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Pourquoi la «neige noire» du Groenland doit nous alarmer

Pourquoi la «neige noire» du Groenland doit nous alarmer
Ce qui s'est passé dans la région cet été inquiète au plus haut point Jason Box, spécialiste de la glace et activiste climatique. Jason Box est un chercheur spécialiste de la glace. C'est pourquoi ce qui s'est produit cette année l'inquiète au plus haut point. Il revient tout juste d'un séjour au Groenland. La glace sombre contribue au recul des glaciers. Le manteau neigeux du Groenland est recouvert de crevasses qui s'entrecroisent et laissent s'écouler l'eau de fonte très profondément sous la glace. La calotte glaciaire du Groenland n’a jamais été aussi noire que cette année. Jason Box et son équipe tentent de déterminer les facteurs qui ont rendu si inhabituelle cette saison de fonte. Jason Box plante des drapeaux noirs –couleur de circonstance– sur les sites qu'il a étudiés. Baptisé «Dark Snow» («Neige noire»), le projet de Jason Box est la première expédition scientifique à bénéficier d'un financement participatif. «J'en suis resté abasourdi, vraiment», m'a-t-il confié. Eric Holthaus

Réchauffement climatique et dégel du permafrost : la plus grave menace de l'humanité Illustration de fissures dans le permafrost, un sol gelé pendant plus de deux ans consécutifs (Wikimedia Commons/Brocken Inaglory) L’effet de serre a déjà élevé la température de la Terre de presque un degré et nous en voyons les conséquences. Aujourd’hui, les glaces d’Arctique, du Groenland et d’Antarctique fondent vite. Le WWF rapporte que la moitié d’espèces d’animaux vertébrés a déjà disparu. La spécialiste climat de la Banque mondiale déclarait récemment que moins d’aliments ont pu être cultivés sur la Terre en 2013, et qu’il y en aura de moins en moins ces prochaines décennies. Les accords internationaux pourraient mener à une réduction d’émissions de gaz à effet de serre qui limiterait le réchauffement à deux degrés. Le permafrost est une bombe à retardement Le permafrost, terres gelées du grand Nord, est parfois appelé une bombe à retardement. Dans le permafrost sont congelés des restes de plantes et d’animaux anciens, y compris des dépouilles de mammouth.

Le réchauffement climatique contribue à l'asphyxie des espèces marines | Climat : où en sommes-nous? Des aloses, une variété de poisson voisin de la sardine et du hareng, flottent à la surface dans la baie de Narragansett, au Rhode Island, en raison du phénomène des zones mortes. Photo : Andrew Altieri / Smithsonian Institution Le réchauffement climatique joue un rôle plus important que l'on pensait dans les zones mortes des océans, lacs et rivières de la planète. La situation risque d'empirer, selon une nouvelle étude. Une zone morte se crée lorsque des engrais déposent des nutriments comme l'azote et le phosphore dans un environnement aquatique. Ce phénomène permet à des micro-organismes de capter l'oxygène dans les eaux, asphyxiant peu à peu les espèces marines qui y vivent. Les scientifiques savent depuis longtemps que le réchauffement des eaux intensifie ce problème. Les chercheurs ont examiné 476 zones mortes réparties sur la planète. Inquiétudes pour l'estuaire du Saint-Laurent

Le réchauffement climatique aggraverait la pauvreté (Banque mondiale) "Sans une action forte et rapide, le réchauffement [...] et ses conséquences pourraient considérablement aggraver la pauvreté dans de nombreuses régions du globe." Ce cri d'alarme est issu d'un rapport de la Banque mondiale (BM) publié dimanche 23 novembre. L'institution prévoit un scénario catastrophe dans lequel la communauté internationale n'atteindrait pas son objectif de limiter la hausse du thermomètre mondial de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, contre +0,8°C actuellement. Dans l'hypothèse d'une hausse de 4°C, les événements climatiques "extrêmes" pourraient devenir la "nouvelle norme", affirme l'institution, qui sonne particulièrement l'alarme sur trois régions du globe (Amérique latine, Moyen-Orient et Europe orientale). "Les conséquences pour le développement seraient graves avec un recul des ressources aquatiques, une montée des eaux, un déclin des récoltes et la vie de millions de personnes mises en danger", explique l'institution.

«Nier le réchauffement est immoral» Pourquoi Homo sapiens sapiens ne fait-il rien pour prévenir le désastre climatique ? Pourquoi choisit-il le déni et l’obscurantisme ? Historienne des sciences et professeure à Harvard, l’Américaine Naomi Oreskes esquisse des réponses dans l’Effondrement de la civilisation occidentale, un court essai de prospective coécrit avec Erik Conway, historien à la Nasa. Votre livre est effrayant : sans action immédiate, le changement climatique va provoquer migrations massives, famines, épidémies et, in fine, l’effondrement de notre civilisation avant la fin du siècle. Les scientifiques peinent à communiquer sur le changement climatique de façon compréhensible par tout le monde. Vous n’êtes pas tendres avec les chercheurs… Leurs travaux sont excellents. Les climatologues devraient-ils s’engager davantage à l’image de l’ex-chef de l’équipe Nasa-Université Columbia James Hansen ? Hansen a raison d’en faire une question d’éthique. (Rires). Tout ce que les néolibéraux abhorrent ! Oui.

2014 s'annonce comme l'année la plus chaude jamais enregistrée LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart En décembre 2009, à Copenhague, les négociations engagées pour lutter contre le réchauffement s’étaient déroulées par un froid polaire – l’hiver 2009 ayant pointé au nombre des plus rigoureux du demi-siècle écoulé. Cette facétie climatique ne se reproduira pas à Lima (Pérou), où la communauté internationale est réunie jusqu’au 12 décembre pour préparer les termes de l’accord qui pourrait être signé à Paris fin 2015. Dans son rapport préliminaire publié mercredi 3 décembre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime en effet que l’année 2014 sera « l’une des plus chaudes, sinon la plus chaude » jamais enregistrée. Sur les dix premiers mois de l’année en cours, la température moyenne terrestre a atteint 14,57 °C, soit plus d’un demi-degré au-dessus de la moyenne 1961-1990. « Pénuries sévères » Des records de chaleur ont frappé l’Argentine, le Paraguay, la Bolivie et le Brésil. Ce record probable de 2014 n’en est que plus notable.

Le réchauffement climatique pourrait bientôt causer 250 000 décès de plus par an L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut provoquer une prise de conscience dans le monde sur les maladies induites par le changement climatique, afin de sauver des millions de vie par an. Selon l’OMS, le changement climatique pourrait provoquer 250 000 décès de plus chaque année à partir de 2030, causés par la malnutrition, le malaria, la diarrhée et les vagues de chaleur. «Les preuves sont incontestables : le changement climatique menace la santé de l’être humain», a déclaré la directrice générale de l’OMS Margaret Chan, en ouvrant à Genève une conférence de trois jours à laquelle participent plus de 300 experts. Les coûts directs sur la santé liés au changement climatique sont estimés entre deux et quatre milliards de dollars par an d’ici 2030. Sauver deux millions de vies par an Selon lui, il serait possible d’épargner deux millions de vies par année si les gouvernements parviennent à s’entendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le problème moral du réchauffement climatique Un accord a été trouvé in extremis, dimanche 14 décembre, lors de la conférence de Lima qui réunissait les 195 Etats membres de la Convention des Nations unies sur le climat. Dans ce contexte, Nonfiction vous propose le compte rendu d’un ouvrage essentiel de John Broome consacré au problème moral que pose le réchauffement climatique et auquel sont confrontés les gouvernements politiques comme les citoyens. La philosophie morale anglo-américaine aura peut-être été, dans le dernier tiers du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui encore, l’une des plus créatives au monde. John Broome (né en 1947) mérite incontestablement d’être cité parmi ceux-là. Le livre repose fondamentalement sur une double division opérée au sein du champ de la moralité. John Broome avance l’argument que, dans le cas du changement climatique, ces deux divisions sont corrélées. Pourquoi devrait-on admettre la légitimité d’une telle distinction entre moralité privée et publique, et les devoirs qui leur correspondent?

Ces espèces animales qui ont disparu à jamais en 2014 Labidura herculeana, Plectostoma sciaphilum : l'Union internationale pour la conservation de la nature considère plusieurs espèces animales comme officiellement éteintes. Elles ont très probablement disparu à jamais de la planète. Un chercheur David Steen a répertorié sur son blog Living Alongside Wildfire les espèces animales qui se seraient éteintes au cours de l'année écoulée. Après s'être déjà prêté à l'exercice en 2013 et 2012, l'Américain s'appuie sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) qui fait figure de référence en matière d'espèces en danger. En 2014, il en a dénombré 22. C'est le cas notamment du perce-oreille géant de Sainte-Hélène, également connu sous le nom de Labidura herculeana. Le Plectostoma sciaphilum a lui aussi été victime de la dégradation de son habitat naturel. Beaucoup d'espèces, officiellement éteintes cette année, le sont en fait depuis plusieurs années, décennies voire siècles pour certains.

Les petites éruptions volcaniques en cause dans la pause du réchauffement climatique ? L'éruption du Mont Tavurvur (Papouasie-Nouvelle Guinée) le 30 novembre 2009 serait l'une des « petites » éruptions volcaniques survenues au cours de ces dernières années ayant partiellement causé la pause observée dans le réchauffement climatique. Crédits : DOE/Lawrence Livermore National Laboratory La pause constatée depuis 15 ans dans le réchauffement climatique serait partiellement due à de petites éruptions volcaniques survenues au cours du 21e siècle, selon une nouvelle étude. Comment expliquer la « pause » constatée par les climatologues depuis 15 ans dans le processus de réchauffement climatique, en cours depuis un siècle ? Selon une équipe internationale de climatologues, ce phénomène s'expliquerait en partie par les éruptions volcaniques de faible ampleur survenue au cours de ces dernières années. Résultat ?

Changement climatique : apocalypse now ? Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus importants, vagues géantes dans les océans : les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines décennies lors d'un congrès international qui s'est conclu jeudi à Montréal. À l'initiative de l'Organisation météorologique mondiale, agence des Nations unies, un millier de scientifiques ont débattu autour du thème, "la météo, quel avenir ?" à l'occasion de cette première conférence mondiale sur la météorologie. La première décennie du XXIe siècle a vu la température moyenne de la surface de la planète augmenter de 0,47 °C. Turbulences D'une manière générale, relève ce chercheur américain, la hausse des températures va avoir "un effet d'amplification sur le climat tel qu'on le connaît actuellement". Pour ce faire, les météorologues des prochaines décennies auront besoin d'ordinateurs surpuissants, actuellement extrêmement peu nombreux. Vagues monstrueuses

EN VOIE D’EXTINCTION – Les roux vont-ils disparaître à cause du réchauffement climatique L'acteur britannique Rupert Grint (source : AFP / SHAUN CURRY). A la mi-avril, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a rendu un rapport alarmant concernant le réchauffement climatique. Il estime notamment que la température pourrait augmenter jusqu'à 4,8 °C d'ici à 2100. Outre la hausse du niveau des mers, la multiplication des événement climatiques extrêmes, l'aggravation de l'insécurité alimentaire, des problèmes sanitaires, des conflits et l'accroissement des risques d'extinction des espèces (comme les chevreuils), le réchauffement pourrait avoir une conséquence plus inattendue : l'extinction des roux. Dans un article de The Independant, le Dr Alistair Moffat, directeur général de ScotlandsDNA, qui propose de retracer votre héritage génétique pour "enfin écrire l'histoire du peuple d'Ecosse", explique : "Nous pensons que les cheveux roux en Ecosse, en Irlande et dans le nord de l'Angleterre sont le résultat d'une adaptation au climat."

L'inéluctable fonte des glaces en Antarctique Le niveau de la mer pourrait monter de 1,2 mètre, car six glaciers sont instables à l'ouest du pôle Sud, près de la mer d'Amundsen. La fonte des glaces dans l'ouest de l'Antarctique est inéluctable et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Telle est la conclusion d'une étude publiée lundi dans la revue de l'Union américaine de géophysique, élaborée par le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa et l'université de Californie Irvine. Pourtant, «la température extérieure dépasse rarement les 0 °C, même en plein été», rappelle Gaël Durand, chercheur du CNRS au laboratoire de glaciologie de Grenoble. Des courants sous-marins, plus chauds, viennent en fait grignoter par en dessous les glaciers qui, de ce fait, s'affinent. En conséquence, des icebergs se décrochent et s'éloignent de la zone. Rien que pour l'ouest de l'Antarctique, la fonte des six glaciers étudiés pourrait conduire à une hausse du niveau de la mer de 1,2 mètre, estime Eric Rignot.

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