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#Botzaris36

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L’importance méconnue de la rue Botzaris. Le 36 de la rue Botzaris est occupé depuis le 31 mai. Dix jours déjà. Par des «Tunisiens de Lampedusa», dont une poignée de dix-sept à l’origine, rapidement devenus quarante-et-un. Ce bâtiment, officiellement dénommé Centre culturel tunisien entre autres dans l’annuaire de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI), abritait de nombreuses activités. Depuis avant mon arrivée à Ménilmontant fin 1996, je savais qu’il y avait, près des Buttes-Chaumont, un bâtiment aussi discret qu’important pour la Tunisie.

Au hasard de mes recherches sur l’ancienne formule ( du site Internet de l’ITRI, un texte de Fausto Giudice m’a interpellé. Pour les plus jeunes, a fortiori ceux qui arrivent de la Tunisie depuis quelques mois, ces choses-là sont inconnues. Pourquoi ici? Dans son sujet publié hier sur Mediapart (à lire ici gratuitement), Mathieu Magnaudeix évoque un «bâtiment de sinistre réputation dans la communauté tunisienne de France».

Fabien Abitbol. Un centre culturel tunisien occupé. Une cinquantaine de «Tunisiens de Lampedusa» ont occupé mardi 31 mai le Centre culturel tunisien de la rue Botzaris, en lisière des Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement, demandant «un coup de main» de leur ambassade dans leur errance parisienne. Cet immeuble possède un statut extra territorial, similaire à celui d'une ambassade. L’occupation des locaux du 36, rue de Botzaris s’est apparemment effectuée dans le calme, comme l’ont été auparavant le 51 avenue Simon-Bolivar, appartenant à la Ville de Paris, et vidé sans ménagement trois nuits plus tard, ou le gymnase de la Fontaine-au-Roi, à Belleville, occupé depuis le 7 mai.

Certains des occupants de Botzaris viennent du gymnase de la Fontaine-au-Roi, selon un soutien. En milieu d’après-midi, les occupants ont escaladé les grilles du bâtiment, fermé depuis la révolution tunisienne qui a mené à la chute du président Ben Ali le 14 janvier. A 22h40 arrivait une relève de police… A peine repris par l'Ambassade, le 36 Botzaris perd sa plaque… L’immeuble du 36, rue Botzaris (19e arrondissement), dont j’avais eu connaissance depuis une quinzaine d’années sans jamais vraiment le localiser jusque voici sept ou huit ans, vient de changer de mains. Le soir même de l’apposition d’une plaque officielle, celle-ci était décrochée… Le 36, rue Botzaris (ainsi que le jardinet du 34 et le bâtiment du 42, rue du Plateau) est devenu le 15 juin une «annexe» de l’Ambassade de Tunisie.

C’est le lendemain, le jeudi 16, que les locaux ont été évacués par la police française, à la demande des autorités tunisiennes. A l'heure où ces lignes sont écrites, il n'y a à ce sujet aucun communiqué sur le site Internet de l'ambassade, le dernier en date étant celui-ci (du 9 juin), qui apporte son soutien aux jeunes évacués le 7 juin, les mêmes ayant été mis dehors le 16… Jusqu’à présent, le «36» était officiellement un Centre culturel, comme il en existe un autre en France, à Marseille. Fabien Abitbol. Le 36 Botzaris encore évacué, les archives parlent… Pour la deuxième fois en mois de dix jours, le bâtiment du 36, rue Botzaris (et son annexe du 42, rue du Plateau) ont été évacués ce matin par la police française, malgré un communiqué en date du 9 juin des autorités tunisiennes assurant les occupants de leur protection.

La fuite de documents commence… Combien étaient-ils de Tunisiens à occuper ce matin le bâtiment «annexé à l’Ambassade sur décision de l'Etat tunisien» et à être emmenés vers un commissariat du 19e? Impossible de le savoir précisément, devant le mutisme de la préfecture de police (PP). Pas possible non plus d’estimer, car depuis la première évacuation du 7 juin, et la nouvelle occupation la nuit même, de nouvelles têtes avaient fait leur apparition et les soutiens étaient vus avec méfiance, y compris aux abords de la rue du Plateau et de la rue Botzaris.

Selon certains occupants, qui conservaient des contacts avec l’extérieur, des tensions avaient éclaté, notamment régionales, mais aussi à caractère politique. Changement de cap pour le collectif #Botzaris36. Deux mois après que des migrants tunisiens ont été délogés du bâtiment “culturel” du 36, rue Botzaris et de son aile plus sensible politiquement du 42, rue du Plateau, ce à la demande du gouvernement provisoire de Tunisie et avec l’aide de la police française, certains dorment toujours dans le Parc des Buttes-Chaumont, juste en face, d’autres se sont repliés sur divers lieux, dans des arrondissements limitrophes. Le collectif qui leur venait en aide, composé de quelques personnes présentes depuis l’occupation express de l’avenue Simon-Bolivar (avec un délogement manu militari à la demande de la Ville au bout de trois jours) et de nombreux autres arrivés dans le courant du mois de juin, s’est réuni le vendredi 19 août et a décidé de réorienter ses actions… Même si certains avaient eu l’occasion de se rencontrer “IRL“ auparavant (In real Life, dans la vraie vie), ce n’était pas forcément pour les mêmes motifs.

#Botzaris36 : Bilan provisoire - EMAUX'S POSTEROUS. Migrants tunisiens: la France dans un sale Etat. La France et la Tunisie entretiennent une histoire complexe, mise à mal par les récents évènements. L'attitude de la République française peut notamment être remise en cause. Le peuple français est né d’une mère chrétienne et d’un père inconnu… Je dis père inconnu parce que la France est et a toujours été une nation d’immigrants.Andre Frossard (1915 – 1995) – journaliste, essayiste, membre de l’Académie française Un peu d’histoire dans le sang La “Révolution tunisienne de 2010-2011″ ou “Révolution de jasmin” est une suite de manifestations non violentes et de sit-in, qui, au bout quatre semaines en décembre 2010 et janvier 2011, ont abouti au départ forcé de Zine el-Abidine Ben Ali, en poste depuis 1987.

Plus de 20.000 Tunisiens ont quitté leur pays après la chute du régime, le 14 janvier. Avec un taux de chômage qui atteint 14,2%, nombre d’entre eux ont quitté leur sol natal pour tenter “d’améliorer leur existence” ou “laisser les places de travail aux autres” selon les dires de certains. Pays des droits de l’Homme…pas au 36 rue Botzaris. 03h30 ce matin: je décide de commencer un article pour faire un peu le point sur la situation de Botzaris, sur l’aide apporté à ceux qui sont sur place, à ceux qui redonnent un peu de dignité à ces tunisiens perdus dans cette affaire politique au « pays des droits de l’Homme ». 04h00: le sommeil l’emporte mais j’ai le temps de remercier Ms Teshi, Paul Da Silva et toute la clique ( @Ooouups, @Menilmuche et @Leclown en particulier ainsi que tout le monde) pour leur actions, l’aide physique et matérielle apportée aux tunisiens.

Du fond du cœur, merci. Je ne connais pas ces tunisiens personnellement, mais ce sont des Hommes, des humains…et quasi tout les médias ainsi que les politiques n’en ont strictement rien à foutre…sans vous, sans tout le monde, cette affaire n’aurait jamais été ce qu’elle est. Vous avez gagné mon profond respect et démontrez à tout le monde que l’entraide, cela existe. Tout ceci, c’était avant le nouveau drame humain de ce midi. FrTunisiens de Lampedusa : La Désillusion. C’était il y a 2 ans. Profitant d’une météo très clémente, en ce début 2011, et de l’absence de surveillance des côtes suite à la révolution, les migrants tunisiens ont quitté leur pays et sont arrivés sur l’île de Lampedusa par vagues de milliers.

Ils se sont entassés sur des bateaux de pêche en s’acquittant d’une somme de 2000 dinars ( 1000 euros) par personne. Persuadés d’atteindre le terme de leur calvaire, Ils ont remonté la côte italienne par le train, en subissant des contrôles policiers incessants. Ces Tunisiens, candidats à l’immigration, sont en majorité des jeunes. Beaucoup sont originaires des villes côtières tunisiennes qui enregistraient les taux de chômage les plus élevés du pays. Ils avaient fui pour les mêmes raisons qui les avaient poussés à faire la révolution : le manque de travail et de perspectives d’avenir professionnelles pour les plus diplômés d’entre eux. Nous sommes partis à leur recherche afin de comprendre ce qu’ils sont aujourd’hui devenus. Des liens : Le 36 rue Botzaris, l'affaire qui met le Net en émoi. Depuis plusieurs jours, parc des Buttes-Chaumont à Paris, les forces de l'ordre jouent au chat et à la souris avec une trentaine de réfugiés tunisiens.

Sur les centaines qui sont arrivés en France, c'est une goutte d'eau, mais l'affaire est délicate, car elle touche aux pratiques du régime Ben Ali en France.D'où le fait qu'elle agite nombre d'internautes, au point d'en faire un buzz et de créer un mouvement de solidarité. Car ces réfugiés avaient investi un lieu, 36 rue Botzaris, à Paris, propriété de l'État tunisien. Un endroit assez étrange, qui a longtemps abrité un « centre culturel » qui servait en fait de quartier général à la section française du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir sous le président Ben Ali, renversé le 14 janvier dernier.

Le bâtiment stockait des monceaux d'archives sur les activités du RCD en France, dont une partie a été emportée à l'occasion du squat du bâtiment. Mais le silence persiste, même dans l'opposition. Repères. » 36 rue Botzaris. Puisque nous sommes de moins en moins invités aux soirées blogueurs, on se fait des apéros entre nous la semaine. C’est plus sympa et puis on n’est pas obligés d’écrire des articles derrière. Hier soir alors que nous buvions tranquillement du côté des tuileries, Albalala (encore elle) communiquait avec Fabien aka Menilmuche.

Il nous invitait à nous rendre au 36 de la rue Botzaris. Nous avions tous suivi le hashtag #botzaris36 depuis plusieurs semaines et diffusions nous-mêmes l’information sur les réseaux sociaux via nos comptes perso. Il était temps de nous déplacer sur le terrain, ça se passe dans notre ville quand même ! Tout d’abord voici un petit résumé de la situation : le 36 rue de Botzaris est l’adresse du siège français du parti politique de Ben Ali, dissous depuis le renversement de son régime. Résultat : une vingtaine de jeunes tunisiens sont aujourd’hui lâchés dans la nature à proximité du Parc des Buttes Chaumont à quelques dizaines de mètres du Rosa Bonheur. Une soirée presque ordinaire au 36 rue Botzaris, Paris. Le bâtiment situé au 36 rue Botzaris est quelque peu particulier : il est la propriété et le siège français du RCD, le parti dissous du dictateur déchu Ben Ali. En l’espèce il est donc une propriété privée tunisienne, ne bénéficiant pas des exception d’extraterritorialité comme les ambassades ou consulats, d’une entité tunisienne n’existant pas.

Depuis plusieurs semaines déjà il est occupé illégalement par près d’une centaine de réfugiés tunisiens qui ont été expulsés plusieurs fois et qui finalement ne cherchent qu’un lieu ou dormir en attendant leur régularisation éventuelle ou leur retour au pays. Après tout la Tunisie, pays plus de six fois inférieur à la France par sa démographie, accueille en ce moment 50.000 réfugiés libyens là où la France se plaint de quelques 10.000 tunisiens arrivés depuis la révolution, oubliant au passage le nombre considérable de ceux qui ont enfin pu rentrer chez eux. Merci à Paul da Silva pour cet article. Pour aller plus loin :