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l’approfondissement de chaque notion, une fois qu’elle a été initiée, dans un enseignement spécifique. Processus d’information et de documentation En Français, une « initiation aux ressources documentaires sur supports informatiques, audiovisuels et multimédias est recommandée : l’élève apprend à se repérer dans cette immense bibliothèque mondiale, à trier et hiérarchiser des informations, à adopter une attitude critique et responsable vis-à-vis d’elles et à adapter sa lecture au support retenu. » (p. 4) Dans l’introduction des programmes d’histoire, géographie et éducation civique [7], les auteurs mettent beaucoup en avant la recherche d’information mais, contrairement aux programmes de Français, on ne cite pas le professeur documentaliste ; on va même jusqu’à parler d’utilisation du CDI (comme dans le programme spécifique de Sixième). En fait, de façon assez peu cohérente, c’est le programme de Technologie qui paraît le plus soucieux des notions de recherche de l’information. Conclusion

[FADBEN] Alors que l’on décline encore jusqu’en CM2 la double entrée par les risques liés à l’usage de l’Internet et par l’objet informatique, on constate que la pratique numérique, en termes culturels et éducatifs, est peu développée. Dans ce contexte, il paraît difficile de favoriser le développement de pratiques raisonnées. Si la notion de droit de l’information est importante, en termes de protection de soi (dès le CE1) et de droit relatif à la propriété intellectuelle (à partir du CM1), une telle focalisation sur cette notion pose problème, en l’absence de liens avec d’autres notions clairement identifiées, et parfois complexes : médias sociaux, éthique de l’information ou discours. On a alors l’impression que l’entrée morale par les risques répond davantage à une pression éducative prédéterminée qu’à un objectif pédagogique. 3- En CM2 : un bilan problématique avant le secondaire Conclusion

[FADBEN] Nous n’explorerons pas ici, dans le détail, les contenus programmatiques des filières spécialisées, mais nous considérerons que tout lien entre savoirs spécifiques et enjeux pédagogiques doit être développé pour favoriser l’information-documentation, en particulier quand les temps scolaires sont spécifiquement consacrés à des apprentissages professionnels. Il s’agit surtout, dans ce cadre, de savoir ce qui tient de contenus communs, avant d’envisager des approfondissements spécifiques. L’implication des professeurs documentalistes est évidente pour cerner ce qui, dans l’information-documentation, doit être mis en avant dans des enseignements marqués par leur finalité professionnelle. A cet effet, dans une lecture critique, quelques éléments de spécialisations ou d’options méritent une lecture attentive. Regardons également ce qu’il en est des quatre champs retenus : Environnements informationnels et numériques Processus d’information et de documentation

[FADBEN] Les bases théoriques de l’information-documentation, issues des travaux menés notamment en Sciences de l’information et de la communication (SIC), permettent d’accompagner la transposition didactique des notions essentielles. Nous pouvons par ailleurs nous appuyer sur vingt-cinq années de pratiques, qui ont grandement évoluées, depuis l’initiation à la recherche documentaire, expression qui, si elle subsiste ici ou là, s’est élargi vers des apprentissages réfléchis en information-documentation. Les recherches en Sciences de l’éducation et en Sciences cognitives permettent de dégager des liens étroits entre la réflexion sur les notions et la pratique pédagogique associée à l’évolution psychologique des élèves. Elles permettent de réfléchir, en termes de progression, à la volonté d’une appropriation continue des compétences, de manière systématique, pour tous les élèves donc, avec une évolution des niveaux de formulation, donc d’approfondissement, pour les élèves.

[FADBEN] programmes disciplinaires associés et dans la définition d’un curriculum en information-documentation. En effet, il s’agit aussi d’interroger les objets d’enseignement qui, pour atteindre l’objectif d’un développement des savoirs, sont appelés dans les démarches pédagogiques des enseignants. Il s’agit ainsi de considérer, par exemple, la question de l’utilisation pédagogique des réseaux sociaux, qui ne peut être écartée d’un revers de la main, tant ceux-ci peuvent légitimer, par le biais scolaire, une certaine hégémonie économique et idéologique du web. Ainsi, s’il n’est pas vraiment problématique de travailler sur des titres de presse variés, en termes d’information journalistique, on peut en revanche poser la question, en particulier en collège, d’organes de presse qui soient aisés à étudier avec les élèves, mais qui par là même posent la question d’un conformisme idéologique parfois problématique, autour du journal local par exemple. La culture informationnelle Conclusion

[FADBEN] Frisch, Cécile Gardiès, Sophie Jéhel, Jacques Kernéis, Vincent Liquète, Yolande Maury, Alexandre Serres, participent à la mise en avant des enjeux contemporains de l’information-documentation dans le cadre d’apprentissages pour les élèves, dans ces dix dernières années. Notons les apports essentiels, dans le cadre d’une transposition didactique des savoirs par les professeurs documentalistes, des travaux d’Olivier Le Deuff, d’Olivier Ertzscheid, de Louise Merzeau, mais aussi de Julien Pierre, qu’il s’agisse de définir certaines notions ou concepts, de développer des réflexions pédagogiques, ou encore d’aller dans le détail scientifique du fonctionnement et de l’économie des nouveaux médias numériques [5]. A l’étranger, citons Thierry De Smedt, Pierre Fastrez, Julien Lecomte, avec des apports également riches pour nos réflexions et pratiques pédagogiques et/ou didactiques. La référence professionnelle. La référence pédagogique. Conclusion

[FADBEN] Classe de seconde La classe de seconde est une classe de détermination. Le cadre programmatique du curriculum en information-documentation a pour fonction : de conforter l’acquisition par chaque élève d’une culture de l’information nécessaire à la vie en société et à la compréhension du monde ; d’assurer et de consolider les bases de savoirs en information-documentation, nécessaires à la poursuites d’études au lycée ; de développer des notions complexes au sein de parcours de formation spécifiques. Afin de diversifier l’activité de l’élève, la recherche documentaire, selon des productions documentaires variées et complexifiées par rapport au collège, permet de conduire à la maîtrise individuelle et citoyenne des environnements informationnels et numériques, avec le souci d’une organisation personnelle, raisonnée, de l’accès à l’information. Comme en collège, une notion peut être l’objet d’une découverte, d’une initiation ou d’un approfondissement. 1. 2. 3. 4.

[FADBEN] L’évaluation est un sujet complexe pour les professeurs documentalistes. Beaucoup d’entre eux écartent l’idée de la notation, ce qui peut occasionner une difficulté pour suivre la progression de chaque élève en information-documentation. Le mode d’évaluation du Socle commun de 2006 a été reçu favorablement par de nombreux collègues, pour la lisibilité qu’il donnait aux élèves, aux équipes pédagogiques et aux parents, dans le suivi de l’acquisition des connaissances et compétences. Cet outil permettait une intégration évidente des professeurs documentalistes, selon les items proposés, malgré les difficultés locales à faire reconnaître des compétences professionnelles dans le domaine pédagogique, et donc en matière d’évaluation. Ces premières considérations nous rappellent à quel point l’évaluation dépend des moyens pédagogiques mis en œuvre par l’enseignant, sans mode unique d’évaluation. L’évaluation comme partie essentielle de la méthode Le portfolio, le document de collecte et les TPE

[FADBEN] de recherche en concurrence, intérêts privés s’immisçant dans certaines recherches et dans certaines présentations –, d’autre part en termes de récupération institutionnelle – rejet drastique de certaines perspectives, choix d’une facilité de transversalité pratique, qui n’a pourtant pas le même sens qu’une transversalité théorique. Le travail de construction d’un curriculum en information-documentation prend forme dans ce contexte institutionnel et scientifique, avec des évolutions qui confortent sa légitimité, malgré les obstacles inhérents à tout changement de taille dans le paysage éducatif français. Mais convaincus qu’une réflexion aboutie peut recevoir l’approbation d’un Ministère de l’Éducation nationale attaché à l’innovation pédagogique, nous proposons des pistes élaborées, particulièrement développées, pour la concrétisation d’une réflexion commencée il y a plus de dix ans, à partir de pratiques amorcées depuis plus de vingt ans.

[FADBEN] Avec la volonté de faire évoluer positivement la profession des enseignants documentalistes, dans sa mission pédagogique liée au domaine d’enseignement de l’information-documentation, la FADBEN propose de contribuer activement à la construction d’un curriculum en information-documentation. Lors des Assises nationales « Éducation à l’information et à la documentation », en 2003, Jean-Louis Charbonnier, alors formateur en IUFM, est revenu sur la définition historique du « curriculum », « programme d’étude ou de formation organisé dans le cadre d’une institution d’enseignement ou, plus précisément, ensemble cohérent de contenus et de situations d’apprentissage mis en œuvre dans une progression déterminée », d’après le Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation (Nathan, 1998) [1]. Depuis 2003, les réflexions autour du curriculum en information-documentation ont été poursuivies. Cette construction s’appuie sur les douze propositions énoncées par le GRCDI.

[FADBEN] affecté à la préparation et à l’évaluation de leurs séances pédagogiques par les professeurs documentalistes n’est pas retenue dans un décret statutaire commun à l’ensemble des enseignants. On pourrait tout de même bien là envisager le principe d’une dérogation comme acceptable, dans la mesure où l’on veut trouver les moyens de faire évoluer positivement une profession... Bien sûr, cette définition d’un service d’enseignement ne va pas sans la définition préalable, à moyens constants, d’un curriculum en information-documentation, pour les élèves, comme la FADBEN en reste persuadée. L’association professionnelle veut être un moteur de cette définition, en prenant appui sur tous les travaux engagés et toutes les pratiques de terrain construites progressivement depuis plus de 20 ans. Ces premiers éléments confirment la nécessité d’une inspection spécifique, comme elle existe dans l’enseignement agricole. Le décret n’est pas satisfaisant.

[FADBEN] A partir d’une visibilité sur la réalité du métier et du cadre de travail des professeurs documentalistes, nous pouvons alors réfléchir aux liens à concevoir, concrètement, entre les enjeux d’apprentissages en information-documentation pour les élèves et l’évolution de la profession. La réalité en 2014 : la diversité des possibles En termes de postes, la règle en cours est d’un poste en collège (93,5 % selon l’enquête de 2014), sans distinction selon le nombre d’élèves. Il en va de même en lycée professionnel (91 %), alors que l’on trouve le plus souvent deux postes ou davantage en lycée GT (59,7 %). La situation est également problématique en ce qui concerne les équipements, et en particulier l’informatique, pour laquelle l’acquisition et la maintenance du parc représentent une réelle difficulté. Le CDI en tant que lieu, dans sa globalité, est également un outil didactique nécessaire aux apprentissages en information-documentation, en termes de formation.

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