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Comment la société de consommation fabrique-t-elle les filles

Comment la société de consommation fabrique-t-elle les filles
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L’art de l’insulte chez les jeunes filles Après avoir enquêté sur l’entrée dans la vie amoureuse et la sexualité, la sociologue Isabelle Clair a décortiqué le rôle des insultes – y compris sexistes – qui peuvent fuser entre filles à cet âge. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Baptiste Coulmont (Sociologue, maître de conférences à l’université Paris-VIII et contributeur "Sciences") Carte blanche. Les sociologues s’intéressent parfois à des pratiques habituelles apparemment sans grandes conséquences, à des conversations qu’on oublierait si elles n’étaient pas minutieusement prises en ­notes. C’est pourquoi il leur faut tenir un « journal de terrain », recueil analytique des observations quotidiennes. Isabelle Clair (CNRS) le montre bien dans « S’insulter entre filles », un article paru il y a quelques semaines dans la revue Terrains & travaux (ENS Paris-Saclay, 2017). Isabelle Clair montre ainsi qu’une part des insultes se comprend comme un discours de résistance. Le stigmate de la « pute »

Marketing genré et éducation des enfants — Émilie Laystary Des photos de petits garçons qui jouent à la poupée ou à la dînette, des petites filles qui s’amusent avec un jeu de construction et des voitures électriques… Après avoir essuyé des critiques en 2011 de la part de clients mécontents, les Supermarchés U ont choisi cette année de proposer un catalogue de jouets de Noël moins soumis à la division sexuelle des activités. La critique est plutôt récente : non, les filles ne sont pas obligées de s’épanouir en apprenant dès l’âge de 6 ans à composer avec leur futur rôle de mère et fée du logis, non les garçons n’ont pas l’apanage de l’aventure et des jeux de construction. Si le paradigme « rose pour les filles, bleu pour les garçons » a longtemps coulé de source, selon Faith Popcorn (CEO d’une agence de conseils en marketing), le marketing genré toucherait bientôt à sa fin : « Les femmes sont de plus en plus influentes, puissantes. Et les hommes deviennent plus sensibles, collaboratifs et connectés. » — Extrait du catalogue des Supermarchés U

Jouets genrés : comment ils influencent les goûts et capacités de vos enfants Des enfants dans un magasin de jouets, à Paris, le 30 novembre 2011 (P.VERDY/AFP) "Princesse un jour… boniche toujours !" Scandé le 13 décembre dernier devant un magasin Toys’R’Us du 13e arrondissement de Paris, ce slogan s’inscrit dans une action menée à l’appel de plusieurs associations féministes visant à informer les client-e-s sur les conséquences sociales du sexisme dans l’industrie et le commerce du jouet. Les parents furent à l’occasion invité-e-s à faire preuve de vigilance : "Voulez-vous conditionner vos filles à prendre en charge tous les travaux domestiques et vos garçons à les leur déléguer ?", "Ne les mettons pas dans des cases !" Plusieurs rapports et études sur le marketing genré Depuis quelques années, le jouet – et les stéréotypes de genre qu’il véhicule par le biais notamment de son marketing – est en effet au centre de toutes les attentions, militantes mais aussi institutionnelles. Ces stéréotypes n'ont pas toujours été aussi importants

Barbie prend du poids Il était temps. Après 57 ans d’existence, la poupée Barbie, objet de toutes les convoitises enfantines et de toutes les détestations adultes, se transforme pour se décliner en quatre versions. Des silhouettes, ronde, petite et grande, font ainsi leur apparition dans la célèbre gamme de poupées en plastique. Ces morphologies se veulent plus réalistes, puisque le modèle original de Barbie a toujours été stéréotypé à l’extrême avec des mensurations improbables : souvent blonde, toujours une forte poitrine, des jambes immenses et une taille de guêpe. Dans un communiqué publié le jeudi 28 janvier 2016 par le fabricant de jouets Mattel, la vice-présidente et manager générale de sa filiale Barbie, Evelyn Mazzocco, affirme que le groupe a « la responsabilité envers les filles et les parents de refléter une vue plus large de la beauté ». Pour elle « ces nouvelles poupées représentent une ligne qui correspond plus au monde qui entoure les filles ». Diversité Des ventes en chute libre

L’éducation, clé de la lutte contre le sexisme Les comportements des filles et des garçons sont façonnés dès le plus jeune âge par les injonctions parentales. LE MONDE | 07.03.2018 à 06h37 • Mis à jour le 07.03.2018 à 18h00 | Par Gaëlle Dupont A peine entré dans la ludothèque, Maël, 7 ans, se précipite sur le petit aspirateur bleu, tandis que Soléane, 5 ans, s’affaire autour du train. Ici, pas de coin filles ou garçons. Au mur, une affiche représentant deux poupées résume l’état d’esprit de ce local de la ville de Cergy (Val-d’Oise), animé par l’association Le jeu pour tous. L’une est « Dora, sexy fashionista ! Voilà quatre ans que Cécile Marouzé, cofondatrice de l’association, accueille des enfants accompagnés de leurs parents ou animateurs en s’efforçant de battre en brèche les stéréotypes sexistes véhiculés par les jouets. « A travers eux, des signaux très forts sont envoyés aux enfants sur les valeurs associées au masculin et au féminin, explique la jeune femme. Anecdotique ? En 2013, Najat Vallaud-Belkacem,...

Analyse des stéréotypes hommes/femmes par les enfants — Lila Il y a quelques mois, je vous ai présenté une plaquette intitulée « Quels modèles pour les filles ? Une recherche sur les albums illustrés », compte-rendu chiffré de la recherche faite par l’association du côté des filles en 1996, sur les représentations des hommes et des femmes dans 537 albums jeunesse. (vous pouvez trouver d’avantage d’informations et de ressources sur cette étude sur la page analyse des représentations genrées). On commence par une brève présentation de l’étude des albums : Puis une présentation de la démarche utilisée dans cette deuxième partie : Une présentation des images symboliques présentées aux enfants (on remarque que les attributs du père sont plus nombreux que ceux de la mère) : Et voilà les réponses et les analyses des enfants (on note que pour interpréter les images, ils s’inspirent à la fois de leur vie quotidienne et des représentations que l’on trouve dans les livres pour enfants) : Voilà qui fait déjà pas mal de lecture, la suite arrive bientôt ! J'aime :

Etude "Les chiffres clés des inégalités femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux" : les fractures territoriales renforcent les inégalités femmes-hommes Actualités 23 avril 2014 COMMUNIQUE DE PRESSE du 24 avril 2014 Etude « Les chiffres clés des inégalités femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux » : les fractures territoriales renforcent les inégalités femmes-hommes Alors que l’année 2014 sera charnière en matière de politique de la ville, d’aménagement du territoire et plus largement d’égalité territoriale, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) publie une étude inédite, présentant les chiffres clés des inégalités femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux fragilisés. 10 millions de femmes et d’hommes résident dans ces territoires. Quand les inégalités femmes-hommes croisent des fractures territoriales importantes et croissantes, elles sont renforcées : - Emploi : entre inactivité et précarité - Santé et soins : une accessibilité entravée - Stéréotypes et rôles de sexe : une répartition plus traditionnelle et prescriptive L’étude est disponible ici.

Jeux de construction, Lego, Barbie... Bientôt la fin des jouets sexistes ? Encore aujourd'hui, quand ils se rendent au magasin de jouets, les parents de petites filles savent immédiatement vers quel rayon se diriger : celui des poupons Corolle, des Barbie institutrice et vétérinaire ou des princesses Disney. Les parents de petits garçons, eux, s'orientent plutôt vers les rayons dédiés aux petites voitures, aux jeux vidéo et autres Pokémons. "La segmentation du marketing filles/garçons a commencé dans les années 50, mais était à l'époque beaucoup moins marquée, explique Isabelle Collet, chercheuse sur la question de genre dans l'éducation. Certains jouets étaient déjà très marqués filles : les poupées, les poupons, la dinette. Reflet du sexisme qui règne dans les allées des magasins de jouets, les catalogues des grands distributeurs qui fleurissent au moment de Noël ne sont évidemment par épargnés. "Jusque dans les années 80, le code couleur rose-bleu était moins marqué, constate Isabelle Collet.

Les inégalités femmes-hommes prennent racine dès le plus jeune âge Une enquête de l’Unicef auprès de 26 458 enfants et ados de 6 à 18 ans met en lumière les discriminations spécifiques dont sont victimes les filles. L’inégalité des sexes s’installe dès l’enfance, avec des filles davantage privées de « lieux de sociabilité amicale et de loisirs » et qui ne se mélangent pas aux garçons dans les cours de récréation, s’alarme l’Unicef France dans une enquête publiée jeudi 8 novembre. Elles subissent des « discriminations spécifiques » affirme cette étude réalisée auprès de 26 458 enfants et adolescents de 6 à 18 ans, à qui ont été posées 165 questions sur le respect de leurs droits, leur vie quotidienne, leur éducation, leurs loisirs et leur santé. « Le fait d’habiter dans un quartier populaire ou prioritaire ou encore d’avoir des parents au chômage a un effet plus fort pour les filles que pour les garçons » en termes d’accès aux savoirs à la santé, ou à des lieux de loisirs, estiment les auteurs de l’enquête. « Tenue correcte exigée »

Analyse des stéréotypes hommes/femmes par les enfants, suite et fin — Lila Voilà la suite de la plaquette « que voient les enfants dans les livres d’images? des réponses sur les stéréotypes » dont je vous ai proposé le début ici. Les premières pages sont dans la continuité directe des analyses d’images précédentes, et reprend quelques unes des réflexions des enfants. On s’intéresse ensuite au regard de leurs parents sur ces images (sensiblement le même que leurs enfants) et sur le sexisme. On achève cette seconde plaquette par le genre des objets de la vie quotidienne : Voilà pour le compte-rendu de cette passionnante étude. J'aime : J'aime chargement…

En France aussi, l'excision est une réalité Binta Diallo et Anita Traoré, deux jeunes Françaises d'origine guinéenne, militent pour que l'on parle de l'excision à l'école, pour briser le tabou et ainsi anéantir cette pratique qui touche encore 53.000 femmes et filles en France. Leur pétition a été signée par plus de 100.000 personnes, poussant la ministre de l'Education à leur répondre. C’est avec beaucoup de pudeur, surmontée par son engagement, qu’Anita Traoré nous a parlé de sa lutte contre l’excision, et de son expérience personnelle. Cette jeune femme de 24 ans, française originaire de Guinée, a elle-même été victime, à l’âge de 8 ans, de cette mutilation génitale féminine (MGF) qui touche quelque 53.000 femmes en France et 200 millions dans le monde. Anita Traoré a fondé, en avril 2014, l'Association Chance et Protection Pour Toutes. Les complications liées à l’excision sont quotidiennes A lire aussi : Jaha Dukureh, militante anti-excision la plus influente du monde Najat Vallaud-Belkacem a répondu à leur pétition

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