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Tax system in France / Fiscalité en France

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17 27 fiscalite 31.08 web. Le bilan sans concession de France Stratégie sur la fiscalité française. Think tank rattaché à Matignon, France Stratégie vient de publier une note tout aussi pédagogique que critique sur l’état de la fiscalité française. Une fiscalité qui repose « plus lourdement qu’ailleurs sur le travail et l’appareil productif », indiquent les auteurs. Plusieurs pistes de réformes sont avancées pour la décennie à venir. Aucune ou presque n’ont été suivies durant le quinquennat. François Hollande devait arrêter mercredi son choix sur les modalités de la baisse d’impôt pour les ménages annoncés au printemps. Une mesure à deux milliards d’euros que le Président avait conditionnée à une croissance de 1,7 % l’année prochaine. S’il est désormais acquis que ce niveau ne sera pas atteint après la croissance zéro du deuxième trimestre, François Hollande, affaibli par le départ d’Emmanuel Macron, a décidé de maintenir la mesure quoi qu’il en soit.

Mauvais cocktail. Les défis. Peu de ces défis ont été relevés durant le quinquennat. French Government Pledges to Slash Taxes Ahead of Elections. Le prélèvement à la source, une manœuvre antidémocratique. Par Ferghane Azihari. Déclaration d’impôt sur le revenu (Crédits Stéphane DEMOLOMBE, licence Creative commons) Le gouvernement français a dévoilé son projet de réforme de la fiscalité en vue d’instaurer l’imposition du revenu à la source. Les employeurs seront donc chargés de récolter directement l’impôt sur le revenu de leurs employés à partir du 1er janvier 2018. L’aboutissement de cette réforme mettrait fin à un vieux serpent de mer régulièrement évoqué dans le débat public depuis plusieurs décennies.

Les partisans de cette réforme font valoir les gains en simplicité en rappelant que cette méthode est répandue dans plusieurs pays européens. Ils occultent malheureusement un autre point plus fondamental. Démocratie et consentement à l’impôt Nous avons tendance à oublier que nos démocraties sont nées en premier lieu de la volonté des populations de contenir l’arbitraire fiscal des monarques. Une méthode déjà à l’œuvre pour des résultats insatisfaisants Vous aimez cet article ? Pourquoi le système fiscal à contre sens des autres pays plombe la croissance française. La fiscalité est en train de revenir en force dans le débat électoral, à côté des problèmes liés au terrorisme, à la sécurité, et à la nationalité. L’opinion découvre progressivement que le système français des impôts est largement responsable de l’impossibilité du pays de sortir du marasme d’une croissance quasi inexistante, à l’inverse des autres grandes nations.

Ce n’est d’ailleurs pas le moindre paradoxe qu’un organisme proche de Matignon, France Stratégie, vient de publier un diagnostic de la fiscalité française qui est un véritable réquisitoire. Preuve qu’on a conscience en haut lieu des travers de notre système, tout en mettant en relief l’incapacité du pouvoir à le réformer. Les conclusions du rapport sont accablantes : la France cumule tous les inconvénients en matière fiscale avec un système lourd, complexe, peu cohérent, qui entretient les défauts hérités du passé et accumule les retards dans les domaines d’avenir, tels que l’environnement et le numérique.

Je m'abonne. Fiscalité : et si l’économie numérique montrait l’exemple ? Cyril Zimmermann, président de l’ACSEL, l’Association de l’économie numérique et les membres du Conseil d’administration, Laurent Nizri, Éric Barbry, Henri de Bodinat, Olivier Dulac, Vincent Mareine et Florent Nosel. Combien de fois a-t-on déjà écrit que la France est un pays qui se régale de ses contradictions ? Elle aime faire tomber des têtes, montrer sa capacité de révolte et ensuite mieux embrasser les thèses que celle-ci était censée combattre. Le discours est souvent celui du refus et il marque les esprits. Mais l’action est souvent libérale, pragmatique, même si elle n’ose s’assumer comme telle.

On peut continuer ainsi en considérant que cela a toujours finalement permis à la France de garder son identité et de tenir son rang. Mais il semblerait que les Français soient plus ouverts à assumer le libéralisme pour tant qu’il soit maîtrisé. Les propositions du Sénat vont dans le bon sens. Ne créons pas de nouvelles exceptions aujourd’hui qui seront des sources d’inégalités demain.