background preloader

Eloge à la paresse

Facebook Twitter

Droit à la paresse LAFARGUE. « Le Droit à la paresse » (Le Monde diplomatique, décembre 2017) Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie trame à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d’être chrétien, économe et moral, j’en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre-penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste. « O Melibœe, deus nobis hæc otia fecit (1). »

Quelques tubes pour un éloge de la paresse - Pop and Co. Note de lecture : « Le droit à la paresse  (Paul Lafargue) | «Charybde 27. X L’homme politique, journaliste et écrivain Paul Lafargue (1842-1911) rédigea cet essai qui le rendit célèbre, tandis qu’il était incarcéré à Paris pour propagande révolutionnaire, en réponse aux paroles de Thiers qui appelait l’homme à souffrir au travail et à ne pas jouir de la vie, et en réfutation du droit au travail de 1848 (sous-titre de l’essai). «Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste.

Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture.» Initialement publié en feuilleton en 1881, puis en 1883 en un volume, réédité aux éditions Mille et une nuits en 1994, chez Allia en 1999 et au Passager clandestin en 2009, ce texte classique reste passionnant et plus que jamais d’actualité. WordPress: