background preloader

Le Roman comique

Facebook Twitter

Le burlesque – Le Roman comique de Paul Scarron. Le Virgile travesti et la poésie burlesque nous ont permis de dégager un certain nombre de traits qui caractérisent le Roman comique : la peinture d’une réalité crue, le grossissement des ridicules, l’inscription dans un contexte bourgeois et populaire, mais aussi l’emploi d’une langue savoureuse, autant de traits “burlesques” susceptibles de définir la prose de notre roman, elle aussi sous le signe de la discordance et de l’écart. Si l’on s’en tient aux définitions courantes et, d’après Claudine Nédélec, trop restrictives du burlesque (décrire une réalité elevée avec des termes bas), on ne comprend pas bien en quoi le roman comique est burlesque : Scarron, dans cet ouvrage ne réécrit pas une épopée antique, il décide au contraire de raconter le quotidien d’une troupe de comédiens de campagne de passage au Mans.

Jean Rohou nous donne une définition assez proche de celle de Claudine Nédélec. Pour lui, le burlesque recouvre trois aspects : discordance, transgression et auto-ironie: On n’y voit rien (Scarron) - Utpictura18 Fiction. Dans la même rubrique « fiction » : De Silène molesté à la chair blanche des nymphes // Érotique de l’effondrement scénique (Sade) // Loth à la scène // Marillier, l’appel du mièvre // Molière, une parole débordée // On n’y voit rien (Scarron) // Richardson, Pamela // Sade, les deux voies // Sommaire des textes en ligne Pour citer ce texte : Stéphane Lojkine, « On n’y voit rien : l’invisibilité fictionnelle à l’épreuve de la scène dans Le Roman comique », Fictions de la rencontre : Le Roman comique de Scrarron, dir.

S. Lojkine et P. Ronzeaud, Presses de l’Université de Provence, « Textuelles », 2011, 221 p. Stéphane Lojkine E tenebris autem quae sunt in luce tuemurDe rerum natura, IV, 337 Pierre-Denis Martin, L’Enlèvement du curé de Domfront, 1720, huile sur toile, 86x116 cm, Le Mans, Musée de Tessé « Ce n’est pas assez de m’ouïr parler, lui dis-je, il faut aussi me voir. — Je crois, repartit-elle, qu’il ne faut ni l’un ni l’autre. » (I, 15, 123.) D’entrée de jeu, le soleil tombe : I. II. L'émergence de l'individu dans le roman comique. 8Si ces deux formes de comique sont présentes dans les deux romans dont il est question, leurs proportions diffèrent néanmoins d’une manière significative : tandis que le comique carnavalesque prévaut dans l’Histoire comique de Francion, il est supplanté par la satire dans Le Roman bourgeois.

Il s’agit là d’ailleurs d’une tendance qui sans doute pourrait être confirmée par une extension du corpus. Ainsi Le Roman comique de Paul Scarron, publié entre 1651 et 1657, serait l’exemple d’une satire provinciale, au moins en partie, contrebalancée par un comique carnavalesque. 9L’Histoire comique de Francion de Charles Sorel qui fut publiée entre 1623 et 1633 décrit la vie de Francion, jeune gentilhomme breton, son enfance, ses années au collège parisien, sa carrière à la cour, ses amours et ses aventures plus ou moins picaresques jusqu’à son mariage avec la veuve Nays [19][19]Je cite l’édition d’Antoine Adam : Charles Sorel, Histoire….

Le roman est très marqué par le comique carnavalesque. Le Ragotin de Scarron ou la vitalité du comique d… – Études littéraires. Selon la définition bien connue de Charles Perrault, le burlesque, qui est une espèce de ridicule, consiste dans la disconvenance de l’idée qu’on donne d’une chose d’avec son idée véritable […] Cette disconvenance se fait de deux manières, l’une en parlant bassement des choses les plus relevées, et l’autre en parlant magnifiquement des choses les plus basses[1]. Cette écriture parodique implique ainsi la reprise, sur un mode tantôt dégradé, tantôt grandiloquent, d’un topos héroïque ou d’un motif « réaliste ». Et cette discordance est rendue sensible par un effet d’intertextualité plus ou moins explicite, par une amplification systématique des procédés parodiés. Le rire que provoque le burlesque est donc étroitement lié à la problématique de la répétition.

La première apparition de Ragotin prend une valeur programmatique. Cette première occurrence détermine donc le personnage à cette « raideur de mécanique[6] » qui provoque le rire et qui se décline dans divers domaines. Errance et marginalité dans la littérature - Au carrefour du romanesque : l’errance dans Le roman comique. 1Bien avant Diderot entraînant, derrière Jacques et son maître, les lecteurs dans les méandres d’un roman du chemin et d’un questionnement sur la fabrique du roman en général, Scarron avait montré la voie au milieu du xviie siècle avec les deux parties du Roman comique, en une période où le questionnement sur le romanesque entraîne les expériences les plus variées dans ce genre. Après le premier tiers de la première partie, le narrateur du Roman comique s’interrompt, selon une habitude déjà bien représentée dans les chapitres précédents, pour, semble-t-il, faire le point sur l’œuvre et les attentes que ce texte dérangeant a déjà pu susciter chez le lecteur : 1 Scarron, Le Roman comique, Paris, Gallimard, folio classique (éd. 2La mise au point tourne à la tentative d’égarement du lecteur par le narrateur-cocher, d’autant que ce narrateur affirme sa propre hésitation. 2 Voir Roland Mortier, « La Fonction des nouvelles dans Le Roman comique », dans C.A.I.E.F., 1966, n° (...) 8 J. 21 J.

13.SERROY. Descriptif – Le Roman comique de Paul Scarron. Dans les dernières années de sa vie, Scarron a beau être cloué sur sa chaise de paralytique, sa plume alerte n’a rien perdu de son allégresse et de sa vivacité: dans le Roman comique, les tribulations d’une troupe de théâtre au Mans sont l’occasion d’une fantaisie romanesque foisonnante et débridée, où les anecdotes de taverne et les scènes de farce alternent avec les nouvelles sentimentales et les histoires de pirates.

Grands seigneurs méchants hommes, belles dames mystérieuses, hommes de loi véreux et comédiennes trop séduisantes constituent le personnel hétéroclite et haut en couleurs d’aventures trépidantes au rythme échevelé, bâties sur de permanentes ruptures de ton. Œuvre au programme : Paul Scarron, Le Roman comique, édition Jean Serroy, Paris, Gallimard, Folio, 1985, collection « Folio classique », n° 1644.

WordPress: J'aime chargement…