Premier Café Fing : rencontre avec Pierre LEVY « InternetActu.n Compte rendu par Philippe Durance Le premier café FING organisé le 13 mars 2003 au café " le père Tranquille " à Paris, a été l’occasion d’un échange avec Pierre Levy, penseur de " l’intelligence collective ", autour de ses nouveaux travaux. Pierre Lévy est le titulaire de la chaire de recherche du Canada sur l’intelligence collective à l’université d’Ottawa. Dans le cadre de cette chaire, P. Lévy porte deux ambitions : Fédérer des recherches sur le champ émergeant de l’intelligence collective (beaucoup de dénominations derrière un concept commun telles que intelligence connective / global brain / homme symbiotique / noosphère) Proposer un modèle particulier de l’intelligence collective, directement sous la forme d’un logiciel. Le concept de l’intelligence collective Les technologies sont des faciliteurs dans ce domaine. Pour cette première ambition, il n’y a pas de théorie particulière de l’intelligence collective. Un modèle de l’intelligence collective Ce n’est pas de l’idéalisme. Réponse :
Archée : cyberart et cyberculture artistique Compte rendu de L’intelligence collective, pour une anthropologie du cyberspace, de Pierre Lévy Marc Joly-Corcoran Cet ouvrage visionnaire 1 mérite une attention particulière. Les notions qui y sont abordées sont plus pertinentes que jamais, comme si Pierre Lévy avait prédit l’âge technologique du Web 2.0. L’ouvrage est divisé en deux parties qui comptent en tout quinze chapitres. Avant d’aborder les différents types d’espaces qui ont mené, au fil de l’histoire, à celui du savoir, Lévy explique quels sont les enjeux et les implications de l’intelligence collective et comment l’humain intègre ce principe dans sa propre vie afin de produire des liens sociaux : « Que reste-t-il lorsque l’on a mécanisé l’agriculture, l’industrie et les opérations sur les messages ? La structure de l’ouvrage invite le lecteur à explorer les multiples implications l’intelligence collective. La deuxième partie de l’ouvrage traite spécifiquement des quatre espaces mentionnés précédemment.
La coordination des groupes Document préparé par le groupe Intelligence Collective de la Fing à partir des contributions et relectures de François Ansermet, Godefroy Beauvallet, Jacques Chaurand, Jean-Michel Cornu, Bruno Decroocq, Laura Garcia, Malo Girod de l’Ain, Isabelle Gonon, Thierry Groussin, Yann Le Guennec, Emmanuel Josse, Daniel Kaplan, Arnaud Lafont, Janique Laudouar, Pierre Levy, Pierre Magistretti, Daniel Memmi, Jean-Christophe Mielnik, Roger Nifle, Joël Quinqueton, Jean-Michel Penalva, Michel Paillet, Bernard Prieur Smester, Sebastien Sauteur. Rapporteur : Jean-Michel Cornu. Version finale du 19 août 2005 Sommaire Annexe 1 : Tableau des tâches de coordination Annexe 2 : Comment aller plus loin ? 1. Le monde est complexe L’effet global n’est pas la somme des actions individuelles Dans notre monde, les hommes échangent entre eux, les groupes interagissent entre eux, nous disons qu’il est « complexe ». La fin de la connaissance totale Ce que l’on comprend de la complexité Les limites de cette approche 2.
cyberculture Par Pierre Lévy Professeur à l'Université Paris-8 St Denis L'articulation d'une multitude de points de vue sans point de vue de Dieu Dans un de mes cours à l'Université de Paris-8, intitulé "technologies numériques et mutations culturelles", je demande à chaque étudiant de faire à la classe un exposé de dix minutes. La veille de l'exposé, ils doivent me rendre une synthèse de deux pages, avec une bibliographie, qui pourra éventuellement être photocopiée par les autres étudiants désireux d'approfondir le sujet. L'année dernière, l'un d'eux me tend ses deux pages de résumé en me disant d'un air un peu mystérieux : "Tenez! Au lieu d'un texte localisé, figé sur un support de cellulose, à la place d'un petit territoire avec un auteur propriétaire, un début, une fin, des marges formant frontières, j'étais confronté à un document dynamique, ouvert, ubiquitaire, me renvoyant à un corpus pratiquement infini. Sur le Web, tout est sur le même plan. Le deuxième déluge et l'innaccessibilité du tout
Cyberculture C'est à une reprise de ses principales analyses sur les effets sociaux de l'explosion des réseaux électroniques que se livre ici Pierre Lévy dans le cadre d'un rapport demandé par le Conseil de l'Europe. Ni salut, ni perdition Internet sera ce que les hommes en feront. En l'occurrence, Internet est le résultat d'une intelligence collective, dont l'initiative première et la marche échappent aujourd'hui à toute hiérarchie, à tout fonctionnement étatique : « En interagissant avec le monde virtuel, des utilisateurs l'explorent et l'actualisent tout à la fois. Un universel sans totalité Après avoir, dans une première partie, rappelé les principales démarches autorisées par Internet, Pierre Lévy analyse dans une seconde partie les formes particulières que prend aujourd'hui cette « cyberculture ». Le cyberespace est le lieu d'un universel sans totalité. Communautés virtuelles Cette « téléprésence généralisée » qu'entraîne l'interconnexion mondiale crée une communauté virtuelle.
Pierre Lévy : L’intelligence collective, une nouvelle utopie de la communication ? Selon Pierre Lévy, l’hominisation, le processus d’émergence du genre humain, n’est pas terminé. Après l’homo sapiens voici venu l’homo communicans qui évolue dans le nouvel espace des savoirs.C’est donc un point de vue d’anthropologue qui fonde toute sa réflexion et le projet d’intelligence collective qui en découle. Selon lui, il n’y pas d’alternative : le cyberspace existe, il l’a étudié et propose d’en tirer le meilleur parti, à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif, l’un et l’autre étant d’ailleurs indissociables.P. Introduction I Contextes et concepts : II Us et coutumes de l’intelligence collective III Potentialités, problèmes & perspectives du cyberspace ConclusionBibliographieLiens utiles
D’Aristote au Web de demain : l’intelligence collective selon Pierre Lévy | un blog, des blogs Lorsque l’on s’intéresse à l’Internet, on se rend rapidement compte que ce n’est pas une technologie comme les autres. Pour certains, l’Internet a même une valeur et un potentiel anthropologiques. En ce sens, l’Internet tendrait donc à représenter l’Humain sous tous ses aspects, à travers une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles. (Il est intéressant de noter que le terme anthropologie vient de deux mots grecs, « anthrôpos » qui signifie homme au sens générique, et « logos » qui signifie « parole », « discours ».) C’est en tout cas sur ce principe que Pierre Lévy fonde le concept d’intelligence collective, dès 1994, notamment dans son ouvrage L’Intelligence collective : pour une anthropologie du cyberespace. Pierre Lévy, au Brésil, en 2009 Toutefois, il estime que l’intelligence collective n’est en aucun cas un concept nouveau, mais a déjà été pensée par des philosophes du passé, et c’est son cheminement que je vais tenter de vous décrire à présent… La tradition Fârâbienne
« Pour l'intelligence collective » (Le Monde diplomatique, novembre 1995) M. François Montaigu, des Grangettes, réagit vivement à l’article de Pierre Lévy, "Cyberespace et démocratie : Pour l’intelligence collective", paru dans le numéro d’octobre 1995. Les propos de cet auteur sont tout à fait représentatifs d’un certain discours sociologique actuel qui, réduisant au préalable les faits sociaux à des données techniques, n’en propose par conséquent qu’un débat technique. Pierre Lévy se situe d’emblée dans une conception cybernétique des rapports humains, qui s’imposerait comme axiome et n’est donc jamais discutée. (...) (...)
Pierre Lévy Extrait de l’ouvrage « cyberculture » à paraître le 21 novembre aux éditions Odile Jacob Pierre Lévy Le nouveau rapport au savoir Education et cyberculture Toute réflexion sérieuse sur le devenir des systèmes d’éducation et de formation dans la cyberculture doit se fonder sur une analyse préalable de la mutation contemporaine du rapport au savoir. - de nouvelles formes d’accès à l’information : navigation hyperdocumentaire, chasse au renseignement par moteurs de recherche, knowbots ou agents logiciels, exploration contextuelle par cartes dynamiques de données, - de nouveaux styles de raisonnement et de connaissance, telle que la simulation, véritable industrialisation de l’expérience de pensée, qui ne relève ni de la déduction logique, ni de l’induction à partir d’expérience. le savoir-flux, le travail-transaction de connaissance, les nouvelles technologies de l’intelligence individuelle et collective changent profondément les données du problème de l’éducation et de la formation. Qui sait?