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« Petite Poucette », de Michel Serres. Accordons-nous une session de rattrapage en parlant, avec un retard coupable, d’un livre paru il y a un peu plus d’un an. Car il serait dommage de ne pas attirer l’attention sur ce délicieux petit ouvrage de Michel Serres, qui s’ajoute à une imposante bibliographie et répond au titre charmant de Petite Poucette. Il ne s’agit pas de donner la version féminisée d’un conte mettant en scène un cadet de famille particulièrement dégourdi, mais de partir à la rencontre d’une jeune représentante du XXIe siècle, très habile dans l’usage de ses deux pouces qui lui servent à manipuler son téléphone cellulaire grâce auquel elle communique avec le monde entier. Cette fillette futée et ses semblables « habitent donc le virtuel », ils « n’ont plus la même tête », ils « ne parlent plus la même langue ».

Qui sont-ils donc ? À la recherche des enfants d’aujourd’hui Nous y sommes. La relation avec cette espèce nouvelle, multitude anonyme universellement connectée, reste à inventer. Yves Stalloni. Petite Poucette, la génération mutante. Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants.

Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer.

«Soyons indulgents avec eux, ce sont des mutants», implore Michel Serres, par ailleurs sévère sur sa génération et la suivante, qui laisseront les sociétés occidentales en friche. Entretien. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Pascale Nivelle. La petite poucette de Michel Serres tient le monde dans ses mains. Michel Serres fait partie des philosophes que le public connaît et apprécie. Ce n'est donc pas une surprise si l'espace «Sciences pour tous» du Salon du livre, qui l'accueillait ce samedi après-midi était bien rempli, avec un de nombreuses personnes venues prêter une oreille attentive aux propos du penseur. Celui-ci était là pour nous parler de son dernier livre, Petite poucette, aux éditions Le Pommier. Un livre grand public où le philosophe développe un concept qu'il a forgé, à savoir petite poucette.

Pour le public, largement acquis à sa cause et qui écoutait religieusement ses paroles, il est revenu sur les points principaux de cet ouvrage, court, mais qui met en avant quelques aspects primordiaux de la société dans laquelle nous vivons. Petite poucette désigne les gens qui ont un rapport familier et intuitif avec le numérique, ce sont ceux qui écrivent des textos à toute vitesse, ce dont Michel Serres (il le précise lui-même le sourire aux lèvres) n'est pas capable.

Est-ce un mal? Une chance pour sauver l’école | Lewagges. L’école, le numérique et la société qui vient, c’est là le titre d’un ouvrage très récemment paru, sous forme d’entretiens et signé conjointement par Denis Kambouchner, Philippe Meirieu, Bernard Stiegler, avec la collaboration de Julien Gautier et Guillaume Vergnes aux éditions des Mille et Une Nuits.

Ouvrage à lire absolument pour quiconque essaie de porter un certain regard sur ce qui se passe actuellement à l’Education Nationale et d’avoir, peut-être, une envie d’espérance. Les auteurs, dépassant la guerre « pédagos » contre « républicains » au vu de la très grave crise du système scolaire, nous proposent de profiter de la révolution du numérique pour essayer de soigner un malade dont on pourrait même penser qu’il est déjà à l’article de la mort. Des thérapeutiques sont d’ailleurs proposées. Souhaitons qu’elles puissent être entendues !!! L’Ecole doit avoir comme fonction d’ « assurer la continuité d’une société par la transmission intergénérationnelle de la mémoire collective » (J. Internet fait place nette dans la pédagogie. Le Monde.fr | | Par Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie au lycée Lakanal (Sceaux), auteur d'un Petit éloge de la gentillesse (2011, Editions François Bourin) Difficile d'enseigner par les temps qui courent.

Il faut dire que le temps court à la vitesse de l'électron. L'enseignant (Loys Bonod, Lycée Chaptal à Paris) qui a piégé ses élèves en fabriquant de faux corrigés afin d'établir de manière magistrale et éclatante qu'ils ne savent pas travailler sans internet a moins prouvé la tricherie des élèves que mis en évidence la date de péremption des exercices demandés. Flash back. Lorsque j'étais en classes préparatoires (1981-1984) dans le lycée où j'enseigne aujourd'hui, il me fallait des jours pour réunir les informations utiles à la composition du devoir demandé, dissertation ou explication de texte.

La galaxie Gutemberg n'est plus. Le savoir est immédiat, disponible en permanence et dynamique.