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Economie

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Les mesures de rigueur touchent principalement les ménages. Edgar Morin : « Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe » Pourquoi la vitesse est-elle à ce point ancrée dans le fonctionnement de notre société ?

Edgar Morin : « Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe »

La vitesse fait partie du grand mythe du progrès, qui anime la civilisation occidentale depuis le XVIIIe et le XIXe siècle. L’idée sous-jacente, c’est que nous allons grâce à lui vers un avenir toujours meilleur. Plus vite nous allons vers cet avenir meilleur, et mieux c’est, naturellement. C’est dans cette optique que se sont multipliées les communications, aussi bien économiques que sociales, et toutes sortes de techniques qui ont permis de créer des transports rapides. Que faut-il changer, pour que l’essentiel demeure ? Dans Le Guépard, le personnage incarné par Burt Lancaster se pose la question suivante : « Que faut-il changer, pour que l’essentiel demeure ?

Que faut-il changer, pour que l’essentiel demeure ?

» L’aristocratie à laquelle il appartient voit son statut, sa conception du monde et ses privilèges remis en question par la réunification italienne. Dans la tempête des crises mondialisées, la situation actuelle des occidentaux privilégiés que nous sommes n’est peut-être pas si différente de celle de la noblesse italienne d’alors. Mais les crises se suivent et ne se ressemblent qu’en apparence. Désormais globales, multidimensionnelles, elles sont aussi multifactorielles.

Crise de la dette, crise du système bancaire et de la gouvernance financière, crise de confiance entre les peuples et leurs représentations démocratiques, crise sociale et crise écologique ne sont que quelques-unes des facettes de ces nouveaux désordres globaux que nous traversons.