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Hacker le cerveau : la menace ultime ? - 21 octobre 2014

Hacker le cerveau : la menace ultime ? - 21 octobre 2014

Laurent Alexandre : "La stratégie secrète de Google apparaît…" Laurent Alexandre est une personnalité atypique dont l'expertise est écoutée. Chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, HEC et Sciences-Po, cofondateur de Doctissimo.fr, il préside désormais la société de séquençage de génome DNA Vision. Ce "cerveau" s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Google est le premier embryon d'intelligence artificielle au monde, selon vous. Expliquez-vous…Regardez la vague de rachats de start-up et de sociétés auxquels Google procède! Quel est le lien entre l'idéologie "transhumaniste" et Google? Quel est le but de cette croissance tentaculaire? Aucun concurrent de taille pour ébranler ce géant? Qui contrôle Google aujourd'hui? Le tableau est effrayant… N'est-ce pas trop tard? Source: JDD papier

Homme augmenté, humanité diminuée Ma mère a passé quelques années dans une petite unité fermée d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Ce que j’y ai vu durant ces années n’a fait qu’alimenter mes doutes sur la maladie d’Alzheimer. La maltraitance institutionnelle latente, l’omniprésence des laboratoires pharmaceutiques dans sa médicalisation et son accompagnement, l’échec des différentes politiques censées la gérer, la surenchère médiatique… Qu’est-ce qui se cache derrière ce qu’on nous présente comme une épidémie ? Ce livre, qui commence sous la forme d’un carnet de bord écrit au chevet d’une mère diagnostiquée Alzheimer, est une enquête menée à la première personne, s’intéressant aux spéculations des laboratoires pharmaceutiques soutenus par les politiques publiques, au détriment d’un accompagnement humaniste des malades, pour les relier au transhumanisme, une conception aussi « personnalisée » qu’élitiste de la médecine, en pleine expansion. Alzheimer, le grand leurre

« Humanisons le transhumanisme ! », par Edgar Morin Le catastrophisme et le transhumanisme constituent les deux futurs antagonistes de notre humanité. Mais ne tombons pas dans les illusions de « l’homme augmenté », estime le sociologue. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Edgar Morin (Sociologue et philosophe) Par Edgar Morin, sociologue et philosophe Les moteurs couplés qui propulsent le vaisseau spatial Terre science/technique/économie ont déjà commencé à préparer deux futurs antinomiques et pourtant inséparés. L’un est catastrophique, l’autre est euphorique. Le processus catastrophique, non certain, mais probable, est ainsi prévisible : – poursuite de la dégradation de la biosphère, comportant déforestations massives, réduction de la biodiversité, réchauffement climatique, destruction de la fertilité des sols sous l’effet de l’agriculture et de l’élevage industrialisés, pollutions multiples et, par conséquent, dégradations des conditions de vie humaine, sous l’effet de consommations malsaines, d’émanations toxiques, de migrations massives ;

Klaus-Gerd Giesen - Humanisme et transhumanisme: l’Homme en question - 2004 Eric de Rus* Né dans les années 80 aux États-Unis, le courant de pensée transhumaniste tend aujourd’hui à s’étendre. Selon le site officiel de la World Transhumanist Association, «le transhumanisme est une approche interdisciplinaire qui nous amène à comprendre et à évaluer les avenues qui nous permettrons [sic] de surmonter nos limites biologiques par les progrès technologiques» (1). En quelques mots, le projet transhumaniste vise principalement à développer et à faire usage des nouvelles technologies, et en particulier de la génétique et des nanotechnologies, pour permettre à l’Homme de «s’améliorer». Il ne s’agit plus ici seulement d’utiliser la science à des fins thérapeutiques, mais bien de créer un «post-homme» dont les qualités ou capacités auront été génétiquement et technologiquement augmentées ou même créées. I. Comme son appellation le laisse supposer, le transhumanisme se définit comme une idéologie philosophico-scientifique en opposition à l’humanisme classique. II. III. A.

Transhumanisme: un corps pièces et main d'oeuvre «Quand on me demande mon âge, j’ai envie de répondre : mon bras gauche a 10 ans, mon sein droit a 2 ans, mes dents 5 ans…» Cette bonne blague, lancée par la bien nommée Natasha Vita-More («vivre plus») lors du colloque Transvision sur «les implications sociétales du transhumanisme» (1), en dit long sur le projet de ce courant de pensée en pleine ascension qui prône «l’augmentation» du genre humain par la technologie… Silhouette avantageusement moulée dans sa robe de créateur, l’artiste, auteure et culturiste ne fait pas ses 64 ans. Loin s’en faut. Mais de plus près, on voit en effet que toutes les pièces ne sont pas d’origine… La notion de corps alternatif, c’est justement le business de cette Californienne, à l’origine d’un prototype de corps post-humain, bardé de techno-produits. Egérie de l’organisation internationale Humanity+, qui compterait quelque 6 000 membres, elle défend une «utilisation éthique» des technologies émergentes pour renforcer les capacités humaines. «Tuer la mort»

Implant party : arrivée de la puce RFID sous cutanée en France Les puces RFID sous cutanée, on en parle depuis des lustres. Mais peu d’entre nous avaient imaginé que cela arrive par le biais de concepts relatifs à des ambiances festives : les Implant party. Le but ? Insérer une puce électronique sous la peau des volontaires et permettre de multiples interactions dans la vie quotidienne. Le samedi 13 juin 2015, le festival du numérique Futur en Seine a organisé dans une salle pleine, pour son édition 2015, la première implant party en France, à Paris. Le concept Implant party, déjà passé par des villes telles que Copenhague, Mexico, Miami ou Londres, nous vient à l’origine de Suède, où la toute première soirée de ce type s’était déroulée à Stockholm en mai 2015. Ouvrir une porte, déverrouiller son smartphone, prendre les transports en commun ou encore montrer sa carte de visite d’un « revers de la main » sont quelques actions annoncées possibles avec la technologie NFC. Sources : France Info — Direct Matin — Rue 89

Les «extropiens», ces chasseurs de mort En ce moment même, des hommes cherchent à tuer la mort. Ceux qui se font appeler les «extropiens» placent ainsi tous leurs espoirs dans la science et les avancées technologiques qui, selon eux, permettront de devenir immortels et de réaliser l’impossible. Le site américain New Republic s’est longuement penché sur leur cas, en s'appuyant sur le livre To Be A Machine du journaliste Mark O’Connell. Voilà comment Max More, philosophe et co-fondateur de l'extropianisme, décrit ce mouvement de pensée: «Nous voyons l’humanité comme une phase de transition dans le développement évolutionnaire de l’intelligence. Le courant philosophique en question n’est pas neuf. Un business en pleine expansion Il semble facile de voir dans l’extropianisme un ensemble d'idées absurdes et loufoques. «Tout le monde aura le droit de vivre éternellement. Il n’est pas le seul à s’être positionné sur le sujet et à rêver d’immortalité, puisque ces dernières années, Google s’est aussi lancé dans la course.

Trans-, Posthumanisme… Et l’humain dans tout ça ? Rendez-vous avec l’auteur de Leurre et malheur du transhumanisme (Desclée de Brouwer, 2018) le philosophe et mathématicien Olivier Rey, chargé de recherche à l’Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (CNRS), professeur à Paris 1. Après Une question de taille (Stock, 2014), où il interroge, dans le sillage d’Ivan Illich, l’ignorance de la juste mesure dans les sociétés contemporaines, et Quand le monde s’est fait nombre en 2016, une critique de la raison statistique, il revient aujourd’hui agacé par les promesses exorbitantes dont est investi le progrès. A ses côtés Mark Hunyadi, professeur de philosophie morale et politique à l’Université de Louvain en Belgique, membre de Louvain Bionics, centre de recherche en robotique médicale de la même université. Dans Le temps du post humanisme (Les belles Lettres, 2018), il poursuit une réflexion engagée dans L’Homme en contexte (Le Cerf, 2012) et La Tyrannie des modes de vie (Editions Le Bord de L'eau, 2015).

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