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2 décembre 1804 - Sacre de Napoléon 1er

2 décembre 1804 - Sacre de Napoléon 1er
Le 2 décembre 1804 (11 Frimaire An XIII selon le calendrier républicain), Napoléon Bonaparte est sacré empereur des Français dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du pape Pie VII. Natif de Corse et simple général de la Révolution française, à peine âgé de 35 ans, il reconstitue à son profit l'Empire de Charlemagne ! Beaucoup de Français se plient à ce surprenant archaïsme. Ils y voient le moyen d'empêcher à tout jamais le retour de l'ancienne dynastie des Capétiens. Parmi ces Français qui craignent la restauration de l'Ancien Régime figurent les anciens députés de la Convention qui ont condamné à mort le roi Louis XVI et tous ceux qui ont acheté des biens nationaux ou se sont enrichis pendant la Révolution. Le sacre leur offrira un répit de dix ans avant le retour de la monarchie. De la Révolution à l'Empire Le 25 mars 1802, à Amiens, l'Angleterre et la France ont signé un traité de paix qui met un point final à la deuxième coalition européenne contre la France. Le sacre Related:  Les révolutions française et américaine

Napoléon (1769 - 1821) - Ombres et lumières d'un destin d'exception Aucun homme n'a connu dans l'Histoire moderne une gloire comparable à celle de Napoléon 1er. L'historien Jean Tulard rappelle qu'il se publie à son sujet, depuis sa mort, dans le monde, en moyenne un livre par jour ! Suivez sur notre vidéo commentée le destin hors du commun de Napoléon. [cliquez sur la frise et suivez les événements de la période] Le nouvel Alexandre Le destin de Napoléon 1er, aussi foudroyant que celui d'Alexandre le Grand, s'est accompli en moins de vingt ans, de son départ pour l'armée d'Italie (1796) à celui pour Sainte-Hélène (1815). De même qu'Alexandre a fondé un nouveau monde sur les dépouilles de la Grèce classique, Napoléon 1er, en vidant la France de sa force vitale, a déclenché des secousses telluriques qui ont donné naissance à notre monde. Issu de la petite noblesse corse, le futur Empereur des Français a vingt ans quand débute la Révolution française. Il renverse le vieil empire germanique et prépare l'unification de l'Allemagne du Nord. Les ailes du destin

Le sacre de Napoléon Jacques-Louis David (1748-1825) Le sacre de l'empereur Napoléon Ier et le couronnement de l'impératrice Joséphine le 2 décembre 1804 Vue d'ensemble Huile sur toile 621 x 979 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures, Inv. 3699 (C) RMN Cliquer pour agrandir l'image Une véritable galerie de portraits Dans l'assistance, les personnages, près de cent cinquante, adoptent des attitudes conventionnelles et solennelles, respectant l'ordonnance des préparatifs voulus par Napoléon. Jacques-Louis David (1748-1825) Le sacre de l'empereur Napoléon Ier et le couronnement de l'impératrice Joséphine le 2 décembre 1804 Détail : les princesses Huile sur toile 621 x 979 cm pour l'ensemble Paris, musée du Louvre, département des Peintures, Inv. 3699 (C) RMN Cliquer pour agrandir l'image L'Empereur se sacre lui-même L'architecture est mise en valeur par les puissantes colonnes encadrant la scène du sacre. Cliquer pour agrandir l'image Un chef-d'œuvre néo-classique Napoléon et David L'école néo-classique

Les signataires du serment du Jeu de paume Contexte historique Un acte de courage politique accompli dans des conditions de fortune 17 juin 1789, face à l’inertie générale, les députés du Tiers Etat aux Etats généraux se constituent, en Assemblée nationale. La majorité du clergé vote, le 19, sa réunion au Tiers. Le roi qui ne veut pas reconnaître ces mesures prescrit la fermeture de la salle où le Tiers se rassemble. Les députés se rendent, le 20 juin, à la Salle du jeu de paume et décident de prêter serment de ne se séparer qu’après avoir donné une constitution à la France. La situation n’est pas alors sans danger pour les députés qui bravent la volonté royale à quelques pas du fastueux palais de Versailles. La réunion suivante de l’Assemblée nationale qui se tient deux jours plus tard dans l’église Saint-Louis de Versailles voit l’amorce du rassemblement des trois ordres : une députation de la majorité du Clergé et deux nobles viennent se joindre au Tiers. Analyse des images Au centre, trois personnages s’étreignent.

Le Sacre ou le Couronnement Dans ce tableau commandé par Napoléon 1er, David met en scène le caractère fastueux du Sacre et son message politique et symbolique. Témoin oculaire de la cérémonie, il en rendra avec réalisme la foule chamarrée mais il devra aussi répondre aux intentions de l’Empereur. Une fois en atelier, il devra concilier valeur documentaire et solutions artistiques. Il relève ainsi le défi de réaliser un ouvrage monumental à la gloire de l’événement et de l’inscrire, comme une œuvre à part, dans l’histoire de la peinture. Un double couronnement Paré de la gloire militaire depuis les campagnes d’Italie et d’Egypte, Napoléon avait le pouvoir absolu depuis le coup d’état du 18 Brumaire. Alliance de l’Histoire et de l’Art Pour l’ordonnancement général, David s’est inspiré du Couronnement de Marie de Médicis de Rubens (au Louvre). On marche dans ce tableau Bibliographie

1789 Serment du Jeu de Paume Le Serment du Jeu de Paume Le Serment du Jeu de Paume : l'acte fondateur de la démocratie française Afin de résoudre la grave crise financière que traverse son gouvernement, Louis XVI convoque au printemps 1789 les Etats Généraux, c’est-à-dire la réunion des trois ordres, noblesse, clergé et tiers état. Les députés du tiers état espèrent des réformes. Rapidement déçus, ils refusent de se soumettre au pouvoir royal. Refusant de siéger par ordre, ils s'allient avec quelques députés du clergé et se constituent solennellement en Assemblée nationale le 17 juin 1789. « Nous jurons de ne jamais nous sépareret de nous réunir partout où les circonstances l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides. » Evénement fondateur de la démocratie française, le Serment du Jeu de Paume est à l’origine de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté nationale. La statue de Sylvain Bailly La salle du Serment du Jeu de Paume

Le sacre de Napoléon Contexte historique En août 1802, un plébiscite avait établi le Consulat à vie, étape importante vers l’identification de la république à Bonaparte. Au début de 1803, on avait vainement tenté d’obtenir de Louis XVIII une renonciation à ses droits sur la couronne de France. En avril 1804, le Conseil d’Etat suggéra officiellement la création de l’Empire, et le Sénat adopta le 18 mai 1804 la nouvelle constitution confiant le « gouvernement de la république » à Napoléon Bonaparte, empereur héréditaire. Analyse de l'image Contre tout usage, Napoléon souhaita se couronner lui-même et couronner l’impératrice Joséphine, ce malgré le désir du pape de procéder au sacre et au couronnement. Dans cette vaste frise, on reconnaît autour des trois principaux protagonistes Cambacérès et Lebrun, ex-consuls devenus respectivement archichancelier et architrésorier, Talleyrand, Eugène de Beauharnais, les nouveaux maréchaux ainsi que les sœurs de Napoléon, chargées de porter la traîne de Joséphine.

Le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789 L'esprit conservateur des ordres privilégiés faisait piétiner les états généraux. De leur côté, les délégués progressistes demandaient le vote par tête, et non par ordre, seul capable d'obtenir des réformes. La situation était encore bloquée le 17 juin 1789, lorsque le tiers état, bientôt rejoint par une partie du clergé, se proclama « Assemblée nationale ». De simples mandataires convoqués pour voter des impôts nouveaux, ils devenaient des députés de la Nation. Pour faire obstacle à cette décision proprement révolutionnaire, la Cour fit fermer, le 20, la salle des séances. Les députés se rendirent alors dans une salle de jeu de paume toute proche.

La Révolution française Loin de croire qu’il serait nécessaire de « tout » balayer pour bâtir à neuf, Rousseau au contraire ne cesse de montrer que la vie des corps politiques et des institutions repose sur les mœurs, sur la « loi, gravée dans le cœur des citoyens ». Quand un penseur est persuadé comme il l’est, que les relations sont indissolubles entre politique et éducation, il ne saurait prêcher révolution et guerre civile. Il y a plus : aucune philosophie politique n’est programmatique. Penser la nature du politique ne consiste pas à élaborer des propositions de changements. Or, la notion de contrat social, comme celle de volonté générale, ne désignent aucun phénomène réel, passé ou à venir ; rappelons qu’aucun penseur du « pacte social » à l’âge classique ne songe à une situation primitive qui aurait existé, mais tous cherchent à cerner les principes sur lesquels se fonde toute société politique. Cela signifie que la volonté générale est la volonté de chacun et non une fictive volonté collective.

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