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Du tourisme à l'après-tourisme, le tournant d'une station de moyenne montagne : St-Nizier-du-Moucherotte (Isère)

Du tourisme à l'après-tourisme, le tournant d'une station de moyenne montagne : St-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Bibliographie | citer cet article Le village de Saint-Nizier-du-Moucherotte situé à 1100 m d’altitude, en bordure du Plateau du Vercors, à moins de 20 km de Grenoble, présente l’exemple d'une commune qui, d'abord rurale, est devenue un temps touristique avant d'entrer dans le périurbain résidentiel de Grenoble. Dans le cadre de l'ANR TerrHab[1], l’étude conduite entre 2010 et 2014 se propose de saisir l'articulation de la périurbanisation avec les logiques territoriales précédentes résiduelles de la station touristique. Comment la bifurcation de la trajectoire du territoire est-elle reconstruite par les habitants ? Comment s’effectue la recomposition identitaire sur la base du vécu des résidents et de l'imaginaire récréatif qui coiffe le résiduel touristique, fait de friches, de lieux réinvestis ? Saint-Nizier-du-Moucherotte, une commune de moyenne montagne résidentielle 1. Deux temps de la trajectoire touristique de Saint-Nizier-du-Moucherotte et leurs héritages Complément 1. 2. 3. Notes Related:  Développement local

Revue Urbanisme «Mais où sont les neiges d’antan ? », se désolait François Villon à la fin du xve siècle, pour évoquer le temps qui passe. « Nous les avons fait fondre », répondront les hommes du xxie siècle, en parlant du manteau qui recouvre la montagne et son patrimoine humain et naturel. L’installation d’usines à ski sur les plus hautes altitudes a transformé le paysage, et l’activité humaine – à une échelle bien plus large que le seul écosystème montagnard – achève de le défigurer. Et pourtant, l’aspiration à la montagne ne se dément pas. La revue Urbanisme s’empare à nouveau du sujet dans une continuité historique assumée. Cinquante ans plus tard, Urbanisme revient donc sur le sujet. Pour nous éclairer sur ces questions, ce ne sont pas des acteurs qui ont été conviés cette fois à décrypter le devenir des stations de montagne, mais des chercheurs, pour la plupart géographes, architectes, urbanistes, économistes, sociologues. Un fil relie les contributeurs de ce dossier à leurs prédécesseurs.

Le rôle de la distance dans l’organisation des pratiques et des paysages agricoles : l’exemple du fonctionnement des exploitations laitières dans l’arc atlantique Nous tenons particulièrement à remercier les agriculteurs normands, galiciens et anglais qui ont eu la gentillesse de nous recevoir et de nous consacrer un temps qui leur est souvent précieux. Nous remercions aussi Patrick Le Gouée pour les relectures de cet article, ainsi que les deux examinateurs de la revue pour leurs conseils. 1L’agriculture apparaît souvent comme une activité qui produit du paysage dans la mesure où, elle aménage l’espace, le structure et le transforme. Dans cette perspective, les structures tangibles des paysages agricoles peuvent être abordées comme le résultat du fonctionnement des systèmes agricoles dans l’espace (M. 2Dans les travaux illustrant ce type de problématique, la distance des parcelles par rapport au siège d’exploitation apparaît toujours comme un élément central pour comprendre les logiques d’organisation spatiale des exploitations (M. Une analyse centrée sur la compréhension des pratiques des agriculteurs 5Comme E. Spécificités des espaces d’étude

«  Apocalypse Snow ». Enfrichement des stations de montagne et syndrome (de la bulle) climatique 1 Autrans dans le Vercors en France (1000m), Davos en Suisse (1560m), Font Romeu dans les Pyrénées (1 (...) 1L'obsolescence des fonctions touristiques en montagne a lors de phases passées marqué les stations thermales et climatiques pour diverses raisons qui ont toutes pour trait commun la fin d’une demande en matière de soins et de santé publique, du fait de l’apparition de traitements efficaces et pouvant être suivis sans avoir à se déplacer sur un site réputé jusque-là efficace pour telle et telle maladie (respiratoire, cutanée, fonctionnelle…) (Chadefaud, 1988). Même si des adaptations vers des produits comme celui de la « pleine nature » et du « bien-être » ont permis parfois d’éviter la disparition pure et simple de ces stations – et lorsque l’on parle de « diversification » des stations de sports d’hiver on se réfère implicitement à cela. 2 Il faut se rappeler que la ventilation naturelle fut aussi particulièrement appréciée à l’aube du t (...) Tableau 1. Philippe Bachimon

Agriculture et développement territorial 1L’agriculture représente l’idéal-type de la prise en charge sectorielle d’un champ d’activité (Muller, 1990). Le modèle productiviste promu par la politique agricole commune (PAC) a produit un grand nombre d’effets pervers en matière d’environnement, de qualité sanitaire, d’occupation du territoire ou d’équité sociale. La prise en compte croissante des conséquences environnementales des modes de production agricole ainsi que la nécessité de renouer le lien entre les agriculteurs et la société ont favorisé l’émergence d’une vision multifonctionnelle de l’agriculture (Barthélémy et al., 2003), prenant appui sur différentes formes de reterritorialisation de l’activité (Rieutort, 2009). Biodiversité, alimentation, patrimoine, paysage, énergie… nombreux sont les sujets d’interface qui poussent aujourd’hui le monde agricole vers de nouvelles scènes où la figure du territoire apparaît centrale. 1 Ces cinq articles sont regroupés dans le présent numéro de la revue.

Désirs de montagne ? 1Jean-Didier Urbain (2002) parlait de « désirs de campagne » pour tenter de comprendre pourquoi des citadins acquerraient des résidences secondaires loin des villes. Par analogie, le terme de « désirs de montagne » pourrait-il s’appliquer à ces nouveaux habitants qui choisissent de vivre en montagne en Suisse ? Cet article s’intéresse à la mobilité résidentielle de ces individus en proposant une double perspective méthodologique : analyser ces migrations sous l’angle des parcours de vie et des trajectoires résidentielles ; porter son attention sur le récit biographique produit par les habitants eux-mêmes. Une trajectoire résidentielle peut être définie comme l’enchaînement des lieux que chacun de nous habite successivement ou même parfois simultanément. 2La situation particulière, que constitue l’entretien de recherche, amène ces habitants à raconter leur trajectoire et par là même à agencer des configurations spatiales (Petite, Debarbieux 2013). Figure 1. Figure 2. Figure 3.

Fontainebleau, une forêt sous pressions Fontainebleau, une forêt sous pressions Recherches ment. Ainsi, la multiplication des activités touristiques de détente entraîne une multiplication du risque. La randonnée, l'escalade, le VTT, 1' equitation... sont autant d'activités entraînant un danger, une rupture d'équilibre pour le milieu. Sylvain Jouty (1982) écrit : « Chacun vient ici chercher ce qui lui plaît, la forêt muette ne se plaindra jamais ». De la forêt-désert médiévale, « affreuse et inhospitalière », à la sylve accueillante et belle que vont découvrir les Romantiques, il y a un abîme. prodigieux renversement de situation ! Ce massif de 25000 hectares (fig. 1) constitue un ensemble varié et original d'écosystèmes forestiers par la diversité des paysages, liée à la nature du substrat géologique, du relief et du couvert végétal. C'est donc avec cette nouvelle conception de la forêt, vue à présent comme une « merveille » à conserver que la volonté de donner un statut de protection à cette forêt a vu le jour.

Ceux qui restent - Benoît COQUARD Les campagnes en déclin, ces villages où tous les commerces ont disparu et où la population ne cesse de diminuer d'année en année, sont-elles aussi “mortes” qu'elles n'y paraissent ? Comment s'organise la vie sociale des jeunes, dans ces zones désertées, où l'emploi est rare et les difficultés économiques nombreuses ? Le sociologue Benoît Coquard livre les résultats d'une enquête ethnographique au long cours riche d'enseignements à ce sujet. Depuis 2010, il s'est immergé au sein de “bandes de potes” dans ces zones rurales populaires du Grand-Est, dont il est originaire. "L'envers des faits" (c'est le titre de la collection dans laquelle il est publié) est éloquent : s'il n'y a plus d'usines, de bars, ni d'associations dans ces espaces minés par la désindustrialisation, d'autres formes d'intégration et de solidarités se tissent, entre amis, chez “les uns les autres”.

Migration d’actifs vers l’espace « rural isolé ». Éléments d’analyse sur les liens à l’espace d’arrivée 1Depuis une vingtaine d’années, nombre de discours portant sur la revitalisation de l’espace rural apparaissent à bien des égards comme une entreprise de réhabilitation d’un monde rural qui aurait été trop rapidement jeté aux oubliettes de la société. Cette « renaissance rurale » (Kayser, 1989), spatialement différenciée, s’effectue sur fond de « crise de la ville » avec ses « banlieues difficiles » et ses « quartiers sensibles », de problèmes d’emploi avec le développement de la « précarisation », de risque de « désaffiliation » (Castel, 1999). 1 Cette catégorie de l’INSEE a été créée en 1996. L’espace « rural isolé » correspond à l’ensemble d (...) 2Les qualités attribuées à l’espace rural servent souvent d’explication au phénomène de renaissance rurale. 3Si ces migrants sont porteurs de dispositions rendant possible la migration vers ce type d’espace (mais ne la déterminant pas mécaniquement), le choix de la localisation ne relève en rien du hasard. Un espace porteur de passé

untitled Diplômes 2000, Doctorat Aménagement-Géographie (Université Joseph Fourier) 2012, HDR Aménagement-Sciences territoriales (Université Grenoble Alpes) Structure de rattachement Laboratoire Cultures Constructives, unité de recherche Architecture, Environnement & Cultures Constructives (LabEX AE&CC) CIST - Collège international des sciences du territoire Domaines de recherche Sciences territoriales & Territorialités / Aménagement, recomposition & Métropoles / Politiques publiques & territorialisation / Théorie de l'action, intentionnalité & projet / Habitabilité Enseignements L3 : Action territoriale et projet M1 : Initiation à la recherche Epistémologie des sciences de l'espace Participation au séminaire du Master Architecture et Cultures Constructives et du Master Montagne M2 : Encadrement de Projets de Fin d'Etudes Responsabilités Parcours Dernières publications - Les Parcs Naturels Régionaux. Publications sur HAL Ouvrage (y compris édition critique et traduction) titre Les parcs naturels régionaux

Gares exurbanisées et développement urbain : Le cas des gares TGV bourguignonnes 1Espace intermédiaire entre les pôles parisien et lyonnais, la Bourgogne constitue un espace de transit traversé par d’intenses flux méridiens. Si au 19e siècle, l’établissement du réseau ferroviaire fit de Dijon un carrefour de première importance, les axes de communication modernes — A 6 puis ligne TGV Paris-Lyon — ont renforcé l’orientation méridienne des flux au détriment de la capitale régionale dont la situation se trouva déclassée. Ainsi, lors de la mise en place de la ligne TGV Sud-Est, qui mit Lyon à deux heures de la capitale, le souci de rentabilité poussa la SNCF à privilégier la desserte des gares centrales des métropoles à forte potentialité de trafic, au détriment du territoire bourguignon dont les villes se sont trouvées écartées du tracé de la nouvelle ligne à grande vitesse (cf. Fig. 1). Figure 1 : La Bourgogne, un espace de transit A. 4La création de ces nouvelles gares résulte d’un compromis entre deux logiques spatiales de nature et d’échelle différentes. B. C. A.

untitled Yann Le Bossé est professeur titulaire au Département des fondements et pratiques en éducation et directeur du Laboratoire de recherche sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités (LADPA) à l’Université Laval. Ses travaux se concentrent sur l’analyse des pratiques sociales et plus particulièrement sur la contribution potentielle de l’approche centrée sur le pouvoir d’agir des personnes et des collectivités (empowermemt). Il collabore également à l’articulation et à l’approfondissement de la psychologie communautaire au Québec. Parmi ses publications récentes, mentionnons, en 2008, L’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités : une alternative crédible ? ; et en 2007, en collaboration avec M. Annie Bilodeau est doctorante et chargée de cours en sciences de l’orientation au Département des fondements et pratiques en éducation de l’Université Laval.

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