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L'économie collaborative va détruire les emplois ? Pas grave !

L'économie collaborative va détruire les emplois ? Pas grave !
Il ne faut pas se voiler la face : bien sûr que l’économie va détruire massivement des emplois. Mais est-ce une catastrophe ? Oui, si l’on ne prend pas de recul sur ce que signifie « emploi », « travail », et le lien avec les revenus. Non, si l’on ose prendre au sérieux les solutions radicales qui se présentent. Il y a quelques mois, le site des Echos publiait un intéressant article sous la plume de Dominique Turcq. « Le modèle « collaboratif » va détruire des emplois » affirme ce dernier. Parmi les arguments invoqués, le fait que le crowdsourcing est en train de se substituer à de nombreux métiers, par exemple la photographie : Des emplois rémunérés seront remplacés par des travaux d’amateur disponibles gratuitement ou par des emplois faiblement rémunérés. Le même phénomène est bien entendu réplicable dans bien d’autres secteurs. L’ère de la seconde économie Pour Brian Arthur, c’est là le signe qu’une seconde économie s’est formée aux côtés de l’économie physique. Utopique ? Illsutration

Libéraliser ou réglementer Adopté par l’Assemblée nationale – sans vote, par utilisation de l’article 49-3 – le projet de loi « Macron » pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a été voté par le Sénat le 12 mai dernier. Pas moins de 133 heures de débat en séance ont été nécessaires à cette adoption (après 111 heures à l’Assemblée) pendant lesquelles les mesures initialement annoncées concernant les professions réglementées ont été remaniées vers une plus forte libéralisation. Les débats vifs autour de ce projet s’inscrivent dans une longue controverse française sur les professions réglementées depuis plus d’un demi-siècle [1]. Une telle modernisation est aussi réclamée par les instances européennes. L’avis est unanime : il est nécessaire de libéraliser les professions réglementées au nom de l’efficacité économique, en intensifiant la concurrence et en baissant les prix, de façon à inciter à l’innovation, accroître l’emploi et, finalement, relancer la croissance.

Financial Stability Board L'erreur de Thomas Piketty, Le Cercle Le succès international et mérité du livre de Thomas Piketty ne pouvait que susciter les critiques des inconditionnels de la pensée libérale. C’est chose faite. Le Financial Times a repris les données collectées par l’économiste français, y a relevé des inexactitudes et a mis en doute ses conclusions, à savoir que le capitalisme générait, et se nourrissait, des inégalités de fortune. L’erreur de Thomas Piketty ne se situe pas là. On peut pinailler sur des décimales ou sur des corrélations, comme viennent de le faire les journalistes du F.T., cela ne changera rien au fait que les économistes ne se sont jamais intéressés au lien théorique entre l’accumulation de la richesse, sa répartition et l’évolution de l’économie d’un pays. Le grand mérite de l’auteur du "Capital au XXIe siècle" et de son équipe, c’est d’avoir enfin, et sur une longue période, cherché à savoir comment la richesse s’était. La science économique se trouve en réalité dans le même état que la physique avant Einstein.

Un nouvel ordre mondial Le travailleur travaillé... par le doute Retournez votre iPhone et vous y trouverez les huit petits mots du business plan qui a assuré la fortune d’Apple: « Conçu par Apple en Californie. Assemblé en Chine. » Avec une capitalisation boursière de 500 milliards de dollars, Apple est devenue la société la plus valorisée au monde. La technologie a accéléré le processus de mondialisation, en réduisant de façon spectaculaire les coûts de communication et de transaction, et en faisant de plus en plus ressembler le monde à un grand marché unique pour la main-d’œuvre, les capitaux et les autres facteurs de production. Tout cela rend possible des gains d'efficacité et des profits accrus, mais provoque également d'immenses bouleversements. En plein processus de mondialisation, toutefois, un phénomène encore plus lourd de conséquences est en train d’émerger : l'automatisation sous ses diverses formes qui comprennent l’intelligence artificielle, la robotique, l’impression 3D, etc. Techcrunch disrupt

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