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Amesysgate

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#Amesys et #Qosmos : La surveillance électronique française remixée par @jacquesduplessy sur @LePoint. Je suis tombé ce matin sur cet article de Jacques Duplessy (dont voici la fan page Facebook… et oui, il a des fans… merci Fabrice) publié sur LePoint (dont voici un petit backup en PDF juste au cas où). J’avoue avoir été assez émerveillé par la faculté de l’auteur à ne strictement rien sourcer.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois. C’est à croire que le bouton pour faire des liens http devait être cassé. Avant de passer en revue les petits oublis et les contre vérités de cet article, nous allons tout d’abord voir le bon côté des choses : C’est une bonne chose, même avec 18 mois de retard et sans citer aucune source (en l’occurrence Owni et Reflets), de voir ces histoires faire enfin surface sur un gros média comme LePoint.

Voyons maintenant un peu le traitement fait à ces informations présentées comme « neuves » et que nous avions révélé il y a bientôt 2 ans… L’article de Jacques Duplessy commence donc par deux anecdotes, voici la première : Paris, 16 avril 2004, Champs-Élysées. Louis Pouzin s'oppose à la toute puissance de l'ICANN. Le Deep Packet Inspection (DPI) en Lybie, en Syrie, au Maroc, ... En France ?! | Aujourd'hui, je débute un nouvel article assez long sur le DPI* et plus largement l'espionnage de masse ! Pourquoi parler de DPI* ? Et bien parce qu'EAGLE; une solution d'interception en masse des communications d'un pays; basé sur la technologie de DPI*, a été vendue par une société française ["Amesys" filiale de "Bull"] à la Lybie de Kadhafi et le tout, avec l'accord de la France [1,2,3,4 & 5].

Et le fait que tout ceci soit maintenant révélé au public, les amis, et bien ça ennui beaucoup de personnes (pour preuve, l'excellent webjournal Reflet.info, ayant découvert l'information en premier, a reçu des menaces de mort). Alors, qu'est-ce que le DPI ? Et bien d'après Wikipédia, c'est assez mignon : et en effet, Reflets.info explique très bien que : Les outils de Deep Packet Inspection sont fort utiles pour de nombreuses autres applications que de la censure, elles font aujourd’hui partie du paysage pour n’importe quel fournisseur d’accès à Internet ou opérateur mobile.

Alors, choqué ? Probablement pas … Deep Packet Inspection : retour sur la rencontre avec le PDG de Qosmos. Nous recevions il y a peu de temps sur Techtoc.tv le PDG de Qosmos, Thibaut Bechetoille. Nous avons pu, avec lui, largement aborder la problématique posée par l’exportation et l’utilisation de technologies comme le DPI. L’interview pouvant paraître un peu agressive, il me semblait important d’y revenir. Plusieurs points clés sont indispensables pour avoir une bonne lecture de ce débat assez animé : La France est l’un des premiers exportateurs mondiaux de DPI.Le marché s’organise principalement autour d’intégrateurs, plus ou moins scrupuleux et regardants sur les utilisations qui seront faites de leurs produits.La vente d’outils de DPI à certains États se fait en échange d’accords de collaboration entre services de surveillance et de défense.

Quand la France vend ces outils, qu’elle sait être, dans les mains de certains, des armes, elle obtient régulièrement des accords en matière de renseignement. Il est en France bien plus délicat d’en parler qu’aux USA. Techtoc.tv - Thibault Bechetoille de Qosmos face à Fabrice Epelboin et Olivier Laurelli aka Bluetouff.

La Libye sur écoute française. En bon potentat qui se respecte, Mouammar Kadhafi a mis en place une architecture de surveillance des télécommunications particulièrement sophistiquée. Et pour l'y aider, il a fait appel à deux sociétés françaises. Selon les confidences d’acteurs de la sécurité informatique, une entreprise française, Amesys, aurait vendu et déployé dès 2007 des technologies d’interception à la Libye du colonel Kadhafi. Dans le jargon, ces outils de surveillance très sophistiqués ont un nom: le DPI, pour “Deep Packet Inspection”, soit une technologie permettant à un opérateur télécom d’analyser son réseau en profondeur.

A tel point que ces solutions peuvent même aller fouiner dans votre courrier électronique ou dans vos messageries instantanées. A travers son interface Eagle, présenté comme “un système d’interception électronique permettant à un gouvernement de contrôler toutes les communications qu’elles entrent ou sortent du pays”, Amesys aurait équipé Mouammar Kadhafi. Signature du Premier ministre. Écoutes en Libye : Défense de communiquer. Bull n'a toujours pas réagi à son implication dans le scandale des écoutes en Libye. Son PDG est pied et poing lié par le renseignement militaire. Sa responsable communication est... la fille du ministre de la Défense. L’implication d’une entreprise française, Amesys (rachetée par Bull en 2010), dans la surveillance généralisée des télécommunications libyennes, a successivement été démontrée par OWNI en juin dernier, puis, cette semaine, par le Wall Street Journal (WSJ), la BBC et, enfin, le Figaro.

Mais les responsables d’Amesys et de Bull refusent de répondre à nos appels téléphoniques, et ils n’ont toujours pas réagi officiellement. Les sites web d’Amesys et de Crescendo Industries -la holding qui chapeaute Amesys, et qui détient 20% des actions de Bull-, par contre, ont brusquement été fermés mardi dernier, au lendemain de la publication de l’article du WSJ. Quel type de pays peut bien s’intéresser à cette problématique singulière qu’est « comment écouter tout le monde »? Libye, Bull et Amesys : Christan Paul réclame des comptes au gouvernement.

Amesys, la Libye, Nicolas Sarkozy, et la minute nécessaire de monsieur Cyclopède. A ce stade des découvertes, quelques petites questions à deux cents d’euros méritent d’être posées. Pour ce qui est des découvertes : il y a le Wall Street Journal qui a bien amoché Amesys et sa vente de technologies d’interception à la Libye. Il y a la BBC qui a filmé le QG dans lequel se trouvaient tous les dossiers réalisés sur les opposants grâce à cette merveilleuse technologie française que l’on exporte si bien… On peut assez logiquement s’indigner de la vente de DPI à un pays comme la Libye, mais plus particulièrement au Colonel Kadhafi et à sa famille, dont seul un débile mental pourrait imaginer qu’ils vont s’en servir pour faire de l’interception légale.

Maintenant, les questions… Les produits Amesys peuvent-ils raisonnablement se retrouver dans un QG libyen sans que Amesys ne soit au courant, et donc, sans que Bull, l’année suivante, le soit ? Et n’oubliez pas : M. La preuve du double-jeu de la France en Libye. L'entreprise française Amesys, spécialisée en systèmes de surveillance électronique, est accusée d'avoir équipé la dictature libyenne. Une photo trouvée dans un QG de Kadhafi renforce les accusations. Mise à jour du 1er septembre: Christian Paul, député PS de la Nièvre, a fait parvenir à OWNI la question écrite qu’il a adressée à l’Assemblée nationale sur le sujet. Il demande notamment au gouvernement d’éclaircir les conditions de la vente de technologies de surveillance à la Libye, et le rôle éventuel des services du renseignement militaire dans la formation de cet encombrant client.

Un tout petit logo (ci-contre), une tâche quasi-invisible en haut à gauche d’une affichette (ci-dessous) placardée dans le centre de commandement de l’unité électronique de Mouammar Kadhafi, à Tripoli. Ce logo, c’est en réalité celui de l’entreprise française Amesys, fournisseur de matériel de surveillance très sensible à la dictature libyenne entre 2007 et 2009 – OWNI vous en parlait dès le mois de juin. Foreign Firms Helped Gadhafi Spy on Libyans. Traqués ! Traqués ! Paul Moreira : "Avec 'Traqués', on comprend mieux pourquoi Nicolas Sarkozy s'est décidé à intervenir en Libye"

Amesys et la torture en Libye : la justice s’en mèle. Et après ? Une information judiciaire est ouverte contre Amesys pour complicité d’actes de tortures en Libye après une plainte de la FIDH, et disons-le, c’est assez logique. Souvenez-vous, les 22 et 26 février 2011, Reflets lançait ce qui allait devenir l’AmesysGate. Sur la base de nos informations, Owni enfonçait le clou et nommait l’entreprise dont nous parlions. Peu après, le Wall Street Journal tombait sur le QG d’Amesys à Tripoli et dévoilait les tonnes de dossiers constitués sur des opposants par les sbires d’Abdallah Senoussi et du colonel Kadhafi. Mais aussi, le logo de l’entreprise Amesys. En dépit d’une bonne grosse avalanche de révélations dans toute la presse (voir les articles de Jean-Marc Manach et son livre « Au pays de Candy », ceux de Mediapart sur Ziad Takieddine ) et sur Reflets, rien ne se passait.

Amesys, est un pivot du complexe militaro-industriel. Bull, sa maison mère est au cœur de certains projets humides des services secrets français. Rien n’est moins sûr. La justice française saisie du dossier Amesys. La FIDH et la LDH se félicitent de l’ouverture d’une information judiciaire à la suite de la plainte déposée en octobre dernier et visant la société Amesys pour complicité d’actes de torture en Libye. Nos organisations avaient déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile le 19 octobre 2011 mettant en cause la société Amesys, filiale de Bull, pour des faits commis à travers la fourniture au régime de Kadhafi, à partir de 2007, d’un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne.

La FIDH et la LDH se félicitent également que conformément à leur demande, cette instruction ait été confiée au pôle spécialisé dans les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, nouvellement créé au sein du TGI de Paris. « Nous déplorons qu’il ait fallu attendre sept mois avant qu’une information judiciaire soit effectivement ouverte sur un dossier portant sur des faits aussi graves.

Rappel des faits :