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La dissonance émotionnelle au travail

La dissonance émotionnelle au travail
A l’instar de la plupart des organisations, vouées à la rationalité, la recherche en management porte un intérêt grandissant aux émotions au travail. Au regard des diverses recherches sur le sujet, d’une part, un être considéré dans sa globalité ne peut être dissocié de ses émotions, d’autre part, les émotions ressenties jouent de nombreux rôles au travail."... les émotions sont une partie intégrante et inséparable de la vie organisationnelle de tous les jours. Depuis les moments d’anéantissement ou de joie, de peine ou de peur, jusqu’à la sensation permanente d’insatisfaction ou d’emprisonnement, l’expérience au travail est saturée de sentiments" (Ashforth et Humphrey, 1995, 97). Or, parce que l’organisation ne peut imposer le ressenti des émotions, elle les néglige ou elle normalise les expressions issues des émotions ressenties par les employés afin de s’assurer les comportements attendus.

Exister au travail Voir le sommaire Dans le cadre de notre activité de travail, par quels moyens et à quel prix tentons-nous d’exister, de nous développer au milieu des autres, et de donner du sens à notre action ? En ethnologue du monde du travail, Guy Jobert a partagé la vie et écouté longuement les agents de conduite de centrales nucléaires françaises. Il analyse comment ceux-ci explorent des voies multiples pour tenter de faire de leur travail un lieu de construction identitaire ou pour réduire les dangers qu’il fait peser sur leur équilibre. Au-delà des hommes du nucléaire, il montre que tout travailleur mène en permanence deux activités, distinctes mais totalement liées : l’une qui répond directement à sa mission productive et l’autre qui consiste à exister personnellement dans et par son travail. Mise en vente le 27 février 2014.

Malaises organisationnels : place, plainte et pente dangereuse 1Quand les choix ou les décisions d’organisation sont imposés sans aucun dialogue, quand le débat sur les orientations du service est étouffé, quand la hiérarchie avance des valeurs qu’elle ne respecte pas, quand les règles sont sans cesse contredites par des applications discutables, on a à faire à une organisation blessante. Quand l’individu ne peut plus faire son travail correctement ni rendre le service que le public attend, quand sa place est remise en cause du fait de réorganisations sans qu’il ait pu se préparer à changer, quand il ne peut plus communiquer avec sa hiérarchie pour faire reconnaître son travail, quand ses repÉrès s’en vont du fait de la remise en cause des collectifs, alors on a à faire à des blessures organisationnelles. Le malaise organisationnel est le produit de la rencontre entre l’organisation blessante qui entoure les activités et les blessures organisationnelles que présente le sujet. 1 Titre du numéro d’octobre 2012 de la revue Management.

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