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Ne plus noter

Ne plus noter
Futur enseignant, dis-moi comment tu comptes évaluer, et je te dirai quel type d’enseignant tu seras. Réfléchir autour des questions d’évaluation est bien une entrée majeure dans les questions fondamentales du métier. Le souci premier pour un enseignant débutant est de parvenir à des résultats fiables, et ceci se traduit souvent par un recours au seul système d’évaluation quantitative. Dépasser l’évaluation chiffrée La difficulté rencontrée lors de mes premières années d’enseignement (et que je retrouve chez les étudiants futurs enseignants aujourd’hui), est que les représentations de l’évaluation entrainent une confusion entre évaluation et notation, entre apprentissage et résultat. Pourquoi est-il si difficile de dépasser l’évaluation chiffrée ? Concrètement, cette évaluation externe, à priori plus simple à mettre en place, est déjà d’une grande complexité. Initier une démarche réflexive Quel sens cela a-t-il pour les enfants ? Lucie Mougenot Sur la librairie

Pourquoi les notes posent vraiment problèmes. Avec le lancement de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le débat sur l’évaluation a été relancé. Et souvent plutôt mal. Oui la notation pose problèmes ! Mais pas forcément ceux qu’on met le plus en avant. illustration de Marc Chalvin tirée de Laura Jaffré « Tout ce que vous pensez des profs et ce qu’ils pensent de vous » ed. C’est évidemment plus facile de ne pas décourager en utilisant d’autres modèles d’évaluation mais ce n’est pas aussi évident que les raccourcis simplistes utilisés ici ou là le laissent croire. D’une part, on peut très bien humilier un élève avec les points Lomer si on veut humilier. D’autre part, avant de les abandonner, nous avons utilisé les notes. Les vrais problèmes sont autres. – La note induit le classement, la compétition, l’élitisme Observons les élèves quand on rend les copies. Ecoutons les parents (ça s’applique à nous même les parents/profs) « J’ai eu un 14 aujourd’hui Maman ! Mais quel intérêt pour les apprentissages ? « Kevin : 10,5.

L’évaluation : ressources produites par le groupe thématique de l’académie de Versailles - Réforme du collège Diaporama Le diaporama ci-dessous vise à présenter l’évolution de l’évaluation dans le cadre de la réforme. Déjà présent dans la loi d’orientation, le principe de l’évaluation positive est réaffirmé dans le décret du 31.12.2015 relatif à « l’évaluation des acquis scolaires des élèves et au livret scolaire ». Suite à la publication des arrêtés du 31.12.2015, les nouvelles modalités d’attribution du DNB ainsi que le contenu du livret scolaire sont également exposés dans le diaporama. Ce document est réactualisé au fur et à mesure des publications des textes officiels. 1 - Évaluation dans le cadre de la réforme de la scolarité obligatoire Activités évaluatives Ce document s’attache à expliciter les différentes activités évaluatives et à donner des axes de réflexion sur la façon dont chacune intègre les objectifs fixés par les textes officiels, dans le cadre de la réforme. 2 - Activités évaluatives Évaluation et implication de l’élève 3 - Implication de l’élève 4 - L’évaluation positive

Peut-on abandonner les notes? Une expérience plutôt décevante J'ai testé pour vous Plickers J'ai testé la semaine dernière un nouvel outil gratuit "trop-génial" qui s'appelle Plickers. Pour l'utiliser, le maitre doit être équipé d'une tablette ou smartphone (IOS ou Android) et... c'est tout. [en commentaire 20, on apprend que la connection internet est inutile en classe : il suffit de préparer les questions à l'avance depuis chez soi] Le système remplace les boitiers de vote que l'on peut se procurer (fort cher) quand on a la chance d'avoir un TBI en classe. A quoi cela sert-il ? Comment ça marche ? 1. 2. 3. Optionnel : Si on a la chance d'avoir, en plus, un TBI ou, comme moi, un simple vidéoprojecteur et un PC connecté au Web, les élèves visualisent en direct, instantanément, le graphe de leurs réponses. Voilà, je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que c'est gratuit, super simple de créer une question, de créer sa classe si on a envie que les résultats des élèves soient conservés. Il parait que le scan de la classe est un peu lent ? Les - par rapport à l'ardoise Les +

Les points, ça ne sert à rien? Pour ceux qui nous suivent aussi sur notre page Facebook, nous avons récemment mis en ligne un petit reportage réalisé par les journaux Sudpresse à l’école de Buzet. Particularité de cette école située dans l’entité de Floreffe : les enfants ne reçoivent pas de bulletin et ne sont soumis à aucun contrôle. Et cela n’a rien d’illégal. Dans ce petit village, 57 enfants fréquentent l’enseignement fondamental de Buzet. Avec un certain bonheur si on prend le temps d’écouter les enfants. « Il paraît que dans d’autres écoles, on dit, voilà, débrouillez-vous avec les tables de multiplication », s’inquiète Chloé. « On n’est pas une classe habituelle », dit fièrement Marie. Pas de devoirs ni de bulletin C’est sûr. Quand on a des points et qu’on n’en a pas beaucoup, on est triste. Jean François, l’instituteur, ne dit pas autre chose. Mais des travaux et un chef d’œuvre A Buzet, point de contrôles ou d’examens. Une école de la réussite? Et vous, êtes-vous pour ou contre les points?

Comment et pourquoi donner des rétroactions aux élèves? Dans la vague des travaux de Coe, une stratégie d’enseignement apparait en tête de liste : donner des rétroactions aux élèves. Comme cette stratégie peut sembler quelque peu abstraite, il importe de la rendre plus concrète pour les acteurs du milieu de l’éducation. Cet article offre un contenu traduit et adapté librement du guide « How to give feedback to students », conçu par la Australian Society for Evidence Based Teaching. Qu’est-ce que la rétroaction? En enseignement, donner une rétroaction à un élève, c’est lui donner une information après avoir observé comment il réalise une tâche donnée – information qui l’aide à s’améliorer dans l’accomplissement de cette tâche. En plus d’informer l’élève sur sa progression ou de l’amener à trouver lui-même où il en est dans ses apprentissages, la rétroaction permet de confirmer à l’élève ce qu’il peut faire et l’accompagner dans cette démarche. Ce que la rétroaction n’est pas Une rétroaction ne devrait pas inclure de jugement à propos de l’élève.

Les pré-requis à la suppression des notes Les expériences de suppression des notes dans des classes de collège ont tendance à se multiplier ces dernières années. Il me semble qu'au delà d'un travail militant, effectué sur le terrain par des personnels de direction et des enseignants conscients des enjeux de la question, cette tendance ait été renforcée par la mise en place en 2005 d'un droit à l'expérimentation dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation. Sur la question de la suppression des notes, l'innovation "institutionnelle" et l'innovation "de terrain" peuvent donc se rencontrer, et cette double paternité est souvent un gage de réussite. Mais la volonté ne suffit pas toujours. J'ai moi même accompagné, à la direction d'un collège d'Indre-et-Loire, une expérimentation de suppression de notes dans un cours de mathématiques de 4e. - Un chef d'établissement qui impulse, ou qui aide à la mise en oeuvre si l'impulsion vient d'un enseignant ou d'une équipe. - Une progressivité dans la mise en oeuvre.

Notes et compétences, quelle équation ? C'est une question qui agite la salle des profs, à l'heure de la mise en oeuvre du socle commun. J'émets l'hypothèse de l'incompatibilité. La note sur 20 permet, à travers l'exemple de la dictée, de sanctionner les fautes. On peut rétorquer que dans les multiples évaluations notées, les points sont comptés en positif : on pointe les réussites des élèves par un point, qu'on pourra d'ailleurs décliner jusqu'au quart de point selon le degré d'approximation de la formulation de l'élève. Retirer un demi ou un quart de point sur une question permet de signifier à l'élève que sa réponse n'est pas parfaite, mais qu'elle comprend tout de même un élément de réponse positif. Si l'on se penche sur les moyennes (obtenues par de savants calculs coefficientés), ce "réel" est biaisé. Ces constantes s'expliquent par des mécanismes protecteurs de la part du professeur, obnubilés tant par la réussite des élèves, que par la moyenne que l'on présente en conseil de classe.

Pourquoi et comment évaluer par compétences L’évaluation par compétences est à la mode dans les salons du ministère de l’Éducation Nationale depuis plusieurs années. Différentes annonces récentes, sur la mise en place d’une Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, ou sur l’instauration d’un nouveau socle commun de connaissances au collège, confirment cette tendance.] Dans la pratique pourtant, les choses changent peu. Si en Primaire, les enseignants évaluent souvent par compétences, particulièrement dans leurs bilans trimestriels, ce système est souvent jugé puéril et inadapté au secondaire, où le mode d’évaluation quasi exclusif reste la traditionnelle note sur 20. Le socle commun de connaissances en place au collège, le B2I, imposent dans les textes une validation de compétences, mais dans la pratique, cela s’opère souvent sans véritable concertation, en cochant des croix en fin d’année, pour remplir des tableaux. J’avais déjà rédigé un article, il y a 3 ans, qui relatait ma première expérience.

L'évaluation scolaire est-elle au service de l'orientation ? En novembre 2009, le centre d'orientation de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris a publié une étude intitulée "L'évaluation scolaire est-elle au service de l'orientation ? ". L'étude, réalisée par Sylvène Kitabgi sous la direction de Michèle Dain, fait la synthèse de nombreux travaux menés sur les pratiques d'évaluation scolaire en France et la manière dont elles influent sur l'orientation des jeunes au sortir de leurs parcours strictement scolaires. Ces sources sont complétées par des entretiens auprès d'une quinzaine de jeunes, ce qui est vraiment peu par rapport à l'ampleur du sujet considéré. L'étude est divisée en trois grandes sections. Qu'entend t-on par évaluation scolaire ? La première précise ce qu'on entend par évaluation scolaire, rappelle les biais de notation qui relativisent fortement la valeur des notes dont notre système scolaire national est si friand, et décrit enfin des pratiques déviantes d'évaluation en vogue dans certains établissements hyper sélectifs.

Évaluer différemment les élèves : l’exemple danois Pas de notes avant 15 ans, pas de palmarès des établissements, des examens qui privilégient les projets ou les travaux inédits, l’utilisation généralisé des TIC dans l’évaluation : le Danemark présente une série de caractéristiques susceptible de faire réfléchir sur les relations entre l’apprentissage et les évaluations scolaires. Ce n’est certainement pas un modèle à recopier (les écoles était d’ailleurs ces derniers jours bloquées par un conflit entre les enseignants et les municipalités) mais il a le mérite d’aider à faire bouger les lignes et de considérer différemment des traits de notre système considérés comme naturels voire inhérents à toute situation scolaire. En France, toute réforme des modalités du Bac semble porter atteinte à la civilisation (universelle, cela va de soi), dévaluer les diplômes ou menacer l’équilibre des savoirs. Une école qui n’était pas obsédée par l’évaluation Les résultats restent confidentiels.

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