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Critiques

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[Education et Devenir] La pédagogie par compétences : une « mode » de plus ? Même si un témoignage personnel ne peut prétendre à généralisation, je peux dire que tous les enseignants de mon entourage professionnel déclarent ne pas comprendre grand-chose au concept de compétence, à ce qu’il est censé apporter et à comment le mettre en œuvre… Alors, comment l’Institution pourrait-elle promouvoir la pédagogie par compétences auprès de ces enseignants ? 1. En définissant précisément ce qu’est une compétence Car la pédagogie par compétences ne peut-être que totalement dénaturée si elle est plaquée sur ce qui existe déjà, et si elle n’est utilisée qu’à nommer autrement des contenus disciplinaires. 2. Une définition qui se voudrait efficiente sur le terrain pourrait suggérer, a minima, qu’une compétence est un savoir (-faire, -être) utilisé avec succès dans des contextes différents. 3. 4. 5.

Comment faire de la pédagogie par compétence un rendez-vous réussi ? La mémorisation des mots pourrait être reportée au cycle 3. Que faire du socle ? Denis Paget, de l’institut de recherche de la FSU, poursuit son travail - un livre devrait sortir prochainement - sur les questions liées à la réforme de l’éducation. Pour un programme obligatoire de culture et de compétences communes Le « socle de connaissances et de compétences » divise les partis comme les syndicats qui se réclament de la gauche depuis son apparition dans le débat public. Les positionnements de chacun superposent continuellement de l’explicite et de l’implicite qui cristallisent des oppositions anciennes mais toujours irréductibles sur l’appartenance du collège au premier ou au second degré et sur la définition de la scolarité obligatoire, des prises de position sur le bien-fondé des coordinations des politiques éducatives européennes depuis la mise sur les rails de « la stratégie de Lisbonne » en 2000, et des convictions pédagogiques sur la place des savoirs et des compétences, la place des disciplines scolaires et des compétences transversales.

Gm-meirieu-competences-10102011.pdf. Meirieu : "Je ne peux accepter que l’idéologie des compétences devienne une « théorie de l’apprentissage" Peut-on être optimiste à cette rentrée ? Dans la nouvelle édition actualisée de sa "Lettre à une jeune professeur", Philippe Meirieu analyse le plaisir d'enseigner. L'ouvrage, accessible et optimiste, reconnaît les difficultés du métier mais en montre aussi la beauté intime. Cette publication est l'occasion pour le Café de l'interroger sur la rentrée et l'avenir de l'Ecole.

Et aussi de revenir sur ses propos sur "la tyrannie des référentiels de compétences". Je suis dans un paradoxe pour démarrer cet entretien. Oui, bien sûr, cette rentrée est, à de très nombreux égards, catastrophique : le système est au bout du rouleau, étouffé par une politique de restriction insupportable. Le bilan de la rentrée "techniquement parfaite" a déjà été dressé, notamment par les syndicats.

C’est, incontestablement, la formation… au sens large du terme. PISA a mis en évidence le poids des inégalités sociales dans l'accès à l'éducation. Il faut absolument y échapper. Oui, évidemment ! Philippe Meirieu. Contre l'idéologie de la compétence, l'éducation doit apprendre à penser. Dans quelle mesure l'évolution de nos sociétés ébranle-t-elle les conditions de possibilité de l'entreprise éducative ? Marcel Gauchet : Nous sommes en proie à une erreur de diagnostic : on demande à l'école de résoudre par des moyens pédagogiques des problèmes civilisationnels résultant du mouvement même de nos sociétés, et on s'étonne qu'elle n'y parvienne pas...

Quelles sont ces transformations collectives qui aujourd'hui posent à la tâche éducative des défis entièrement nouveaux ? Ils concernent au moins quatre fronts : les rapports entre la famille et l'école, le sens des savoirs, le statut de l'autorité, la place de l'école dans la société. A priori, famille et école ont la même visée d'élever les enfants : la famille éduque, l'école instruit, disait-on jadis.

En pratique, les choses sont devenues bien plus compliquées. Aujourd'hui, la famille tend à se défausser sur l'école, censée à la fois éduquer et instruire. P. Découvrir M. M. Or ce pacte est aujourd'hui remis en question. P. Philosophie de l'éducation : les compétences en question. Deux dates pour commencer : 2005 : après 15 ans de préparation, les compétences deviennent un élément essentiel du système éducatif français, avec la « Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école », qui définit le « Socle commun de connaissances et de compétences », sur la base du rapport Thélot de 2004.2007 : la Direction générale de l’Éducation et de la Culture (organe de la Commission Européenne) publie un document intitulé Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie.

Un cadre de référence européen. Ici, on ne parle pas de « connaissances et de compétences », mais de compétences seules, dans la continuité de la stratégie de Lisbonne. Qu’est-ce que la compétence ? Pourquoi son apparition, et son succès, dans les textes officiels, notamment ceux qui aspirent à uniformiser au plan européen les attentes en matière d’éducation ? On peut prendre diverses définitions, qui toutes convergent. La logique des compétences à l'école et l'oubli du sujet. • Une exigence de rationalité ? La redéfinition actuelle de l’école selon la logique des compétences s’impose dans les milieux politiques [4] cf. Monde de l’Éducation, 10 novembre 2010, un article... [4] et même professionnels sans rencontrer beaucoup de résistances, en tout cas sans être gênée par un refus organisé et théorisé. C’est qu’elle a en sa faveur la caution d’une rationalité et d’une efficacité affichées : elle se propose en effet de rendre visible ce qui, jusque-là, restait un mystère et comme une zone d’impuissance, à savoir la compréhension de l’élève ainsi, parallèlement, que la conscience professionnelle du professeur.

Il se trouve qu’une telle prétention rationnelle, une telle supériorité de l’innovation sur un passé réputé définitivement obsolète trouve une justification dans la critique qu’en 1949, dans La Notion d’esprit, Gilbert Ryle tente d’adresser au dualisme cartésien. C’est ainsi une double insuffisance de rationalité que Ryle reproche à Descartes. H. L'enseignement, compétences et intelligence... L’intelligence est la faculté de comprendre les faits, découvrir les relations entre les choses, s’adapter aux situations nouvelles.

L’intelligence pratique est la capacité d’agir de manière adaptée aux situations. Le raisonnement et l’analyse, inséparables de la maîtrise du langage, aboutissent à une connaissance conceptuelle et rationnelle (en opposition avec l’intuition). Une compétence est une connaissance (savoir, savoir-faire, savoir-être) mobilisable, tirée généralement de l’expérience ou de l’apprentissage et nécessaire à l’exercice d’une activité. Enseignement et compétitivité : les compétences Il est significatif, à l’heure actuelle, de parler de compétences et de socles de compétences dans l’enseignement. En effet, ce vocabulaire, décortiqué, analysé et décliné presque à l’infini, masque avec efficacité un réel problème de formation : à l’école, on n’apprend pas à penser ou à se dégager de sa condition sociale, on apprend à être compétent pour tel ou tel travail.

Meuret (IREDU) et Rochex : deux critiques opposées sur le Socle ? Comme d’habitude dans un colloque, la dernière ligne droite entend ramasser les contributions pour tirer des perspectives. Mais devant l’étendue des questions, chaque rapporteur en reste à un prudent énoncé des tensions, avant de laisser la parole à deux points de vue « éclairés » : Denis Meuret et Jean-Yves Rochex vont adresser chacun leur critique au Socle Commun, mais de deux points de vue opposés. Françoise Lantheaume, sur les liens entre le Socle commun et les contenus d’enseignements, résume les questions essentielles : quelle est la cohérence entre le socle et les programmes ?

Comment elle évolue, comment elle impacte les traditions disciplinaires d’enseignement ? Comment peut-il constituer effectivement un ciment national ? Dominique Raulin, à propos des compétence, rappelle les ambiguités : cherche-t-on à évaluer des compétences, ou à évaluer par compétence ? Meuret : contenu du socle et justice de l’Ecole La situation des plus faibles. Eduquer à la dignité de penser. Ce sont jusqu’aux bases même de l’école qu’en sont secouées les finalités, lesquelles se trouvent aujourd’hui ciselées autour d’une centration sur la notion de « compétence » liée aux dites nécessités d’une professionnalisation future. Le tout dans un contexte où une telle notion est conçue en fait en conformité avec les attentes d’une normalisation commune entre pays liés aux lois d’une prévalence du marché tant économique que culturel et social. Employabilité, flexibilité - comme objectifs visés à terme - qui sous-tendent une vision de productivité et d’une compétitivité à l’échelle mondiale et ceci, sous le couvert d’une adaptation plus ouverte et pertinente de l’école à la vie.

La notion de compétence : pour le meilleur …. ou pour le pire ? Qui pourrait, a priori, mettre en cause une telle notion quand elle fait référence à la construction de capacités à même de faire face de façon opératoire à des situations complexes ou nouvelles ? Des conditionnements cachés. La culture commune et la question des compétences. A propos de deux ouvrages de Perrenoud. Ce ne serait sans doute pas trop s’avancer de dire que la formation scolaire des « compétences » (FDC) est la grande affaire de la vie du pédagogue Philippe Perrenoud, même si elle est loin d’être la seule. Et l’on ne saurait contester non plus que ses réflexions en la matière aient contribué à légitimer le principe de la FDC et à son introduction effective dans le curriculum de nos systèmes éducatifs. Les deux ouvrages qu’on évoque ici, Construire l’école des compétences (1997), et Quand l’école prétend préparer à la vie (2011), jalonnent le développement de sa pensée sur la FDC [1]. Il est tout à fait intéressant de les examiner ensemble puisque le premier anticipe la prise en charge scolaire de la FDC, alors que le second, quatorze ans après, s’efforce d’en tirer les leçons.

Les compétences à l’école, après comme avant Construire l’école des compétences En 1997, il s’agit de convaincre de l’intérêt de la FDC et de sa légitimité démocratique. Quand l’école prétend préparer à la vie. Compétences : pour comprendre la formation d'un consensus politique. "À l’école des compétences", d’Angélique Del Rey, donne à réfléchir sur la genèse historique des transformations de notre système éducatif sous l’impact de la dite "Approche par compétences", et sur les conditions dans lesquelles s’est mis en place le consensus politique large qui règne aujourd’hui sur le principe du "socle commun". Prof de philo, Angélique Del Rey participe à un stage IUFM en prévision d’une mutation en établissement spécialisé pour enfants handicapés ; elle découvre l’ « approche par compétences » à l’occasion d’une critique faite par son conseiller pédagogique.

Choquée, elle décide d’essayer de comprendre ce qu’on attendait d’elle [1]. Le livre rend compte de sa découverte et de l’analyse de ce que recouvre le concept pédagogique de compétence dans le système éducatif français et dans la réalité de différents pays où il a été mis en œuvre. Des repères historiques socialement signifiants Des interrogations stimulantes Sur les pédagogies nouvelles… L'approche par compétences : 
une mystification pédagogique. Cet dossier a initialement été publié dans L’école démocratique, n°39, du mois de septembre 2009. Il peut être téléchargé au format PDF en cliquant ici : Le dossier complet, au format PDF. A imprimer pour une lecture plus aisée. Contenu du dossier : Introduction Articles principaux : I. II. « Mobiliser », sans connaître ni comprendre. III. IV. Bibliographie Encadrés : Un concept lié à l’ère la globalisation Gramsci et l’enseignement par compétences L’enseignement catholique souffre davantage du virus APC Crahay : il faut aussi de la routine !

Hors dossier La notion de compétence est-elle pertinente en éducation, par Jean-Paul Bronckart Introduction Dans le monde francophone, le mouvement de réforme pédagogique baptisé « approche par compétences » a commencé par se développer au Québec et en Suisse romande, avant de s’étendre à la Belgique, à Madagascar et, plus timidement, en France. Une approche ni récente ni originale Ce que ça change Des détracteurs … et non des moindres !

Encadré : Bibliographie. La pédagogie par compétences au Québec : les enseignants sont les plus critiques, Alter Educ :Archives : La réforme de l’enseignement fondamental mise en place au Québec entre 2000 et 2002 vient d’être évaluée par l’Université Laval, sous la direction du professeur Marc-André Deniger. Ce rapport d’évaluation1, paru en octobre et commenté dans la presse québécoise en novembre, nous intéresse particulièrement au vu des similitudes fortes entre la réforme québécoise et celle qui a cours dans nos écoles fondamentales depuis 2000 également : organisation du cursus en cycles de deux ans, acquisition de compétences, suppression du redoublement, travail en équipes des enseignants, etc. Si le rapport montre un fort taux d’adhésion des enseignants à la réforme, il ne pointe pas moins de grandes difficultés d’application notamment en matière d’évaluation des compétences.

Sabine Kahn, chercheuse à l’ULB qui travaille également sur le Québec, met cette évaluation en perspective en pointant les ressemblances avec notre situation et les éléments inhérents au contexte québécois. Mise en perspective.