background preloader

Fukushima : scénario d'une catastrophe

Facebook Twitter

Séisme au Japon : le tissu économique ébranlé. Le violent tremblement de terre, d'une magnitude de 8,9, survenu vendredi au large des côtes nord-est du Japon, a provoqué d'importants dégâts.

Séisme au Japon : le tissu économique ébranlé

Miyagi, Fukushima, Chiba et Tokyo sont les principales zones touchées. Les industriels français sur place, joints par l’Usine Nouvelle, ne déplorent pas pour l’instant de pertes humaines. Etat des lieux ce vendredi, en fin de journée, heure de Paris. C’est le plus fort séisme jamais enregistré au Japon. Bilan provisoire près de dix heures après la catastrophe : au moins 310 morts et 350 disparus selon les données fournies par la police. Ce 11 mars au matin, Areva et Lafarge avaient pu joindre presque tous leurs expatriés sur le territoire nippon. Chez Renault, à midi heure française, parmi les 74 expatriés (dont 32 dans la région de Tokyo), une trentaine avait déjà fait parvenir une réponse rassurante à la direction du groupe. Le constructeur a mis en place une cellule de crise avec numéro vert dans l’Hexagone. Principaux dommages recensés. Japon : décryptage d'un accident nucléaire - Production d'électricité. Dans le contexte de catastrophe totale que connaît le Japon actuellement, le plus inquiétant reste la situation de la centrale nucléaire de Fukushima.

Japon : décryptage d'un accident nucléaire - Production d'électricité

Des explosions ont frappé deux de ses réacteurs, et le système de refroidissement d'un troisième est en panne. Explications. Après la série de séismes et le tsunami, le Japon risque une catastrophe nucléaire. La centrale de Fukushima Daiishi est au centre de toute l'attention : les réacteurs n°1 et n°3 sont aujourd'hui condamnés. Le réacteur n°2 est surveillé de très près. Le 11 mars à 14h46, le premier tremblement de terre frappe le Japon. La situation en infographie Les sites du New YorkTimes et du WashingtonPost ont travaillé sur des infographies pour expliquer la catastrophe. Comment éteindre un réacteur ? Le déroulement de la catastrophe nucléaire La défaillance majeure est celle du système de refroidissement, causée par l'arrêt des groupes électrogènes.

Les coeurs des réacteurs 1 et 3 ont commencé à fusionner. L'industrie s'organise face la catastrophe japonaise. Ruptures de stocks, tests d'irradiation sur certains produits : des groupes mondialisés sont touchés dans leur activité. Au Japon, les industriels cherchent à rassurer. "Le nord du Japon fournit une large portion de l'industrie économique mondiale avec des composants, et la situation actuelle aura un impact sur les activités de Sony Ericsson. " Le fabricant de téléphones portables s'attend à une rupture de sa chaîne d'approvisionnement, sans pouvoir pour l'heure en évaluer l'ampleur. Volvo Automobile ne dispose pas de plus de dix jours de stocks pour certaines pièces détachées venant de sous-traitants japonais.

"Il s'agit principalement de pièces électroniques, des systèmes de navigation ou des systèmes audio" a précisé un porte parole du groupe. General Motors a déjà fermé une de ses usines aux USA, à Shreveport en Louisiane. Les difficultés d'approvisionnement pourraient également toucher Apple et ralentir la mise sur le marché de l'Ipad2. Démanteler Fukushima prendra 40 ans. Le gouvernement japonais présente mercredi le planning des travaux à réaliser sur la centrale de Fukushima.

Démanteler Fukushima prendra 40 ans

Le démantellement de la centrale accidenté sera étalé sur une durée de 40 ans. "Le travail se fera en plusieurs étapes", explique Goshi Hosono, ministre japonais de l'Environnement chargé de l'accident. Le retrait du combustible usé des piscines de désactivation devrait débuter dans environ deux ans et durer plusieurs années. Durant cette période seront également renforcés les systèmes de refroidissement pour les réacteurs et piscines ainsi que les diverses installations. L'extraction du combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3 débutera dans dix ans, et durera plus de deux décennies. "Nous devons effectuer ces travaux en évitant de générer de nouveaux risques", insiste le ministre japonais de l'Industrie, Yukio Edano.