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Liberté de conscience et respect de la laïcité

Liberté de conscience et respect de la laïcité
Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ? Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. Le blasphème a été défini par l’Église catholique comme « tout propos ou acte irrespectueux contre Dieu » et comme « une défaillance dans l’expression de la foi ». En effet, le droit de blasphémer a été conquis comme un corollaire de la liberté de conscience et de pensée. Il ne faudrait donc pas confondre tolérance et laïcité. (1) Derniers ouvrages parus : Jaurès et le réformisme révolutionnaire. Related:  Liberté d'expressionberglaceDébat 2de - Liberté d'expression

Liberté d’expression et ses limites | Internet responsable Page mise à jour le 04 octobre 2016 En France, la liberté d’expression est consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En revanche, la liberté d’expression n’est pas un droit absolu et elle se trouve affectée de nombreuses limites que les internautes ne doivent pas ignorer. Présentation La liberté d’expression est un droit fondamental. Il n’est donc pas ici question de brider la liberté d’expression de quiconque, enseignant, personnel non enseignant, chef d’établissement, élève ou parent, mais d’effectuer un rappel des limites fixées par la loi. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Le principe est ainsi posé mais encore faut-il connaître les limites. Illustration En savoir plus...

Charlie Hebdo : la France a toujours préféré Rousseau à Voltaire En guise d’hommage avant la marche républicaine, réflexion sur la liberté d’expression dans le contexte de l’atteinte – inédite en France – qu’elle a subie lors de l’assaut sur Charlie Hebdo. Le siècle des Lumières fut notamment marqué par le débat philosophique – et la querelle personnelle – entre Jean-Jacques Rousseau et Voltaire. Ce débat forgea dans une grande mesure l’histoire politique ultérieure de notre pays. Ma conviction est que l’une de ses ramifications se retrouve jusque dans l’attaque sur Charlie Hebdo. Dans Du contrat social*, Rousseau énonce la théorie selon laquelle, si le pouvoir étatique émane de la volonté du peuple, la liberté individuelle doit être sujette au dessein collectif incarné par l’Etat. L’implication de cette logique est claire : la puissance publique doit subsumer l’essence privée. La vision de Voltaire pourrait difficilement être plus opposée à celle de Rousseau. Dans la culture française, la vision de Voltaire est résumée par une célébrissime citation :

Article - « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression Depuis une semaine, des lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Depuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents. « J'ai le droit de dire ce que je pense » Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression n'est pas absolue. Lire aussi l'analyse : Jusqu'où va la liberté d'expression ? « Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? Non. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. « J'ai bien le droit de faire de l'humour » Oui, vous avez le droit. « Les gens ne sont jamais condamnés pour ce qu'ils disent sur Internet » C'est faux. C'est faux.

La liberté d’expression, un droit presque absolu « On a vengé le prophète ! », criaient les frères Kouachi quelques instants seulement après avoir ôté la vie à toute une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. À l’émoi de la population s’est ajoutée l’incompréhension : les Français, sidérés, ont découvert que certains étaient prêts à tuer pour des caricatures de presse. Et ce dans un pays qui, fort de sa tradition voltairienne, a choisi dès 1789 de donner à la liberté d’expression un rang constitutionnel. Confusion Très vite toutefois, certains musulmans ont estimé que Charlie Hebdo avait été trop loin en publiant les caricatures de Mohammed. D’autres disent aujourd’hui ne pas comprendre que Charlie Hebdo soit salué pour sa liberté de ton quand, dans le même temps, Dieudonné est poursuivi pour « apologie du terrorisme » après s’être revendiqué « Charlie Coulibaly », du nom du meurtrier de l’Hyper Casher. Différence entre « religion » et « croyants » Que dit la loi ? Analyser le discours des auteurs Soit. « Débat d’idées »

La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression Temps de lecture: 4 min «Je suis troublé.» C'est la réaction de l'humoriste Jon Stewart, «perdu» face à l'arrestation et au renvoi en correctionnelle, pour «apologie du terrorisme», de Dieudonné pour son post Facebook «Je me sens Charlie Coulibaly»: «C'est un post Facebook ignoble, mais c'est pour ça qu'on a inventé le bouton "unfriend", non?» Pour Jon Stewart et de nombreux journalistes et intellectuels américains –de gauche comme de droite–, les discours de haine sont mieux régulés et combattus dans le débat public d'idées que dans les tribunaux. Des peines trop lourdes? Dans un éditorial, le journal canadien Globe and Mail accuse le gouvernement français d'avoir été trop loin: «Est-ce que des adolescents provocateurs qui crient "Mort à Charlie" devraient vraiment être détenus et condamnés pour des délits de terrorisme?» Lundi, un jeune de 20 ans a pris six mois de prison ferme à Orléans pour avoir crié «Vive la kalach!» La loi et les normes sociales Des lois contre-productives

Podcast - La liberté d’expression et le droit à la caricature religieuse du 25 février 2015 Charlie Hebdo a l’air de se sentir bien seul… Tel le petit chien de Luz, à la Une du journal , poursuivi par une meute peu sympathique. Charlie Hebdo reste-t-il aujourd’hui seul à continuer d’oser la caricature, seul à user de tout le champ de la liberté d’expression ? « Tout le monde a soutenu Charlie, écrit-il,« allez-y les gars on est derrière vous »…Mais combien oseront dessiner et publier un dessin blasphématoire ? Une foule qui, malgré l’immense soutien populaire et international qui a succédé à l’attentat du 7 janvier, n’a pas toujours compris le sens de la caricature…la preuve certains ont osé penser, si ce n’est dire «Ils l’ont peut-être bien cherché »… Alors, avons-nous aujourd’hui, sous la peur et face à l’incompréhension aussi de certains, renoncé à user et même abuser de notre droit à rire de tout, à être joyeux, méchants, et pourquoi pas irresponsables, car c’est bien de dessin dont on parle ? Allons-nous céder à l’auto-censure ? Invités en studio :

La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique L'arrestation et la procédure judiciaire entamée contre Dieudonné étonne les Américains. Placé en garde à vue, mercredi, le polémiste sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", après avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", en référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. Les médias américains ont réagi à cette décision, d'un bout à l'autre du spectre politique. Le site Vox explique les différences concernant le droit d'expression en France et aux Etats-Unis, où la liberté de parole est beaucoup plus poussée -- Il est parfaitement possible de diffuser de la propagande nazie en vertu du 1er amendement. La liberté d'expression en France, en revanche, exclut la diffamation, à l'égard d'une personne ou d'un groupe ainsi que des propos qui peuvent représenter une menace contre l'ordre public. "Fondé, aussi hypocrite que cela puisse paraître" Contreproductif "Je suis confused"

QUI SOMMES NOUS ? Il est facile d’écrire et de parler, tant que personne ne peut prouver le contraire de ce que l’ont dit, on peut donc dire ce que l’on veut et prétendre qu’on est les meilleurs. J’ai lu des tas de fiches dans lesquelles le prétendant se présente comme le plus grand mage ou sorcier de tous les temps ! Mais est-ce vraiment le cas ? Je vous laisse juger par vous-même et soyez convaincus mes amis, que la vérité n’est pas aussi simple qu’on le pense. Je suis en deux mots un professeur de théologie et un érudit des sciences occultes. Avec lui et grâce à lui, j’ai commencé à percer la formidable connaissance cabalistique et c’est grâce à cet homme que j’ai vraiment donné un sens à ma vie.

Article - L’anthropologue Emmanuel Todd mal à l’aise avec le mouvement «Je suis Charlie» L’anthropologue et historien français Emmanuel Todd a confié au quotidien japonais Nikkei être mal à l’aise avec le mouvement «Je suis Charlie», né en France après l’attentat contre Charlie Hebdo, jugeant que les caricatures de Mahomet humilient les faibles de la société. «Il y a un grand écart entre ce qui se passe actuellement en France et ce que je pense», a déclaré M. Todd au correspondant du Nikkei à Paris. «En France, si on ne touche pas à une personne en particulier, on considère qu’il est possible de tout caricaturer. Selon lui, près de quatre millions de Français qui sont descendus dans la rue le 11 janvier, quatre jours après l’attentat qui a décimé Charlie Hebdo, ne sont pas représentatifs de la société française: «beaucoup appartiennent à la classe moyenne, mais les jeunes de banlieue (dont beaucoup d’origine immigrée) et les classes ouvrières, eux, n’y étaient pas», insiste M.

«Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité Le 14 janvier, l’interview de Caroline Fourest sur Sky News au sujet des attaques contre Charlie Hebdo s’est brutalement interrompue au moment où, à l’insu de son hôte, l’invitée a brandi le dernier exemplaire du journal pour en montrer la couverture au public britannique. La journaliste Dharshini David s’est alors excusée auprès des téléspectateurs qui auraient pu être «offensés» en rappelant que la politique de sa chaîne était de ne pas montrer les caricatures du Prophète. Cette censure a immédiatement déclenché des réactions d’indignation de la part des médias français et l’intéressée a parlé «d’une violence inouïe et d’une hypocrisie absolue». L’épisode s’inscrit dans un contexte plus large où deux pratiques éditoriales s’opposent. Le sociologue allemand Max Weber peut nous aider sur ce plan. Dans le cas de la publication des caricatures, on voit clairement se dessiner les deux positions. Auteur de «la Question morale (PUF) et de «l’Ombre du monde» (Seuil).

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