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Lettres : Apprendre à rire

Lettres : Apprendre à rire
L’horrible attentat commis contre Charlie-Hebdo interroge sans aucun doute le sens que chaque enseignant donne à son métier. Les réactions de nos élèves ont témoigné des mêmes stupéfaction et douleur que les nôtres : autant dire de valeurs partagées. Pourtant une impression de ratage quelque part subsiste : comment expliquer que sortent du système scolaire des jeunes capables d’actes aussi contraires à ses finalités ? Le rire à l’Ecole doit être plus qu’un simple objet d’étude, comme il l’est trop souvent. Le rire à l’Ecole reste à apprendre en tant que rapport au monde : pour sa capacité à développer une distance critique par rapport à la société ou à soi, à libérer de ce qui opprime et de ce qui oppresse. Le rire à l’Ecole reste à apprendre plutôt qu’à enseigner. « Pour ce que rire, comme l’écrivait Rabelais, est le propre de l’homme » : ou pour le moins le propre d’une éducation humaniste. Jean-Michel Le Baut Dans le Café : Clowneries pédagogiques : Une réécriture de Candide : Related:  zigueTraiter de la liberté d'expression en classe

Classe média : les caricatures Dans le cadre de la classe média, on ne pouvait pas passer à côté des événements tragiques de mercredi dernier. D’autant plus que dans le collège, nous avons eu certaines réactions très particulières, de type « bien fait pour eux » (pour rester soft). Toutes les classes ont bien entendu eu un moment d’explication et de recueillement jeudi, mais des incompréhensions demeures. Les élèves font des confusions, s’en tiennent à des brides d’informations. Bref, il reste du boulot. J’ai voulu par cette séance remettre la caricature au centre. Pour cette séance d’une heure, en petit groupe, j’ai commencé par leur demander ce qu’était une caricature. Je leur dis que les caricatures ne sont pas que dessinées, et leur demande quel autre type de caricatures connaissent-ils. Je leur demande alors quel est leur humoriste préféré. Vient la question : « oui, mais si je n’aime pas cet humoriste, qu’est-ce que je fais ? Enfin, on finit par une caricature collective (même si on ne sait pas dessiner !).

Charlie : En parler en cours de philosophie ? L'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, a bouleversé le quotidien des cours. La situation s'est posée rapidement aux professeurs de philosophie, d'avoir à répondre aux « besoins ou demandes d'expression » des élèves, comme le préconise la lettre de la ministre. La discipline semble se prêter tout particulièrement à une évocation de l'événement : liberté d'expression, fanatisme, justice, violence... Mais comment aborder sereinement en classe une actualité aussi vive, dans la chaleur de l'émotion et le trouble de l'opinion ? Est-ce pertinent ? « Pourquoi craindrait-on d’aborder devant [les élèves] les questions "d’actualité" ? Des questions et des inquiétudes Pas facile, d'engager la discussion en cours de philosophie sur les événements récents. Plus compliqué en séries technologiques « En classe Technique, poursuit Sylvie B., les choses ont été plus compliquées qu'en séries générales. Thèses complotistes et antisémites Jeanne-Claire Fumet D'autres témoignages sur Philomag

Où est Charlie ? Au collège et au lycée, comment interroger l’actualité avec distance et raisonnement Le massacre perpétré le mercredi 7 janvier au siège du journal satirique Charlie Hebdo continue à être largement médiatisé par l’ensemble des supports de communication qui irriguent et alimentent notre quotidienne représentation du monde : presse, télévision, Internet, réseaux sociaux. L’onde de choc produite par l’événement hante ainsi le mur d’images dont sont nourris une majorité d’élèves aujourd’hui. La force symbolique de la vue des drapeaux en berne, de la minute de silence établie en l’honneur des douze victimes de l’attentat, comme des différents rassemblements républicains très médiatisés, contribue à inscrire l’événement dans l’espace public. Les nombreux hommages rendus aux victimes par les anonymes du monde entier, comme par les personnalités politiques, culturelles ou médiatiques en général, accentuent encore cette présence de l’événement. Ramener l’événement dans le temps long La haine qu’il suscitait chez certains a conduit à son assassinat. Le traitement par les médias 1.

En parler Ce jeudi 8 janvier 2015 à 8 heures, quand le professeur entre dans sa classe, il sait qu’il ne pourra pas revenir sur la technique du commentaire composé, corriger les exercices de mathématiques ou exposer les causes de la Révolution de 1789. Il sait qu’il lui faut faire usage de son autorité, de son prestige peut-être, de son statut sûrement pour ouvrir le débat, inviter à la parole, rompre la pesanteur du silence. L’école, que l’on souhaite parfois sanctuariser, ne peut se montrer étrangère, aveugle et sourde au fracas du monde, aux actes meurtriers qui se déroulent à sa porte. Le professeur donc, un citoyen comme un autre – non, plus citoyen que les autres – n’a pas attendu l’invitation de son ministre pour en parler. « En parler », car indépendamment du contenu de l’échange, c’est l’acte verbal lui-même qui a valeur conjuratoire. Il restitue à l’école une de ses missions précieuses : aider de jeunes esprits à percevoir avec justesse et mesure la gravité d’un événement et ses enjeux.

TIC'Édu thématique N°04: Comprendre et défendre la liberté d'expression Comprendre et défendre la liberté d'expression Sommaire 1 – Le point sur... 1.1 La ministre, Najat Vallaud-Belkacem La lettre suite à l'attentat contre Charlie Hebdo La ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Le discours en réunion des recteurs : mobilisons l'École pour les valeurs de la République 13 janvier 2015; cinq axes de travail sont mis en avant : 1.2 La directrice générale de l'enseignement scolaire, Florence Robine Liberté de conscience, liberté d'expression « L'attentat meurtrier perpétré le mercredi 7 janvier au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a porté atteinte aux valeurs qui fondent notre République et notre École. Outils pédagogiques pour réfléchir et débattre avec les élèves Arté

Ne nous étonnons pas de ce que les profs entendent dans les écoles sur Charlie Hebdo Parler avec des enfants qui défendent des terroristes est une expérience très violente. Honnêtement, je ne sais pas comment je m’en sortirais. Vous non plus. Mais nous n'avons pas à y faire face quand nous ne sommes pas profs. En revanche, depuis mercredi matin, beaucoup d'enseignants témoignent de leurs difficultés face à des élèves qui ne partagent pas leur avis, leur profonde condamnation de l'attentat de mercredi 7 janvier, à Charlie Hebdo. Depuis ce matin, cavalcades dans les couloirs aux cris de "JE NE SUIS PAS CHARLIE." ... — Petit Prof (@Petit_Prof) 8 Janvier 2015 Tout ce que nous ne voyons pas forcément, là où nous sommes, avec les gens que nous côtoyons… les profs se le prennent en pleine face. «On ne va pas se laisser insulter par un dessin du prophète, c'est normal qu'on se venge. Sur France Inter vendredi 9 au matin, Marie-Claire, professeur de français à Reims confiait qu'en voyant une caricature, un élève dit que les musulmans sont traités de cons. Virer l'élève imaginaire

Racisme et terrorisme. Points de repères et données historiques pour aborder le massacre perpétré à « Charlie Hebdo » L’attentat contre Charlie Hebdo suscite à juste titre un électrochoc dans la société française qui ne manquera pas d’avoir de nombreuses répercussions dans les classes, plongeant parfois les enseignants dans l’embarras pour ne pas dire davantage. Faut-il pour autant tenter d’éviter le problème ? Évidemment non, au contraire. Quand j’ai commencé ma carrière d’enseignant en septembre 2001 dans un collège de « banlieue », à Chanteloup-les-Vignes, où des adolescents de plus de quarante nationalités se côtoyaient, la situation oscillait entre un soutien latent de quelques-uns à Oussama ben Laden et la crainte d’autres jeunes que l’un des nombreux avions qui passaient au-dessus de leur ville ne vienne s’écraser sur leur tour. La précarité économique va évidemment de pair avec la fragilité sociale… et politique. Racisme français et mémoire algérienne Concernant le phénomène de stigmatisation, le racisme français a connu plusieurs périodes. De la stigmatisation à la revendication

Actualités - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves Comment parler d'un drame de l'actualité aux élèves ? Quelques principes Moduler son attitude pédagogique selon l'âge des élèves : à l'école maternelle, du début à la fin de l'école élémentaire, au collège...Accueillir l'expression de l'émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;Rassurer les élèves : l'école est un espace protégé ; l'évènement s'est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l'évènement : certains élèves peuvent n'en avoir aucune connaissance ; d'autres ne disposer que d'éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Pour aller plus loin : Aborder un événement collectif violent Quelques repères pour agir à l'école primaire Aujourd'hui, le périmètre touché est beaucoup plus important. Distinguer les situations S'appuyer sur le collectif

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