés.

Ce que je propose, c’est d’abord que la FIFA reconnaisse les transferts des joueurs mineurs. Photo: Coca Cola, via Flickr. Coupe du monde: l'autre match. Suivre le foot sans oublier ce qui se passe en dehor du terrain. L’Africa progress panel, un groupe d’experts du développement coordonné par Kofi Annan, a élaboré un calendrier des matches du Mondial de football d’un type particulier. Dans un document aux allures de fiches techniques sportives, les spécialistes de l'Afrique comparent le niveau de développement des 10 pays africains et de leurs adversaires lors de la Coupe du monde en Afrique du sud.

Dans chaque tableau comparatif, les performances des deux pays sont comparées en fonction du taux de scolarisation, d’e l'indice de développement humain, du droit des femmes etc. Le guide alternatif du Mondial "Scoring for Africa" propose également pour chaque rencontre footballistique, un état des lieux des deux pays qui s'affrontent sur le terrain. Exemple: France / Afrique du Sud. >Télécharger le guide alternatif du Mondial ici en PDF.