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Une société sans croissance: la politique à l’heure de la «grande stagnation»

Une société sans croissance: la politique à l’heure de la «grande stagnation»
L’entrée des démocraties occidentales dans une ère sans croissance paraît de plus en plus crédible. Or, le triomphe de l’Etat nation libéral-démocratique et social a été profondément lié aux «Trente Glorieuses». Que peut-on en attendre pour l’avenir de nos régimes politiques? Nicolas Sarkozy se faisait fort d’aller la «chercher avec les dents», tandis que François Hollande la guette désespérément. L’expansion en volume du produit intérieur brut (PIB), soit la fameuse «croissance», a fini par bénéficier dans nos sociétés d’une adoration quasi religieuse. La fin de la croissance apparait bien sûr comme un horizon positif pour certains citoyens de sensibilité écologiste. Les termes du débat sur le caractère souhaitable de la croissance ne sont toutefois pas au cœur de cet article, qui prend plutôt comme point de départ les arguments supportant le caractère probable de sa (quasi) disparition. L’hypothèse de plus en plus sérieuse d’une ère de «grande stagnation» «Winter is coming»?

Jeremy Rifkin plaît beaucoup, mais il maîtrise mal ce dont il parle Tribune Jeremy Rifkin, économiste américain, est l’auteur de « La Troisième révolution industrielle ». Très à la mode dans les milieux politiques (de gauche comme de droite), il se fait rémunérer des sommes non négligeables pour des « master plan » qui promettent un avenir meilleur. Il a ainsi été payé 350 000 euros par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Jeremy Rifkin, devant la Chambre des députés, pour le premier Forum sur les politiques industrielles, à Mexico le 28 mai 2013 (CARLOS PEREDA/NEWSCOM/SIPA) L’auteur Bertand Cassoret est ingénieur et docteur en génie électrique, maître de conférences à l’université d’Artois depuis 1996. Le discours de Jeremy Rifkin plaît aux politiques parce qu’il est optimiste et fait rêver. La technique n’est pas son problème Le livre de Jeremy Rifkin explique comment « le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde ». Confusions, bizarreries et caricature Ses propos montrent qu’il maîtrise mal ce dont il parle. J.

Jeremy Rifkin, l’Internet des objets et la société des Barbapapa Tribune On savait depuis son livre sur la troisième révolution industrielle, mais cela se confirme avec son dernier livre (« La nouvelle société du coût marginal zéro », éd. Les liens qui libèrent, 2014) que Jeremy Rifkin envisageait l’avenir radieux de la production et de la consommation d’objets de sa future société d’hyperabondance sur le mode de « l’Internet des objets » : des imprimantes 3D partout, permettant à chacun de produire à domicile ou dans de micro-unités d’innombrables objets matériels de la vie quotidienne, jusqu’à des « voitures imprimées », en étant guidé par des programmes en ligne (logiciels gratuits), moyennant divers matériaux de base, plastiques souvent, mais aussi « ordures, papier recyclé, plastique recyclé, métaux recyclés... ». On a depuis longtemps l’Internet de l’information mais deux autres grands réseaux viendraient s’y connecter pour former le système de production du futur. Aucun autre « spécialiste » que Rifkin ne dit cela dans le monde !

L’ether, la future monnaie qui vaut déjà des millions Un Canadien âgé de 20 ans a réuni plus de 18 millions de dollars en six semaines en vendant des ethers, une monnaie électronique qui n’existe pas encore. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Yves Eudes Dès l’âge de 17 ans, Vitalik Buterin, Canadien né en Russie et habitant à Toronto, s’est passionné pour le bitcoin, la principale monnaie électronique circulant sur Internet : « J’ai commencé des études d’informatique, mais au bout d’un an j’ai abandonné la fac pour me consacrer entièrement au bitcoin. Pour donner vie à son projet, il monte une start-up, Ethereum. Satisfait, il cesse ses préventes, en attendant le lancement officiel de l’ether. Son système sera programmé pour produire au maximum 15 millions d’ethers par an. Au-delà de l’entreprise, le registre central des transactions d’Ethereum pourrait proposer un mode de gouvernance décentralisée et transparente pour des associations de taille moyenne.

Piketty superstar : Hollande l’a ignoré, l’Amérique l’a adoubé | American Miroir Thomas Piketty à l’Economic Policy Institute à Washington DC, le 15 avril 2014 (IVAN COURONNE/AFP) Le Français Thomas Piketty, nouvelle star mondiale de l’économie ? Reçu à la Maison Blanche cette semaine par les conseillers d’Obama, puis par le secrétaire américain au Trésor. Invité d’honneur d’une conférence animée par deux Nobel. Son influence comparée à celle de Marx par une presse en délire. Son ouvrage, à peine publié en anglais, déjà best-seller aux Etats-Unis. Pour qui a vécu au quotidien le « French bashing » hystérique du début des années 2000 – il faut dire que je vivais alors au Texas, où ils ne donnaient pas dans la subtilité idéologique –, cet engouement pour un intellectuel français ne manque pas de saveur. Aussi fort qu’un blockbuster hollywoodien Piketty et Hollande Pendant la campagne présidentielle française, Thomas Piketty avait signé, avec une cinquantaine d’autres économistes, une tribune de soutien à François Hollande. Piketty à l’origine de Occupy Wall Street ?

Réchauffement : une révolution économique est nécessaire LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laurence Caramel Le temps est écoulé : si les Etats accordent encore quelque importance à l'objectif de limiter la hausse moyenne des températures mondiales à 2°C d'ici la fin du siècle, ils doivent agir dès maintenant en déployant des politiques d'une envergure sans commune mesure avec les initiatives prises jusqu'à présent. Tel est l'un des principaux messages du nouveau rapport sur « l'atténuation du changement climatique » du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dont la synthèse a été publiée, dimanche 13 avril à Berlin. Ce texte d'une trentaine de pages et qui constitue le « résumé pour les décideurs » est destiné à éclairer les gouvernements dans leurs choix en compilant l'état des connaissances sur les possibles scénarios de décarbonisation de l'économie mondiale. Près de 1200 projections ont été analysées et 235 scientifiques de 57 pays ont participé à sa rédaction. Comment ? Est-ce réaliste ?

Le faircoin, une monnaie en ligne équitable au service des coopératives Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Yves Eudes Le rêve d’une « coopérative mondiale », qui hante les militants libertaires depuis des décennies, a refait surface début 2014 en Catalogne, au sein de la Cooperativa catalana integral (CCI), un réseau regroupant des coopératives de production, des squats et des associations écologistes et altermondialistes. L’objectif, ambitieux, est de « créer un outil révolutionnaire pour construire une autre économie mondiale » en s’inspirant des principes « des communautés peer-to-peer, du coopérativisme ouvert et l’éthique des hackers ». Pour parvenir à un tel résultat fonctionnant sur le plan mondial, le fondateur du mouvement, Enric Duran, 38 ans, incite les associations alternatives d’autres régions d’Europe à se regrouper sur le modèle de la CCI, puis à se fédérer au sein d’un réseau d’échange et d’entraide baptisé Fair Coop. Il emprunte 492 000 euros et refuse de rembourser La quête d’une monnaie éthique Récupérer une monnaie effondrée

"Les maîtres de demain seront les compagnies d'assurance et les agrégateurs de données" (Attali) Un scénario de science-fiction, une vision exagérée. L'économiste et écrivain Jacques Attali, le professeur de l'ESCP Jean-Marc Daniel et la Présidente de General Electric France Clara Gaymard étaient tous d'accord pour qualifier ainsi la théorie de l'essayiste américain Jeremy Rifkin à propos de l'impact d'Internet sur les entreprises et le capitalisme en général dans le futur. En visio-conférence, mardi 25 novembre, lors d'une conférence sur le thème "Internet va-t-il tuer le capitalisme ?" Une valeur qui dépend des informations et de l'intelligence Les trois Français, quant à eux, voient un système capitaliste qui s'adaptera et jouira de nouvelles opportunités avec l'Internet des objets. Ainsi, avec le développement du big data, ceux "qui contrôleront les données et sauront les utiliser détiendront la valeur ajoutée". Vecteur de forte concurrence "On a su conserver des clusters (concentration d'entreprises indépendantes) avec des ingénieurs qu'on nous envie dans le monde entier. [...}

Penser/Compter – La gauche, le nombre des fonctionnaires et la revalorisation des traitements Comment la société produit des métiers «inutiles» Selon David Graeber, anthropologue américain, l'économie contemporaine créerait une multitude de métiers «inutiles» notamment dans le secteur des services (consulting, management, RH, communication...) Il estime aussi que ces travailleurs en seraient conscients. Notre métier sert-il réellement à quelque chose? Ressentez-vous parfois une inutilité profonde lorsque vous excécutez les tâches que vous êtes sommés d'effectuer au travail? En pleine période estivale, la tribune de l'anthroplogue américain David Graeber intitulée «Du phénomène des jobs à la con» a eu l'effet d'une bombe. L'anthropologue cite l'économiste anglais John Maynard Keynes , qui avait prédit dans une fiction - dès 1930 - que l'on pourrait se contenter de travailler 15 heures par semaine un siècle plus tard et que l'on s'ennuierait tellement que le principal problème collectif serait de répartir le travail. David Graeber, qui se définit comme anarchiste, critique en fait le principe même de la division du travail.

L'Allemagne, un modèle rattrapé par ses faiblesses ? L'Allemagne est souvent considérée comme le modèle à imiter. On aurait donc pu s'attendre à ce que le rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI) sur l'économie du pays, publié le 6 août, lui décerne les félicitations du jury. C'est loin d'être le cas. Bien sûr, l'Allemagne, à l'équilibre budgétaire, est toujours considérée comme "une ancre de la stabilité européenne" par les experts du Fonds. Mais après le rebond de 2010-2011, ses performances économiques ne sont plus si impressionnantes que cela. Rattrapée par le marasme en zone euro Depuis la dernière livraison de son rapport, le FMI constate un retournement de situation : Berlin n'est plus immunisé contre la récession de la zone euro. De quoi apporter de l'eau au moulin de ceux qui critiquent de longue date la stratégie allemande de gestion de la crise européenne, mais aussi sa stratégie de rebond au début des années 2000. Bien sûr, la solidité de l'économie allemande est bien réelle. Le rôle contesté des réformes Schröder

Joseph Schumpeter (1883-1950) Sa vie Joseph Schumpeter est né dans une famille de la bourgeoisie autrichienne. Il étudie le droit à Vienne au début du XXe siècle, dans une université qui est alors un des hauts lieux de la réflexion économique, avec Eugen von Böhm-Bawerk, Carl Menger et Friedrich von Wieser. A 26 ans, il entame une carrière universitaire qui l’amène notamment à enseigner à l’université de Columbia, avant de revenir à Bonn (jusqu’en 1934), puis d’être nommé à Harvard (où il terminera sa carrière). Fondateur de la Société d’économétrie, il en devient le premier président en 1937, puis est élu en 1948 président de l’American Economic Association. Sa pensée Avec Keynes, ce fut le monstre sacré de l’économie du XXe siècle. Aussi, le deuxième sillon concerne tout naturellement le rôle de l’entrepreneur. Ses écrits Business Cycles : a Theoretical, Historical and Statistical Analysis of the Capitalist Process (1939), éd. Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), éd. Pour aller plus loin Commentaires

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