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L'euro dans ses états !

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Crise financière. Crise Euro : Rencontre Merkel / Sarkozy. Vers la fin de l'euro ? Les banques françaises reçoivent un sérieux avertissement. La couverture du risque grec coute, depuis ce matin 20% par an. 4% de plus que depuis le début de la semaine. Depuis l’annonce par Moody’s de sa décision de revoir à la baisse la notation des banques françaises, les réactions se suivent et ont toutes en commun une caractéristique : rassurer. La seule avenue efficace est de dissiper les malentendus. Même si plusieurs aspects s’entrechoquent, il ne faut pas minimiser l’impact de cette annonce.

La nervosité des marchés est en effet très élevée. Le Crédit Agricole est dans une situation différente et n’est concerné que par la Grèce. Pourquoi les banques françaises ont-elles été mises en évidence par l’agence de notation ? Ces banques ont continué à développer une activité de négoces sur fonds propres (proprietary trading). Enfin, dans l’ensemble des banques européennes, les banques françaises sont les plus exposées sur les pays de l’Eurozone en difficultés, et particulièrement la Grèce. L'Echo: Nouvelles turbulences pour les banques européennes.

Irlande: le bal des faux culs. Quelle relation de cause à effet existe-t-il entre un taux d'imposition réduit sur les bénéfices des entreprises et la formation d'une bulle spéculative immobilière par le biais d'une explosion du crédit bancaire ? Aucune, zip, nada, zéro. Pourtant, si on se réfère au sottisier médiatique qui s'est emballé à propos de la crise irlandaise, tous les maux de la verte Eire viendraient d'un IS «prédateur» et il faudrait maintenant faire payer aux Irlandais le prix de la solidarité financière européenne en exigeant d'eux qu'ils «harmonisent» leur fiscalité avec leurs nouveaux bailleurs de fonds.

Et qui sont les pères la vertu qui tiennent ce discours moralisateur ? Les Allemands, qui ont eux-mêmes réduit sensiblement le taux de l'IS et mise en œuvre depuis dix ans une telle politique de rigueur salariale, destinée à regagner une compétitivité érodée par la réunification, que certains ont pu parler de «dumping social» ? Les peuples européens face à la finance. Radicalisation des crises financières, économiques, sociales et politiques. Dimanche 21 novembre, le premier ministre irlandais, Brian Cowen a officiellement demandé une aide financière internationale de l'UE et du FMI. Dans la foulée, les ministres des finances de l'Union Européenne donnaient leur accord de principe, sous condition d'un plan drastique d'austérité.1 Tout au long de la semaine les attaques spéculatives non seulement contre l'Irlande, mais également contre le Portugal - en dépit de l'annonce d'une nouvelle cure d'austérité - et l'Espagne se sont intensifiées.

Cinq mois après la Grèce, le « sauvetage » de l'Irlande sonne le début l'acte II de la crise de l'Euro et ouvre une séquence politico-sociale qui s'annonce particulièrement agitée. La finance libéralisée - qui n'est rien d'autre que le pouvoir du capital magnifié par sa centralisation - se déchaîne contre les peuples européens. Irlande, Portugal, Espagne, des situations en apparence dissemblables. Vers une Zone euro à deux vitesses ? La crise de la zone euro fait courir les scénarios les plus fous. Mediapart se fait l'écho de l'hypothèse de l'éclatement de la monnaie unique par la sortie de l'Allemagne de la zone euro. Moins radical, l'économiste Christian Saint-Étienne estime que la seule solution pour sauver l'euro est de couper sa zone en deux avec une zone nord à euro fort , l'euro-mark, et une zone sud avec un euro dévalué qui permettrait de relancer l'économie des pays plombés notamment par un déficit extérieur énorme.

Gouverner c'est prévoir. Jean-Claude Trichet, a beau assurer que " la stabilité finan­cière de la zone euro ne peut pas être mise en cause de manière grave, même si la situation est un problème en ce moment", le doute subsiste. Ca dira-t-on, c'est la vision optimiste. Pour autant, le sauvetage irlandais peut être vu comme une bouteille certes à moitié pleine mais aussi à moitié vide. Le problème de l'Europe et de l'euro c'est qu'ils se trouvent aujourd'hui au milieu du gué. Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen. Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, les vrais centres de décision de l’Union européenne ne se limitent pas aux sièges de la Commission, du Conseil, du Parlement et de la Cour de justice. Il faut y ajouter trois villes allemandes : Francfort, où est installée la Banque centrale européenne (BCE) ; Berlin, d’où s’exprime la chancelière allemande, Mme Angela Merkel ; et Karlsruhe (Land de Bade-Wurtenberg), qui abrite le Tribunal constitutionnel fédéral.

A différentes reprises, et quitte à désespérer Bruxelles, la cour de Karlsruhe a mis des grains de sable dans l’application de traités européens. Ainsi, il a fallu attendre novembre 1993 pour que le traité de Maastricht entre en vigueur : alors qu’il avait été ratifié au cours de l’année 1992 partout sauf en Allemagne, il a fait l’objet d’un recours suspensif devant le Tribunal, qui ne fut pas levé avant le 12 octobre 1993. Partenariat germano-allemand Taille de l’article complet : 2 250 mots.

Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ? Crise grecque: panique partout, gouvernance nulle part. - Dans une serre à serpents, en Chine. Aly Song / Reuters - Les dirigeants européens étalent leurs divisions, la crise gagne en intensité et même des pays réputés puissants et membres du G7 sont sur la sellette: c’est le cas de l’Italie, très endettée certes, mais solvable, et des Etats-Unis, largement déficitaires aujourd’hui, mais toujours première puissance économique mondiale, qui butent sur un problème mineur de plafond légal de la dette.

L’inquiétude gagne tous les marchés, et pas seulement en Europe. Dans l’opinion publique, c’est l’incompréhension. Au-delà des aspects techniques des problèmes, c’est l’apparente impuissance des gouvernants face aux diktats des marchés financiers et des agences de notation qui choque le plus: comment en est-on arrivé là, pourquoi ne font-ils rien? Cette accusation est à la fois justifiée et injuste. Publicité Pas de solution rapide Manifestement, la crise grecque et ses suites ne faisaient pas partie des scénarios envisagés. Un monde imprévisible.