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Non, il n'est pas vrai qu'on travaille moins en France qu'ailleurs

Non, il n'est pas vrai qu'on travaille moins en France qu'ailleurs
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Larrouturou, économiste et pilote des Etats généraux de l'emploi organisés par Europe Ecologie - Les Verts Avant d'affirmer qu'il faut "travailler plus", Manuel Valls a-t-il pris quelques minutes pour essayer de comprendre la révolution qui bouleverse le monde du travail depuis quelques années, en France comme chez nos voisins ? L'Allemagne a connu, en 2009, une récession deux fois plus grave que la France. Quand le gouvernement français favorisait les heures supplémentaires, les Allemands réduisaient leur temps de travail. Aux Etats-Unis, le Livre blanc publié par la Maison Blanche, en février 2007, indiquait que la durée moyenne réelle était tombée à 33,7 heures (sans compter les chômeurs). En quarante ans, la durée moyenne du travail aux Etats-Unis est passée de 38,6 à 33,7 heures. Qu'en est-il en France ? Dans le texte sur l'égalité réelle qu'il a adopté en décembre, le Parti socialiste ne dit pas un mot sur la question du temps de travail.

Pour un nouveau contrat social Pierre Larrouturou Si l’on tient compte des chômeurs cherchant des emplois en CDD ou à temps partiel et des plus de 55 ans dispensés de recherche d’emplois, le total des inscrits à l’ANPE dépasse aujourd’hui les 3 870 000. Plus d’un million d’adultes et 1,5 million d’enfants survivent avec le RMI (+ 200 000 RMIstes en trois ans). Des millions de salariés n’ont que des emplois précaires. Aujourd’hui, pour des millions d’hommes et surtout de femmes, la vie consiste en une alternance de périodes de chômage et de périodes de précarité : la galère à durée indéterminée, une catastrophe humaine… À un tel niveau, chômage et précarité déséquilibrent complètement la négociation entre salariés et entreprises. Le « Si t’es pas content, tu peux aller voir ailleurs » remplace souvent toute vraie négociation. Ce qui va aux salaires dans la richesse nationale a considérablement diminué. Peut-on compter sur la seule croissance ? Comprendre le chômage d’abondance Pour vaincre le chômage, il faut en comprendre l’origine.

35 heures : les solutions de Valls le "moderne" datent du XIXe Manuel Valls veut « déverrouiller les 35 heures » , mais reconnaît également qu'elles « n'existent déjà plus réellement, puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002 ». Faire sauter un verrou qui n'existe plus, quelle ambition ! La suite n'est pas mal non plus : « Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage -deux heures, trois heures…- sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'Etat. » A entendre Valls, avoir un emploi en France est désormais une question de « chance ». Pour Valls, il faut travailler autant pour gagner moins Mais au fait, si je comprends bien, « Manuel le progressiste » est en train de proposer tout simplement aux salariés qui font déjà des heures supplémentaires de travailler autant pour gagner moins. Dans un contexte de chômage massif, est-il raisonnable de proposer à ceux qui ont déjà un boulot de travailler plus ? Pourquoi ? Peut-on gagner plus ?

La situation de l’emploi des jeunes Vous êtes ici : Accueil // Livres et études // La situation de l’emploi des jeunes Etude de référence : , le Conseil rappelle que, depuis trente ans, le taux de chômage des jeunes est toujours au moins le double du taux de chômage moyen, parfois plus en p ériode de crise. {*style:<i> </i>*} Le chômage se concentre sur deux catégories dejeunes. La seconde grande catégorie rassemble des jeunes victimes de discriminations à l’embauche en raison de l’origine ethnique, sociale ou géographique ou encore d’un handicap physique. Le chômage des jeunes n’est pas sans lien avec l’état général du marché de l’emploi. Cet accès dégradé au marché du travail pour beaucoup de jeunes entraîne des situations ou un sentiment de déclassement, notamment chez ceux qui sont diplômés du supérieur mais ne trouvent pas d’emploi en phase avec leur formation.

Pour le président (PS) de Terra Nova : "La question des 35 heures est close" Blum : A tort ou à raison, vous êtes considéré comme l'un des inspirateurs des primaires au PS. Vous en félicitez-vous ou le regrettez- vous ? Olivier Ferrand : Terra Nova , la fondation politique que je préside, est en effet à l'origine intellectuelle des primaires. Oui, je me félicite de l'organisation de ces primaires ! En 2007, ils ont pu choisir entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy . Pour la prochaine élection, les Français pourront choisir non seulement leur président, mais également qui sera leur représentant à l'élection présidentielle, qui portera leurs couleurs, et quelle sera sa ligne politique. Hector : Les primaires au PS ne sont-elles pas seulement, et finalement, qu'une course aux petites formules pour faire du buzz ? Non, bien sûr. La primaire répond à cet enjeu en fournissant une procédure pour permettre de désigner un leader parmi les prétendants au leadership. Cette procédure doit, par ailleurs, apporter une valeur ajoutée au vainqueur. C'est une bonne question.

Une lecture de la crise: le libéralisme et la théorie du verre d’eau La crise financière déclenchée aux Etats Unis en 2008 s’est propagée un peu partout et notamment en Europe. Pour éviter une récession comparable à celle des années 30, les gouvernements européens ont choisi d’investir beaucoup d’argent pour relancer l’activité économique. Malgré toutes ces mesures, le chômage s’est développé avec une forte croissance pour atteindre environ 20 millions de personnes en Europe. Imaginons un bateau qui aurait subi des dommages au niveau de la coque, L’eau s’infiltre à travers les trous, remplit d’eau le bateau qui commence à s’enfoncer. Dans le cas du chômage, la question que je me pose c’est : ? Si l’on s’intéresse à la France, le chômage a commencé à s’installer au début des années 80. Les moyens utilisés, à travers les traités successifs, ont été les suivants : D’une part, une mise en concurrence maximale des entreprises européennes entre elles, avec comme mesures: - suppression des monopoles, - suppression des taxes frontalières, du nombre de consommateurs

35 heures : les contresens d'Herv? Novelli L'ex-secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli commet un double contresens quand il attribue aux 35 heures un coût du travail français qu'il croit supérieur à celui de l'Allemagne. En réalité, les coûts du travail français et allemands sont très proches, et ne dépendent pas vraiment de la durée légale du travail. Dans Les Echos du 27 décembre, Hervé Novelli, le secrétaire général adjoint de l'UMP affirme, dans un entretien avec Véronique Le Billon, que « Le coût du travail français est supérieur au coût du travail allemand depuis le début des années 2000, c'est-à-dire peu ou prou depuis que nous sommes passés aux 35 heures ». Qu'un ancien secrétaire d'Etat (au Commerce) confonde évolution et niveau est déjà étonnant. Mais qu'il attribue ces évolutions aux 35 heures est quasi hallucinant. M. Denis Clerc Notes (1) En fait, le dernier chiffre publié par Eurostat pour l'Allemagne concerne 2007 (31,70 €). Commentaires Commenter cet article

Point de vue : « Crise, la solution interdite » de Pierre Larrouturou Vous êtes ici : Accueil // Livres et études // Point de vue : « Crise, la solution interdite » de Pierre Larrouturou Par Dominique Guizien Crise, la solution interdite par Pierre Larrouturou, Ed. Desclée de Brouwer , mai 2010, 306 p., 18 Euros. Pierre Larrouturou est connu pour deux ou trois « faits d’armes » qui méritent d’être rappelé ici sinon on ne comprend pas le sens de ce livre. En tant que délégué national Europe au sein du Parti Socialiste, il s’est battu pour que l’Europe Sociale devienne une réalité, conscient que c’est cette lacune qui éloigne progressivement les citoyens européens du « rêve européen ». Il est ensuite et peut-être surtout le principal propagandiste de la réduction concertée du temps de travail sous sa forme les 32 heurs par semaines ou la semaine de 4 jours plutôt que la version caporalisée des « 35 heures pour tous » de Martine Aubry Parler de cette solution est devenue impossible.

Statut et mobilité des fonctionnaires J'ai bien compris que Christian Jacob, quasi-inconnu du grand public, une fois devenu patron du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, avait eu besoin de trouver un procédé pour passer sous les feux des projecteurs. Pour cela, rien de tel que d'agiter le chiffon rouge des fonctionnaires, ça marche à tous les coups. A vrai dire, les fonctionnaires ne sont pas en odeur de sainteté, dans l'opinion, et ce, depuis un moment. La chose amusante de ce distrayant petit fait divers, c'est que la seule défense des fonctionnaires est venue du gaulliste du gouvernement, Georges Tron, qui s'est déclaré attaché au statut des fonctionnaires. Le plus rigolo, c'est qu'il n'y a pas un mot non plus là-dessus dans la blogosphère de gauche et que la presse de gauche est demeurée coite elle aussi ! Bref, passé cet amusant intermède, venons-en aux choses sérieuses. Il serait plus censé de songer avant toutes choses à favoriser la mobilité, non seulement géographique, mais surtout d'un corps à l'autre.

Point de vue sur « Prospérité sans croissance » (T. Jackson) Vous êtes ici : Accueil // Livres et études // Point de vue sur « Prospérité sans croissance » (T. Jackson) Tim Jackson par Tim Jackson, Ed. L’intérêt de ce livre est qu’il montre surtout qu’ , qui n’est ni la décroissance, ni une « croissance verte » et dont on a encore du mal à définir les contours, pour peu qu’on accepte de changer de paradigme. Le premier changement est évidemment de qu’est notre planète elle-même dont les ressources sont par définition épuisables (du moins avec le mode d’exploitation actuelle). Le second changement est évidemment de . Le troisième changement auquel il nous invite c’est de et, à travers cela, modifier notre façon de « consommer », c’est-à-dire passer d’un acte d’achat qui relève au moins autant de la représentation sociale que du besoin véritable vers un acte raisonné où le service rendu (la satisfaction du besoin réel) et la façon dont ce produit ou ce service est obtenu sont les principaux paramètres du choix. Pour un compte rendu complet du livre :

Point de vue sur « Vers un nouveau capitalisme » (M. Yunus) Vous êtes ici : Accueil // Livres et études // Point de vue sur « Vers un nouveau capitalisme » (M. Yunus) Voilà un livre que j’avais envie de chroniquer depuis longtemps. Rien que le titre est alléchant : qu’on soit fermement et définitivement convaincu que le capitalisme est arrivé en phase finale ou au contraire qu’on soit tout aussi fermement convaincu que le capitalisme vit une crise grave mais qu’il reste, comme la démocratie, le pire système à l’exclusion de tous les autres, quelqu’un qui vous promet de vous amener « vers un nouveau capitalisme » ne peut laisser indifférent. Ensuite il y a l’auteur lui-même, celui que les médias ont appelé le banquier des pauvres. Avec sa Grameen Bank, il réussirait des miracles parait-il. Mais voilà un livre que je regrette peut-être déjà d’avoir chroniqué, tellement il me laisse une impression bizarre. En effet, qui ne connait pas Muhammad Yunus et le micro-crédit qui fait de tels miracles dans les pays en voie de développement ?

Le Livre blanc de l’économie sociale et solidaire Bien que daté de février 2009, le livre blanc de l’économie sociale et solidaire publié par l’Avise (centre de conseils et de ressources pour les entrepreneurs sociaux), constitue une réflexion poussée sur les pistes de développement de l’ESS. Fruit d’un travail collectif entre 100 entrepreneurs sociaux, ce document est une aide et une base utile à toute réflexion concernant l’économie sociale. Se concentrant tant sur le développement, la formation, la coordination et la promotion de celle-ci, ce livre blanc permet de poser concrètement la question du changement d’échelle de l’économie sociale. Afin de garantir un développement à grande échelle de l’ESS, ce livre blanc insiste sur la nécessité pour les entreprises sociales de pouvoir bénéficier d’un vrai soutien financier afin d’avoir les moyens de grandir. Pour télécharger le rapport : Livre Blanc EES Pour visiter le site de l’Avise :

Panorama de l’économie sociale et solidaire Le Conseil National des Chambres Régionales de l’Économie Sociale a réalisé en octobre son second panorama de l’économie sociale et solidaire qui en 8 pages synthétiques apporte chiffres, informations et éclairages sur un secteur de l’économie en pleine croissance et qui représente près de 10% des emplois du pays. 9,9 % de l’emploi français 2,3 millions de personnes salariées 53,1 milliards d’euros de rémunérations brutes 215 000 établissements employeurs Plus de 100 000 emplois créés chaque année Ces chiffres sont indispensables pour comprendre le fonctionnement, l’importance et la dynamique de cette économie sociale et respectueuse des hommes et des femmes. L’économie sociale et solidaire s’ancre également dans une nouvelle pratique du travail et révolutionne une vision du travail hiérarchisé où les responsabilités sont confisqués. Logiquement, Pour télécharger ces 8 pages, rendez-vous sur :

Etude CES – Dérèglements climatiques, nouvelles politiques industrielles et sorties de crise Etude pour la Confédération Européenne des Syndicats (CES) Auteurs : Cabinets Syndex, S. Partener et WMP Consult Présentée par Joël Decaillon, secrétaire général adjoint de la Confédération Européenne des Syndicats, lors du séminaire national fin octobre, cette étude de septembre 2010 revient sur l’impact des changements climatiques sur l’emploi et les inégalités sociales. La nécessaire réduction des émissions de CO2 impactera les secteurs de l’énergie et les industries manufacturières, des secteurs qui requièrent une main d’œuvre importante et possèdent un capital social historique. Retrouvez une présentation de l’étude (44 pages) en pdf ainsi que l’étude complète : - Présentation de l’étude : Etude CES – Dérèglements climatiques, nouvelles politiques industrielles et sorties de crise - Etude complète : CES – Les dérèglements climatiques, les nouvelles politiques industrielles et les sorties de crise

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