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Quand l’austérité tue, par Sanjay Basu et David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014)

Quand l’austérité tue, par Sanjay Basu et David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014)
«Merci d’avoir participé à ce test clinique. Vous ne vous rappelez peut-être pas avoir donné votre accord, mais vous avez été enrôlé en décembre 2007, au début de la Grande Récession. Votre traitement n’a pas été administré par des médecins ou des infirmières, mais par des politiciens, des économistes et des ministres des finances. Dans le cadre de cette étude, ils vous ont fait suivre, ainsi qu’à des millions d’autres personnes, l’un des deux protocoles expérimentaux suivants : l’austérité ou la relance. L’austérité est un médicament destiné à réduire les symptômes de la dette et du déficit, pour traiter la récession. « Si vous avez reçu une dose expérimentale d’austérité, vous avez peut-être remarqué de profonds bouleversements dans le monde qui vous entoure. Afin de déterminer les meilleurs traitements, les chercheurs en médecine ont recours à des « essais randomisés contrôlés » à grande échelle (1). Une leçon pour les peuples

Avec la victoire de l’austérité, l’Europe tiers-mondisée | Chez les Economistes Atterrés Un SDF près des grands magasins, à Paris, en décembre 2012 (PRM/SIPA) C’était en 1982. Une grave crise de la dette débutait en Amérique latine, avec le Mexique comme première victime, et allait se propager à de nombreux pays en développement. Elle était la conséquence d’un laxisme certain de la part des créanciers quant aux prêts accordés et d’une utilisation trop souvent inefficace des sommes reçues par certains dirigeants de pays en développement, peu soucieux de démocratie (parfois avec la bénédiction des créanciers eux-mêmes). Mais elle n’aurait pu prendre une telle ampleur sans la mise en œuvre de politiques anti-inflationnistes au début des années 80 par les pays occidentaux, entraînant une forte hausse des taux d’intérêt et un ralentissement économique mondial, ouvrant ainsi une période d’austérité (déjà !). Le Consensus de Washington Suprématie du marché « Réformes structurelles » C’était en 2008. un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB,une dette publique inférieure à 60% du PIB.

Des patients redoutent l’éloignement des services Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, le seul de l’est de Montréal répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques, risque de déplacer la majorité de ses services dans l’ouest de l’île en raison des efforts de centralisation du ministère de la Santé, a appris Le Devoir. Une situation que dénoncent la CSN et les usagers du centre, qui redoutent des impacts majeurs sur l’accès aux services. Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) offre des services spécialisés et surspécialisés en réadaptation en déficience physique motrice ou neurologique qui se déclinent en dix programmes. Ceux-ci s’adressent notamment aux personnes souffrant de paralysie, de lésions diverses résultant d’accidents, de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques, qui ont subi un accident vasculaire cérébral ou qui tentent de se réadapter en vue d’un retour au travail. Le Devoir Ampleur imprécise Mobilité très réduite

Affaire HSBC : les dessous d’une vaste évasion fiscale La convocation de la banque HSBC Private Bank, aux fins d'une mise en examen pour "démarchage bancaire illicite" et "blanchiment de fraude fiscale", a été reportée au dernier moment par les juges chargés de l'enquête. Prévue le 3 novembre, elle devrait finalement intervenir dans les prochaines semaines, a indiqué au Monde la banque HSBC. Les juges du pôle financier Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger disposent de nouveaux éléments leur permettant d’avancer que les gestionnaires de fonds de HSBC ont très fréquemment franchi la frontière franco-helvétique afin, notamment, de proposer aux clients français des montages offshore pour contourner le fisc. Et ce à l’instigation de leur hiérarchie. Pour comprendre les dessous de cette affaire, lire notre enquête du mois de juin Plus de 5 milliards d’euros, dernier décompte fiscal en date, auraient ainsi été cachés par des contribuables français dissimulés derrière des sociétés écrans basées au Panama ou aux îles Vierges britanniques.

Assurance médicaments 100 % publique - La campagne citoyenne porte fruit La campagne Le remède aux coupures, ça existe! donne ses premiers résultats! Plus de 6 000 personnes ont acheminé la lettre d'appui à leur député et près de 8 000 ont signé la pétition en faveur d'une assurance entièrement publique. Quelques députés, tous partis politiques confondus, ont répondu à leurs concitoyennes et concitoyens. Rappelons que la lettre est acheminée, en copie conforme, au ministre de la Santé et des Services sociaux, au ministre des Finances, au président du Conseil du trésor et, enfin, à la Commission de révision permanente des programmes. De plus, la Coalition solidarité santé, instigatrice de la campagne, a été invitée à participer aux consultations sur le projet de loi no 81 visant à réduire le cout de certains médicaments en permettant le recours à une procédure d'appel d'offres. Maintenons la pression politique sur les élus

Les accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales dévoilés - L'Obs Après l'Offshore Leaks, un "Luxembourg Leaks" ? Des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa, afin de minimiser leurs impôts, sont révélés jeudi 6 novembre par 40 médias internationaux s'appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). Ces accords, passés entre 2002 et 2010, représentent des milliards d'euros de recettes fiscales perdues pour les Etats où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l'ICIJ et ses médias partenaires, dont "Le Monde" en France, "The Guardian" au Royaume-Uni, le "Süddeutsche Zeitung" en Allemagne ou l'"Asahi Shimbun" au Japon. L'ICIJ avait dévoilé en janvier les placements de dignitaires chinois dans les paradis fiscaux. La pratique du "tax ruling", qui est légale, permet à une entreprise de demander à l'avance comment sa situation sera traitée par l'administration fiscale d'un pays, et d'obtenir certaines garanties juridiques.

Vent de panique chez les médecins de famille Les finissants en médecine de famille ont appris que, pour obtenir le « droit » de travailler à l’hôpital, ils devront en plus prendre 500 patients en charge en cabinet. Des omnipraticiens d’expérience ayant travaillé toute leur vie à l’urgence ou aux soins intensifs craignent aussi de se faire renvoyer en cabinet dans un avenir plus ou moins rapproché. La directive de Québec reçue mercredi par les résidents en médecine de famille stipule que « les nominations de médecins de famille soumises par les établissements seront approuvées à la condition expresse que le médecin […] ait un minimum de 500 patients à son nom ». Faute de quoi les résidents devront aller exercer dans un groupe de médecine de famille exclusivement. La Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) est stupéfaite. « On ajoute une nouvelle règle. Idem pour les omnis établis Un autre courrier électronique a semé un vent de panique chez les médecins de famille jeudi matin. Approbation personnelle de Barrette

The $9 Billion Witness: Meet JPMorgan Chase's Worst Nightmare She tried to stay quiet, she really did. But after eight years of keeping a heavy secret, the day came when Alayne Fleischmann couldn't take it anymore. "It was like watching an old lady get mugged on the street," she says. "I thought, 'I can't sit by any longer.'" Fleischmann is a tall, thin, quick-witted securities lawyer in her late thirties, with long blond hair, pale-blue eyes and an infectious sense of humor that has survived some very tough times. Featured News From Fleischmann is the central witness in one of the biggest cases of white-collar crime in American history, possessing secrets that JPMorgan Chase CEO Jamie Dimon late last year paid $9 billion (not $13 billion as regularly reported – more on that later) to keep the public from hearing. Back in 2006, as a deal manager at the gigantic bank, Fleischmann first witnessed, then tried to stop, what she describes as "massive criminal securities fraud" in the bank's mortgage operations. Jamie Dimon (Photo: Bloomberg/Getty)

Matt Taibbi and Bank Whistleblower on How JPMorgan Chase Helped Wreck the Economy, Avoid Prosecution JUAN GONZÁLEZ: A year ago this month, the Justice Department announced the banking giant JPMorgan Chase would avoid criminal charges by agreeing to pay $13 billion to settle claims that it had routinely overstated the quality of mortgages it was selling to investors. When the toxic mortgage securities started turning bad, investors lost faith in the banking system, and a housing crisis turned into the 2008 financial crisis that led to millions of home foreclosures. New York Attorney General Eric Schneiderman unveiled the settlement last November. ATTORNEY GENERAL ERIC SCHNEIDERMAN: Not only will Chase have to pay the largest settlement ever levied against a financial institution, but it has admitted in our statement of facts that its own employees, employees of Bear Stearns and employees of Washington Mutual made material misrepresentations to the investing public about a large number of residential mortgage-backed securities that they issued prior to the crash in 2008. [break]

Quand les banques de « l'économie sociale » financent la bombe atomique L’organisation néerlandaise Pax a analysé les financements dont profitent les industries de l’armement impliquées dans la fabrication, le stockage et l’entretien d’armes nucléaires. La plupart des grandes banques françaises, dont les banques mutualistes, figurent parmi ces investisseurs. Certaines, comme BNP Paribas, se sont pourtant dotées de charte leur interdisant de financer des armes dites « controversées », dont l’arme atomique. Ailleurs en Europe, des fonds d’investissement ont banni ce type de pratiques. Les sociétaires des grandes banques mutualistes françaises l’apprécieront-ils ? L’ONG a examiné le financement de 28 entreprises qui travaillent, entre autres, dans la fabrication, la maintenance ou le stockage des missiles et têtes nucléaires. Des armes pourtant reconnues comme controversées par les banquiers La banque française BNP Paribas arrive parmi les dix plus grands pourvoyeurs de fonds aux producteurs d’armes nucléaires. Rachel Knaebel

La crise de 2008 a commencé il y a quarante ans, par Wolfgang Streeck Jour après jour, les événements qui jalonnent la crise nous enseignent que les marchés dictent désormais leur loi aux Etats. Prétendument démocratiques et souverains, ceux-ci se voient prescrire les limites de ce qu’ils peuvent faire pour leurs citoyens et souffler les concessions qu’ils doivent exiger d’eux. Pour les populations, un constat s’impose : les dirigeants politiques ne serviraient pas les intérêts de leurs concitoyens mais ceux d’autres Etats ou bien d’organisations internationales — tels le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Union européenne (UE) — à l’abri des contraintes du jeu démocratique. On peut tout autant lire la « Grande Récession (1) » et le quasi-effondrement des finances publiques qui en a résulté comme la manifestation d’un déséquilibre fondamental des sociétés capitalistes avancées, tiraillées entre les exigences du marché et celles de la démocratie. Conflit de répartition L’inflation fut vaincue après 1979, lorsque M. Garantir la paix sociale

« Le système financier est comme une centrale nucléaire mal contrôlée Basta ! : Une nouvelle crise financière est-elle possible, à brève échéance ? Jean-Michel Naulot [1] : Il est très difficile de savoir quand une crise va éclater. Mais les foyers de crise financière ne sont pas éteints, il peut y avoir de nouvelles répliques très vite. Comme en 2007, ou en 1929, les conditions d’une nouvelle crise systémique sont aujourd’hui réunies : une grande abondance de liquidités, déconnectée des besoins de l’économie réelle, une insuffisance de l’encadrement de la finance, et des niveaux de dette publique et privée très élevés. Vous comparez la situation actuelle de la finance à une dangereuse centrale nucléaire... Je trouve ce terme assez parlant : nous sommes face à une centrale nucléaire mal contrôlée. Une crise de cette centrale nucléaire financière aura des conséquences immédiates sur l’économie réelle. Tout le monde insiste désormais sur la « crise de la dette publique »... Au printemps 2010, l’euro a failli éclater. Bien sûr. Un exemple ? Que proposez-vous ?

Austérité : plus de 200 000 emplois pourraient être détruits dans le secteur associatif d'ici 2017 Un emploi sur six serait menacé au sein des associations, qui comptent 1,8 million de salariés, selon le Collectif des associations citoyennes. Une destruction sans précédent du tissu associatif ! En cause : le pacte de responsabilité, qui devrait amputer les budgets des collectivités locales de 29 milliards d’ici 2017. Première concernée : l’action sociale et sanitaire, au cœur de la lutte contre les inégalités. Le quinquennat de François Hollande comptera-t-il à son bilan la destruction du tissu associatif ? « Ceci confirme l’existence d’un énorme plan social invisible sur tout le territoire », lâche Didier Minot, fondateur du CAC (notre précédente enquête). « C’est une terrible remise en cause du modèle social qui s’est construit depuis deux siècles. Les associations, variable d’ajustements ? Quoi qu’il en soit, 49 % du budget global des associations (évalué à 85 milliards d’euros) repose sur des financements publics. Menace sur l’action sociale et sanitaire Dessin : Rodho

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