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Quantified Self (3/3) : Les tabous de la mesure. Par Hubert Guillaud le 15/12/11 | 6 commentaires | 2,785 lectures | Impression L’une des limites du Quantified Self demeure trop souvent, de rester focaliser sur la santé et le sport, notamment parce que les deux secteurs permettent d’enregistrer des données “objectives” : vitesse de course, pulsation cardiaque, localisation, prise médicamenteuse… sont autant d’actions concrètes facilement révélables par les chiffres. En ce sens, le QS demeure une mesure de la performance et de l’amélioration, même si pour cela elle observe également la maladie, la faiblesse et la dégradation.

Pour s’étendre, le mouvement doit certainement chercher à dépasser ses limites originelles pour introduire la mesure dans d’autres domaines que le seul domaine du soin de soi. Mais en même temps, quand il lui arrive de glisser sur d’autres thématiques, il révèle vite ses limites et ses tabous. Peut-on tout mesurer de soi ? Comment alors parvenir à les contourner ? Peut-on tout mesurer ? Hubert Guillaud. Connais-toi toi même (petite philosophie du #QuantifiedSelf ) Cela fait un bon moment que je voulais vous parler du livre de mon vieil ami, Emmanuel Gadenne : Le Guide pratique du Quantified Self, Mieux gérer sa vie, sa santé, sa productivité, publié par l'excellent FYP éditions (éditeur de référence des think tank et des explorateurs du numérique...). Outre qu'il vient d'un formidable village lorrain, Emmanuel Gadenne, consultant dans une grande société de conseil et de service technologique, est un explorateur méthodique et obstiné de la révolution numérique en cours.

Avec les Explorateurs du web (où l'on retrouve plein d'autres amis), il a travaillé avec rigueur des questions essentielles comme le microblogging, les monnaies libres, la géolocalisation ou le twinome... Il anime le blog Webusage, consacré lui aussi à l'émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux arts de vivre. Passionné par le Quantified Self, il a créé la branche parisienne de ce mouvement mondial avec, entre autres, Christophe Ducamp ou Olivier Desbiey... Nos vies gérées par les données. De plus en plus de gens "mesurent leurs vies" et accumulent des données sur leur activités quotidiennes pour la mesurer et donc mieux la maîtriser. Cette vie gouvernée par les données n'est pourtant pas sans poser problème. Nous prenons des décisions avec des informations partielles. Souvent, nous ne savons pas répondre aux questions les plus simples : où étais-je la semaine dernière ?

Depuis combien de temps ai-je cette douleur au genou ? Combien d’argent dépensé-je habituellement chaque jour ? … Pour répondre à cela, certains documentent leurs existences pour obtenir des informations précises et concrètes sur leur quotidien, comme c’est le cas de Robin Barooah, un concepteur de logiciel de 38 ans, qui vit à Oakland, Californie.

Si vous voulez remplacer les aléas de l’intuition par quelque chose de plus fiable, vous devez d’abord recueillir des données. Ben Lipkowitz documente également sa vie via son agenda électronique. Les journées de Ben Lipkowitz Je me mesure, donc je suis. Le "Quantified Self" : doit-on compter sur soi ? Propos recueillis par Stéphane Gigandet. Interview publiée le 31/05/11 à 16h25. Emmanuel Gadenne. Consultant Internet. Manager chez Sopra Consulting. Emmanuel Gadenne est consultant Internet et intervient comme Manager au sein du cabinet Sopra Consulting. Il fait partie du collectif des Explorateurs du Web et il explore et décrypte les nouveaux usages du Web depuis 3 ans sur son blog WebUsage. Emmanuel est l'une des premières personnes en France à explorer et pratiquer le Quantified Self, un thème qui intéresse de plus en plus de particuliers enthousiastes comme les startups et les géants du Web.

Emmanuel nous propose une visite guidée pour comprendre les usages et les enjeux de cette auto-numérisation de l'individu, et si comme moi cette visite vous intrigue, vous pourrez continuer l'exploration à la première rencontre du groupe QuantifiedSelf Paris le vendredi 10 juin 2011. Comment as-tu découvert le Quantified Self et pourquoi t'y intéresses tu ? Qu'est ce que le "Quantified Self" ? Finalement, documentez-moi ! On a tous envie d’en savoir plus sur nous-mêmes. De comprendre ce qui nous arrive, les changements qui nous transforment, et pas seulement de s’arrêter à la perception que nous avons de ces changements. De dépasser la subjectivité avec laquelle on se décrit ou on nous décrit et qui fait de nous aujourd’hui “le premier terrain documentaire” qu’évoque le chercheur en science de l’information Olivier Ertzscheid. Mais comment dépasser notre subjectivité et celle de ces “little sisters” qui nous observent et tracent en ligne ce qui apparaît de nous ?

Comment comptabiliser nos vies pour les regarder sous un autre angle, et nous permettre de mieux les observer, les analyser, les comprendre – et y réagir ? “Nous avons tous tendance à voir nos comportements dans une sorte de halo”, explique Jayne Gackenback, professeur de psychologie au Grant MacEwan College. Quand mes données disent qui je suis Avoir des outils qui scannent des “critères objectifs” est pourtant désormais à portée de main.