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Europe, le mépris des peuples

Europe, le mépris des peuples

L’Europe libérale ne protège pas des rapaces de la finance La France perd son sang et ses dirigeants font des moulinets autour du thème du « redressement productif ». L’Europe est un sujet de dissertation, mais ne protège ni nos atouts industriels ou agricoles, ni le travail et l’emploi. Bien au contraire, l’austérité qui s’y déploie partout conduit à la récession. La situation du groupe Alstom vient en administrer une nouvelle preuve. Au cours d’une réunion-conférence, préparatoire aux élections européennes du 25 mai à laquelle je participais la semaine dernière, la plupart des spécialistes et députés européens présents, accordaient comme mérite à l’actuelle Union européenne, celui de lui permettre de faire face dans la mondialisation, chacun évitant évidemment de la qualifier. Tout le pouvoir a donc été donné aux rapaces du capital, aux fonds financiers et aux multinationales, avec comme principe de base le « marché ouvert où la concurrence est libre ».

Juncker Président : la dérive de l'Europe La désignation de Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission a vraiment quelque chose de surréaliste, d’indéfendable. Lors des élections européennes, tous les observateurs, quelle que soit leur grille de lecture, avaient conclu à un désir de renouvellement profond. Le PPE avait gagné les élections comme en 2009, mais cette fois d’une très courte tête avec seulement 12% des inscrits, compte tenu du vote protestataire et des abstentions. Au sein même du PPE, un désir de renouvellement s'était exprimé. Les dirigeants des Etats membres à qui il appartenait de choisir le président de la Commission en tenant compte du résultat des élections, comme le précise le Traité, ont fait le choix d’une parfaite continuité. Avec cette désignation, Angela Merkel vient de démontrer de manière éclatante son influence sur l’ensemble européen. Ceux qui se félicitent aujourd’hui de la défaite cinglante de David Cameron feraient bien d’y réfléchir à deux fois.

Éditorial : Sur fond de crise démocratique… Notre dossier trimestriel est donc consacré à l’Europe. Il n’y sera cependant guère question, malgré sa date de parution, d’élections européennes. Nous avons choisi d’aborder surtout des thèmes qui font rarement l’objet d’articles détaillés. Nous commençons par la publication d’une contribution originale sur l’avenir de l’euro : un entretien croisé de Thanos Contargyris (Attac Grèce) et de Peter Wahl (Attac Allemagne). Cet intéressant dialogue montre, comme le dit Dominique Plihon ayant réalisé l’entretien, que « leurs critiques sur la zone euro convergent largement. Suivent deux articles consacrés aux Balkans. Catherine Samary évoque aussi, dans un autre article et à travers le cas ukrainien, un phénomène assez méconnu, celui de la Politique européenne de voisinage conduite entre l’Union européenne et des pays voisins, au Sud ou à l’Est (à l’Est, il s’agit du Partenariat oriental, instauré à Prague en mai 2009). André Intartaglia

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