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Le Blosnes

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Projet urbain : le Blosne entame sa mue. Quartier du Blosne au sud de Rennes.

Projet urbain : le Blosne entame sa mue

©Steph35 C’était au centre culturel de Cesson-Sévigné, le jeudi 16 mai 2013 : à la fin de la présentation du projet ViaSilva, un habitant inquiet prend le micro. « Est-ce que vous allez faire des tours ? On ne veut pas d’un nouveau Blosne ! » Voilà le genre de réflexion qui aurait fait bien de la peine à M. Or à la fin des années 70, le destin social du Blosne a basculé. « Avec la loi Barre de 1977, on est passé de l’aide à la pierre à l’aide à la personne ; un petit codicille, qui a eu de grosses conséquences, prévoyait que tout ménage dépassant un plafond de ressources était soumis à un ajustement de loyer » explique M. Le Blosne, vu du sud. L’opprobre de leurs concitoyens n’empêche heureusement pas les habitants du Blosne de dormir : 82% d’entre eux trouvaient leur quartier agréable à vivre, lors d’une enquête réalisée par l’INSEE en 2002 (3).

Quel rapport alors entre le projet urbain et les besoins exprimés par les gens du quartier ? M. À suivre ! Nouveau Blosne, nouvelle vie? Les enjeux économiques d’un projet urbain. Le Blosne, vu du sud.

Nouveau Blosne, nouvelle vie? Les enjeux économiques d’un projet urbain

©Steph35 On le disait la semaine dernière : le Blosne entre dans une décennie de mutations majeures dont il devrait sortir plus dense et plus conforme aux standards urbanistiques contemporains. Mais changer de décor, est-ce changer de vie ? Ou pour le dire autrement, l’action à venir sur le tissu urbain du quartier est-elle à même d’y améliorer le quotidien des habitants, quand les fins de mois sont difficiles ? Parce qu’au Blosne elles le sont, plus souvent qu’ailleurs. Noir : quartier du Blosne – Rouge : ZUS du Blosne – Bleu : ZAC Blosne Est Ainsi, parmi les 17 000 habitants du quartier, plus de 8800 habitent dans la zone identifiée ZUS : Zone Urbaine Sensible. En 2009 toujours, dans 3 des 9 îlots qui divisent le quartier lors des recensements (Saint-Benoît, Torigné est /ouest), la moyenne du revenu déclaré par personne tournait autour de 7000€/an – contre plus de 30 000€ trois kilomètres plus loin, au nord du Thabor. (2) Barres vues depuis la rue de Suisse. Des rupins dans la ZUP sud? La mixité sociale à l’épreuve du Blosne.

Îlot Prague-Volga-Banat (projet). © Ville de Rennes / Cabinet Grumbach / Cabinet Desormeaux Le moins qu’on puisse dire de ces vues 3D, c’est qu’elles stimulent l’imagination.

Des rupins dans la ZUP sud? La mixité sociale à l’épreuve du Blosne

On aurait presque envie de se raconter des histoires : Le Blosne, chemin de Moldavie, un dimanche matin du printemps 2023. Mme Chantal de Saint-André, dans son tailleur jaune canari, surveille sa progéniture qui s’ébroue devant un parterre de tournesols. Son époux Georges-Henri, encore en peignoir, les contemple avec tendresse depuis le balcon de leur luxueux appartement. Anticipation visionnaire ? Démence aiguë, plus sûrement : ce n’est pas demain la veille que la bourgeoisie du Thabor investira la ZUP sud. Si la mixité sociale est loin d’être une lubie proprement rennaise, peu de villes l’ont recherchée avec une telle opiniâtreté, dès la fin des années 70. Square Lucien Rose, jouxtant le parc du Thabor et le lycée privé saint-Vincent (au fond), 81 logements sociaux au cœur des beaux quartiers. Autrement ?