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La gauche ne peut pas mourir, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, septembre 2014)

La gauche ne peut pas mourir, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
Dans le débat public ne circulent pas que des sottises : également des poisons. De toutes les navrances complaisamment relayées par la cohorte des experts et éditorialistes, la plus toxique est sans doute celle qui annonce avec une gravité prophétique la fin des catégories « droite » et « gauche », et le dépassement définitif de leur antinomie politique. On n’a pas assez remarqué la troublante proximité formelle, et la collusion objective, du « ni droite ni gauche » de l’extrême droite et du « dépassement de la droite et de la gauche » (« qui ne veulent plus rien dire ») de l’extrême centre. Passe alors un premier ministre qui vaticine que « oui, la gauche peut mourir (1) », trahissant visiblement sous la forme d’une sombre prédiction son propre sombre projet, et la cause semble entendue. Il y a de quoi s’étonner en tout cas que « gauche » soit ainsi implicitement rabattu sur « Parti socialiste », parti dont il est maintenant solidement avéré qu’il n’a plus rien que de droite. Related:  PolitiqueSharing Economy & AlternativesGauche

Des armes contre l'impuissance politique, par Evelyne Pieiller (Le Monde diplomatique, octobre 2014) Il n’est pas facile aujourd’hui d’être de gauche. Ou, plus exactement, il est assez aisé d’avoir une sensibilité de gauche, mais il n’est pas facile de penser à gauche. De penser que le combat contre la domination du capital sous toutes ses formes n’est pas obsolète, en dépit de son absence du lexique médiatique et de la transformation des exploités en « défavorisés ». De penser que la question de l’égalité sociale demeure primordiale, en dépit de sa dissolution en question d’égalité d’accès aux chances de réussite. Tout semble s’être compliqué et brouillé, en particulier à cause de la fameuse « mondialisation » et des mutations technologiques. On comprend qu’il soit difficile de persévérer. S’ajoutent à ce processus de délégitimation la récupération et le dévoiement, par ses adversaires, de concepts longtemps caractéristiques de la gauche : la critique du non-respect des droits du peuple, de la ségrégation sociale et culturelle, du libéralisme même, etc.

Agenda Du 11 au 13 septembre aura lieu la rencontre internationale "Humanisme & Mindfulness : une éducation pour le XXIème siècle" parrainée par Edgar Morin, Pierre Rabhi et Denys Rinpoche. Cette rencontre à pour but de contribuer au dialogue et à la coopération pour une intégration authentique et harmonieuse de la Mindfulness dans l’éducation. Aujourd’hui, le développement des recherches scientifiques sur la Mindfulness (pleine présence - pleine conscience) et leurs nombreuses applications sociétales, sont au cœur de nouvelles perspectives concernant les sciences de la santé, l’éducation et le bien vivre ensemble. Au programme, sept conférences plénières, suivies de tables-rondes sur les relations entre la pleine conscience et l’humanisme, les neurosciences, l’éducation à tous les âges de la vie et la citoyenneté. Parmi les intervenants, de nombreux philosophes, chercheurs, professeurs...! Tarif : 55€ / jour ou 165€ / 3jours. Inscription ici >>> Plus d'info

Sans impôts, le service public serait hors de prix "j'aime bien les gens qui parle sans savoirdeja un fonctionnaire peut etre licencier pour faute grave , il peux etre muter d'office aussi pour faute , ils ont aussi des objectifs qui leur sont donnés."... Mais combien sont réèllements virés, ou s'ils sont mutés c'est dans des postes bien dorés..! "les fonctionnaires cotisent pour le chomage alors qu'ils n'en beneficient pas meme en cas de licenciment pour faute."Combien se sont retrouvés aux chômage ? "concernant leur retraite, il ne faut pas oublier que leur prime( part importante du salaire) ne compte pas pour la retraite" Encore heureux, comme vous l'avez dit, prime par-ci, prime par-là, prime de ci, prime de ça, et prime à tout va... "je pense que si certaine personnes devait vivre avec un salaire ou une retraite de fonctionnaire il changerait vite d'avis." Là où l'on est d'accord..."

Le rêve éveillé européiste C’est probablement d’avoir pris pareille raclée aux dernières élections européennes qui pousse irrésistiblement le parti européiste aux ultimes recours du rêve éveillé. En l’occurrence le rêve a une figure nouvelle, jeune et avenante, et puis aussi un nom : ceux de Matteo Renzi. Il n’avait d’ailleurs pas fallu vingt-quatre heures aux Déconfits pour se jeter sur cette providence inespérée, et célébrer en le président du conseil italien la preuve vivante et formelle que « Vrai (sic) leçon pour @fhollande : Matteo Renzi montre que les réformes et le courage politique payent » – évidemment c’est du Quatremer dans le texte, en date du 26 mai même, car le cri de joie n’attend pas, qui plus est en langue twitter, mais peu importe, il y a bien là comme le fond d’une pensée, et d’ailleurs en tous les sens du terme. L’Europe rose – des éléphants ? En kiosques mercredi : Raffaele Laudani, « Matteo Renzi, un certain goût pour la casse », Le Monde diplomatique, juillet 2014.

Les recettes idéologiques du président Sarkozy, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, juin 2007) En France, un homme de droite vient de succéder à un président devenu impopulaire dans son propre camp, et il est parvenu à ses fins en battant une femme de gauche. Il paraît que ce genre d’histoire remonte un peu le moral des candidats républicains à la succession de M. George W. Il serait néanmoins paradoxal de voir la droite américaine s’inspirer demain de la stratégie politique du nouveau président de la République française. Souvent l’image du déclin vient à point. M. Comme Nixon, Ronald Reagan et M. Dès décembre 2005, enhardi par le tohu-bohu que semblait susciter chacune de ses propositions (et provocations), M. Opposer à la gauche son absence de volonté L’ennemi, ce furent ceux qui avaient « proclamé que tout était permis, que l’autorité c’était fini, que la politesse c’était fini, que le respect c’était fini, qu’il n’y avait plus rien de sacré, plus rien d’admirable, plus de règle, plus de norme, plus d’interdit ». Comme Reagan, M. « J’ai fait mienne l’analyse de Gramsci » M.

Editions REPAS - Edition REPAS - Evènements Exposition sur Boimondau à la Médiathèque de Valence Un livre au centre d'une histoire revisitée : Il est le fruit de trois années d'un parcours de quête de l'Histoire des communautés de travail et de ces hommes qui les ont « habitées », d'un travail de recherche dans les archives, et de la rencontre des derniers témoins, pour un recueil de paroles qui tente de saisir ce qui a constitué l'essence même de la vie quotidienne de cette expérience. Boimondau, une expérience pour éclairer aujourd'hui ? La journée proposée vise à revisiter l'histoire et le territoire dans lesquels s'inscrivent encore fortement les traces de l'aventure hors normes des communautés de travail. Cette plongée dans la mémoire de Boimondau nous permet de reprendre conscience des innovations sociales qui sont nées à Valence et de (re)découvrir ce qui est possible aujourd'hui, dans le travail et l'économie. La journée est destinée à un public local et régional intéressé par le patrimoine et l'histoire sociale du territoire, l'économie sociale et solidaire et ses acteurs.

Reconstruire une gauche en France Combien faudra-t-il d’échecs électoraux cuisants et de désaffection populaire pour se mettre au travail, sérieusement, et faire du neuf à gauche ? Je le dis avec une bonne dose de colère car la responsabilité collective est engagée pour ne pas laisser la sidération, le cynisme ou la routine l’emporter. Oui, nous sommes au pied du mur. Car, contrairement à l’ambiance médiatique du premier tour des élections départementales, le PS et la gauche sont en déroute. Nous sommes des millions À l’instar des autres partis de tradition social-démocrate en Europe, le Parti socialiste mène une politique qui rompt chaque jour un peu plus avec les fondamentaux de la gauche. Le ministre de l’Économie a ainsi résumé le sens de la politique gouvernementale menée au nom de la gauche : « Les jeunes doivent rêver d’être milliardaires ». Comme le disent les Indignés espagnols, nos rêves ne rentrent pas dans leurs urnes. Nous sommes des millions à ne plus rien attendre d’eux. Investir dans l’humain

Les entreprises ne créent pas l'emploi Il faut avoir sérieusement forcé sur les boissons fermentées, et se trouver victime de leur propension à faire paraître toutes les routes sinueuses, pour voir, comme s’y emploie le commentariat quasi-unanime, un tournant néolibéral dans les annonces récentes de François Hollande (1). Sans porter trop hauts les standards de la sobriété, la vérité appelle plutôt une de ces formulations dont Jean-Pierre Raffarin nous avait enchantés en son temps : la route est droite et la pente est forte — mais très descendante (et les freins viennent de lâcher). Entreprise, mon amour ? En effet, droit, c’est droit ! Ce texte est la version longue de l’article paru dans Le Monde diplomatique de mars 2014. Et voilà énoncée la logique des actes. La prise d’otages du capital Or, comme Marx l’avait remarqué, le capitalisme, c’est-à-dire le salariat, est une prise d’otage de la vie même ! Sous la menace de la grève de l’investissement Evidemment le discours du positif a le gros bâton du négatif sous la main.

Principe de "récommune" (l'entreprise républicaine) by vcharpenay Nov 27

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