H&M génère les corps de ses mannequins sur ordinateur
La marque de vêtements H&M a reconnu utiliser des ordinateurs pour générer, via un programme informatique, les corps parfaits et dupliquables à l'infini de ses mannequins. Les visages -réels eux- sont ensuite ajoutés dessus ! H&M a reconnu auprès d’un journal suédois que les corps des mannequins utilisés dans ses publicités ne sont pas des vrais ! Effectivement, la marque de vêtements utilise un programme informatique pour générer des corps parfaits. « Ce ne sont pas de véritables corps. Pour la marque suédoise, l’enjeu est surtout de porter l’attention sur les produits. Regardez bien les corps ci-dessous, ce sont exactement les mêmes : Via 20minutes
Toujours peu de personnes « non blanches » à la télévision
Faute de statistiques ethniques, interdites par la loi, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) utilise le critère d’« origine perçue » (« blancs », « noirs », « arabes », « asiatiques ou « autres ») pour évaluer la diversité mise en scène dans les programmes télévisés en France. Or, en 2015, le bilan reste le même que l’année précédente : le paysage audiovisuel français est largement dominé par les personnes apparaissant comme « blanches ». Lire aussi : L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques » Plus gênant encore : les 14 % de « personnes perçues comme non blanches » apparaissant à l’écran sont le plus souvent présentées sous un mauvais jour, relève le cinquième baromètre de la diversité du CSA. Peu de héros parmi les « non-blancs » Les « non-blancs » sont aussi plutôt jeunes : représentant 18 % des moins de 20 ans contre seulement 4 % des 65 ans et plus, et il s’agit davantage d’hommes (16 %) que de femmes (13 %).
L’histoire vue par les réseaux sociaux sur Wikipédia
L’anthropologie computationnelle est cette branche des « humanités numériques » qui cherche à comprendre la mentalité des peuples en utilisant les ressources de l’ordinateur et du Net. La Technology Review nous apprend que Peter Gloor (@pgloor, blog), du centre du MIT pour l’intelligence collective, et son équipe ont ainsi utilisé la Wikipédia pour établir quels étaient, pour chaque culture, les personnages les plus importants (le papier original est disponible chez ArXiv). A cette fin, ils ont effectué des recherches sur les pages « célébrités » de quatre Wikipédia différentes : l’anglo-saxonne, l’allemande, la chinoise et la japonaise. Les chercheurs ont donc commencé par télécharger les pages « personnalités » de chacune des encyclopédies (pour la Wikipedia en anglais : 800 000 entrées). Les chercheurs espèrent ainsi cartographier les personnes les plus influentes de tous les temps. On découvre ainsi que les résultats sont très différents entre l’Est et l’Ouest. Rémi Sussan
Météo des neiges, télévision de riches (Acrimed)
Alors pourquoi la météo des neiges est-elle programmée à une heure de grande écoute ? C’est parce que la télévision montre beaucoup plus de membres de la classe supérieure que de gens des classes populaires. On entend souvent dire que la télévision serait un organe de propagande du gouvernement ou le temple de la bêtise ou du consumérisme. Mais ce qui saute aux yeux d’abord c’est qu’elle fait des membres de la classe supérieure la référence obligée de tous les autres. Mais cela a aussi des conséquences politiques : sur chaque sujet, ce sont d’abord des membres de la petite ou moyenne bourgeoisie qui s’expriment, donnant leur point de vue comme valant pour tous les autres et contribuant à valider certaines réformes et décrédibiliser certains mouvements sociaux. Le règne sans partage des bourgeois dans notre télé L’écart est encore plus fort dans les informations, où les bourgeois sont sept fois plus représentés. Le point de vue des bourgeois d’abord Pour une télévision démocratique
« La grogne » : dans le bestiaire des mobilisations sociales
Depuis le 1er janvier 2018, le terme de « grogne » a le vent en poupe. Certains journalistes n’hésitent pas à l’utiliser pour décrire n’importe quelle lutte sociale. Des gardiens de prison aux aides soignantes, tous « grognent » comme des bêtes. Tour d’horizon de ce petit vocable qui, tout en prétendant rendre compte d’un « mécontentement », dépolitise et ridiculise les mobilisations sociales. Julien Brygo pointait déjà quelques articles le 29 janvier dernier sur Twitter, accompagnés d’un commentaire de son cru : « Groin \ɡʁwɛ̃\ masculin – (Zoologie) Museau du cochon, du sanglier. “Des porcs assoupis enfonçaient en terre leur groins.” — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1867) ». De nombreux médias ont trouvé la solution : tous « grognent ». Les manifestants font du bruit, ils ne parlent pas. Quinze ans plus tard, le constat n’a pas pris une ride, pas plus que les mauvais réflexes journalistiques. - Sur la mobilisation dans les EHPAD, les hôpitaux et les prisons :