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Religions

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Etre laïque en terre d'islam. Le Monde | • Mis à jour le | Par Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS Face à l'islam, les Français vivent dans l'illusion d'une équation magique selon laquelle la République équivaut à la démocratie qui équivaut à la laïcité qui équivaut à l'égalité des sexes qui équivaut à la modernité qui équivaut à l'Occident qui équivaut au christianisme. L'équation, mal posée, est insoluble. Aucun de ses termes ne résiste à l'analyse de terrain. Donnons un point à Brice Hortefeux, à l'époque ministre de l'intérieur. Un musulman, "quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". En effet, ils ne sont pas deux à penser la même chose ! De même, il y a des partis qui se réclament de l'islam. Et cette même chose relève de l'utopie.

L'islam est un mot-valise qui n'interdit en rien aux musulmans concrets d'être des adeptes de la laïcité, pas plus que le christianisme ne prédisposait les chrétiens à le devenir. Un autre distinguo s'impose. LIBYE. L'embarras des Occidentaux face au spectre de la charia - Monde. C'est un peu plus qu'un léger trouble qui s'est emparé des pays de la coalition anti-Kadhafi. C'est une inquiétude grandissante qui les a envahis –notamment en France- après l'évocation d'une éventuelle application de la loi islamique en Libye. A peine la proclamation de la libération du pays était annoncée, que le président du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil a insisté sur le fait que la législation du pays serait fondée sur la loi islamique.

"Toute loi qui violera la charia sera nulle et non avenue". Prenant l'exemple de la polygamie autorisée par l'islam et interdite sans le consentement de la première épouse sous le régime de Kadhafi, il a déclenché une série de réactions hostiles dans les pays occidentaux qui ont soutenu l'intervention de l'Otan et parmi les femmes notamment. Si Moustapha Abdeljalil a précisé que les textes auraient un "caractère modéré", cette annonce –qui n'est toutefois pas une surprise- laisse un goût amer. Pas de secret Embarras français. En Tunisie, des islamistes agitateurs cultuels. «Aatakni» («Lâche-moi») : 2 000 à 3 000 personnes ont défilé sous ce slogan, hier à Tunis. Une marche pour la défense de la liberté d’expression, en réplique à la mobilisation des islamistes contre la chaîne de télé Nessma, qui agite le pays depuis une semaine.

Cette télévision privée avait suscité la polémique en diffusant le film d’animation Persepolis, qui contient une représentation de Dieu - ce que l’islam proscrit - et choqué bon nombre de Tunisiens. Les intégristes ont donc ouvert les hostilités, le 9 octobre, en tentant d’assaillir les locaux de la chaîne. Toute la semaine, des petites manifestations avaient ensuite eu lieu. Hier, c’était au tour du «peuple [qui] veut la liberté d’expression» de se faire entendre. «Infiltrés». «Avec la nouvelle liberté, ils veulent se montrer comme un groupe de pression. Les islamistes profitent aussi de la période de transition pour pousser leurs pions dans les mosquées ou les universités.

Niqab. La Tunisie joue sa liberté. "La loi de 1905 fonctionne aussi bien pour les musulmans que pour les autres" Quatre regards sur la place de l'islam en France. Tunisie, Libye : Alger s'inquiète d'une montée de l'islamisme - Monde. Comment la diffusion d'un film peut faire ressortir le spectre islamiste ? - Ce film n'aurait pas pu être diffusé dans un autre pays de la région. On a cru pendant des années que l'islamisme avait disparu de Tunisie, mais il était juste étouffé par la dictature. Or, les mouvements salafistes sont une lame de fond qui va de l'Indonésie au Maroc. Bien que le parti tunisien Ennahda, qui a condamné les manifestations, souhaite être l'équivalent de l'AKP au pouvoir en Turquie qui allie laïcité et islam, des mouvements extrémistes ont réussi à galvaniser des dizaines de milliers de personnes, qui n'attendaient qu'un prétexte pour s'exprimer.

Si on peut estimer qu'il y a au maximum 3.000 salafistes, tous courants confondus en Tunisie, leur poids et leur capacité à rassembler fait peur. La presse algérienne fait les gros titres de cet événement qui se limite à la Tunisie. . - L'Algérie est très inquiète de la montée des islamistes en Libye. . - L'islam fait partie de la culture maghrébine. Tunisie : « Persepolis » exacerbe le débat sur liberté et religion | Tunisie libre. Une scène de « Persepolis », de Marjane Satrapi L’attaque du siège de Nessma TV par un groupe de salafistes, dimanche matin, après la diffusion de « Persepolis », traduit en arabe tunisien, est certes l’affaire de groupuscules minoritaires. Mais les protestations avaient commencé dès vendredi soir, et elles émanent de Tunisiens très éloignés de ces ultras. Les réseaux sociaux ont commencé à s’agiter pour attaquer la chaîne privée, dès la diffusion du film. Pour s’indigner des scènes où l’héroïne consomme de la drogue, boit de l’alcool, vit quelques expériences sexuelles et surtout s’adresse à un Dieu représenté en vieillard barbu.

Une atteinte à la morale et à l’interdiction de représenter Dieu dans l’islam. Le malentendu des révolutions arabes Marjane Satrapi, l’auteure de « Persepolis », a donné l’image d’une jeunesse des pays musulmans affranchie des carcans identitaires, connectée à la culture mondialisée. Parler d’universalisme : un suicide politique Notre liberté n’est pas la leur. Banlieues, islam : l'enquête qui dérange. Le Monde | • Mis à jour le | Par Luc Bronner Voilà un constat qui va déranger. Dans les tours de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), les deux villes emblématiques de la crise des banlieues depuis les émeutes de l'automne 2005, la République, ce principe collectif censé organiser la vie sociale, est un concept lointain. Ce qui "fait société" ? L'islam d'abord. La croyance religieuse plus structurante que la croyance républicaine, donc. Le sentiment de mise à l'écart a favorisé une "intensification" des pratiques religieuses, constate Gilles Kepel.

Les chercheurs prennent l'exemple des cantines scolaires, très peu fréquentées à Clichy en particulier. Car le mouvement de "réislamisation culturelle" de la fin des années 1990 a été particulièrement marqué à Clichy et à Montfermeil. L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. Clichy-Montfermeil forme une société fragile, fragmentée, déstructurée. En Libye, «l’islam sera la principale source de la législation»

«L’islam sera la principale source de la législation» dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier discours en public à Tripoli. Le numéro un du CNT a tenu ces propos devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des Martyrs à Tripoli, au surlendemain de son arrivée dans la capitale, qu’il visite pour la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi le 17 février dernier. «Nous n’accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l’islam modéré et nous allons rester sur cette voie», a-t-il ajouté. «Vous serez avec nous contre toute personne qui chercherait à voler notre révolution», a-t-il ajouté à l’adresse de l’assistance.

M. Adeljalil a qualifié la «libération de Tripoli de miracle qui s’est produit avec un minimum de pertes» humaines. L’apparition de M. (Source AFP)