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Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique

Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique
Une information biaisée Le biais principal, qui en conditionne bien d’autres, consiste à traiter sur un pied d’égalité, d’une part, un État doté d’institutions stables, d’une économie moderne et comparable à celle des pays occidentaux, d’une armée parmi les plus puissantes et les plus équipées au monde et, d’autre part, un peuple qui ne possède ni État, ni économie viable, ni armée régulière. Ce pseudo-équilibre entretient l’illusion d’un « conflit » entre deux entités qui seraient quasi-équivalentes, alors que ce n’est évidemment pas le cas. On en arrive ainsi à placer sur un pied d’égalité « Israël » et « Palestine » (parfois « Gaza », ou « le Hamas », nous y reviendrons »), et à oublier totalement le déséquilibre des forces et des légitimités : On vous le dit : « les mêmes ». Une information incomplète « Six dates », donc… Arrêtons-nous sur les trois premières : Tout aurait donc commencé, le 12 juin, avec la disparition des trois jeunes Israéliens. Une information dépolitisée Misère….

Massacre de Gaza : le parti pris éhonté des médias dominants (anglophones) Peu après le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines en Ukraine, près de Donetsk, le 18 juillet, qui a causé la mort de 298 personnes, le site de la BBC a mis en place, à juste titre, un fil d’actualités en continu accompagné de reportages et de commentaires en direct sur cette tragédie. C’était à l’évidence un événement d’ampleur dramatique ayant occasionné la perte tragique de vies humaines tout en ayant de graves implications politiques. C’est pourquoi les lecteurs seraient forcément avides des dernières informations. « Israël à nouveau attaqué par le Hamas » Cependant, depuis le 8 juillet, soit 10 jours avant ce crash, l’armée israélienne bombardait la population civile piégée de Gaza de façons diverses : raids aériens, drones et pilonnage maritime. Le 18 juillet, 300 personnes environ avaient déjà été tuées à Gaza, dont 80% de civils. Tout ceci a fini par changer le 20 juillet après plusieurs jours au cours desquels de nombreux Palestiniens furent tués.

Un maniaque pro-israélien menace la liberté de la presse en France (SNJ) Nous publions un communiqué du SNJ, auquel nous souscrivons pleinement (Acrimed). Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, plusieurs sites Internet français ont été victimes de « piratages » visant à empêcher l’accès à une information pluraliste. Et des journalistes ainsi que leurs familles ont été violentés. Ce personnage a utilisé tous les canaux pour insulter les journalistes qu’il avait dans sa ligne de mire, jusqu’à les menacer de mort. Rue89 a déposé plusieurs plaintes. Comme l’a écrit Pierre Haski, cofondateur et patron de Rue89 : « C’est un développement extrêmement grave qui concerne l’ensemble des médias et le fonctionnement même de la liberté d’expression. Face à ces attaques extrêmement graves contre la liberté de la presse, le SNJ attend des pouvoirs publics une réponse à la hauteur de l’agression. Paris, le dimanche, 17 août 2014

Gaza : le silence tue, la désinformation rend complice Nous publions, sous forme de tribune [1], un texte signé par plusieurs chercheurs, intellectuels, et par le Secrétaire général de la Fédération Européenne des Journalistes. Ce texte a été rédigé en Belgique et adressé en priorité aux médias belges, mais aucun des titres de presse sollicités n’a souhaité le publier. Il dénonce des mécanismes également identifiables dans les médias français (Acrimed). Quel bilan tirer de l’opération israélienne « Bordure Protectrice », 3 semaines après l’accord d’un cessez-le feu ? C’est avec amertume, indignation, mais aussi avec inquiétude que nous nous interrogeons sur le traitement médiatique de la tragédie qui a frappé la Bande de Gaza. Nous, citoyens belges et européens, accusons la majorité des médias d’appliquer – délibérément ou non – la politique des « deux poids, deux mesures » lorsqu’il s’agit d’aborder ces événements atroces. Des médias comparent les statistiques des morts civils palestiniens à celles des soldats israéliens tombés.

La construction médiatique des « djihadistes Un nouveau terme est entré dans le vocabulaire du français moyen ces derniers mois, celui de « djihadiste ». Quotidiennement, les grands médias abordent le sujet et diffusent des grilles explicatives qui forgent les opinions publiques, orientent les réactions, suscitent des prises de positions. Des « experts » et des « spécialistes » aux noms savants sont appelés à la rescousse pour offrir une caution scientifique aux affirmations médiatiques. Au-delà de l’apparente diversité des points de vue se cache une unicité d’analyse. Sensationnalisme Le ton dominant des discours médiatiques est au sensationnalisme. La fabrique de la peur fonctionne à plein régime avec ses deux conséquences logiques : le renoncement à l’explication rationnelle au profit de réactions émotionnelles d’une part et la production d’une demande de sécurité au prix même d’une atteinte aux libertés fondamentales d’autre part. Essentialisation Injonction La division binaire porte une logique de suspicion. Négation

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