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Compétences clés : fantasmes et réalités pédagogiques...

Compétences clés : fantasmes et réalités pédagogiques...
Puisque j’avais décidé d’aller au congrès ”AREF 2013″, organisé à Montpellier par les associations francophones en sciences de l’éducation, j’avais proposé une communication sur les compétences. C’est surtout une série de réflexions issues de la confrontation des travaux que je lis depuis plusieurs années, essentiellement de nature théorique, avec les observations que j’ai pu faire en France et enEurope (dans le cadre du réseau européen KeyCoNet). Les lecteurs intéressés par les questions de compétences se reporteront avec profit aux dossiers que j’ai réalisés sur l’approche par compétences ainsi que l’évaluation des compétences, et ceux qui sont familiers avec l’anglais au résumé de la revue de littérature européenne à laquelle j’ai participé. Résumé Est-ce à dire que les compétences sont devenues l’alpha et l’oméga de toutes les politiques éducatives des gouvernements européens ? Un établissement d’enseignement secondaire de Séville (I.E.S.

Les 7 compétences du socle commun... Le "socle commun de connaissances et de compétences" présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Il rassemble l'ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen. Le livret scolaire permet de rendre compte aux parents des acquis et des progrès de leurs enfants et restituer ainsi une évaluation complète et exigeante. La maîtrise du socle est nécessaire pour obtenir le diplôme national du brevet (D.N.B.). La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République du 8 juillet 2013 a fait évoluer et a redéfini le socle commun, désormais intitulé "socle commun de connaissances, de compétences et de culture". La scolarité obligatoire doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, auquel contribue l’ensemble des enseignements dispensés.

Une méthode pédagogique: la classe inversée Avantages de cette méthode Elle permet de former les élèves à des compétences très utiles pour la suite de leur formation et dans leur vie: - être capable de travailler en équipe, - être capable d'expliquer à un autre quelque chose qu'on a compris soi-même; - être capable d'apprendre en se servant d'un livre (et maintenant d'un cours sur Internet) Elle facilite aussi un travail plus individualisé du côté de l'élève et du côté de l'enseignant. Enfin elle permet de faire travailler les élèves plus qu'ils ne le font habituellement et paradoxalement de donner moins de travail à l'enseignant ! Qu'est-ce qu'une classe inversée? Habituellement l'enseignant doit préparer "son" cours chez lui ainsi que quelques exercices d'application; puis vient la présentation de ce cours que les élèves prennent en note (plus ou moins bien !) Un descriptif possible du déroulement (comme je l'ai pratiqué) Évaluation du travail des élèves Les difficultés sont moins évidentes:

Pour quelles raisons j’autorise les élèves à utiliser en classe leur smartphone, ou iPod, ou éventuellement tablette L’apprentissage est en premier lieu un processus, un mouvement, une évolution. Rien n’est figé, immuable et définitif. Les interdictions sont incompatibles avec les progrès émergents grâce aux compétences. En début d’année, j’annonce aux élèves, toujours très surpris, que la salle dans laquelle ils se trouvent est une «salle-laboratoire» et que leur cahier est un «cahier-laboratoire» : ils vont émettre des hypothèses toute l’année, tâtonner, faire des erreurs et s’améliorer. Je leur annonce qu’ils sont autorisés à travailler en groupe ou avec leurs voisins. Je leur annonce encore qu’ils sont autorisés à se lever pour prendre et utiliser un dictionnaire ou un des nombreux manuels scolaires (de français, d’histoire-géographie, de biologie ou de physique) disponibles au centre de la classe. Je leur annonce également qu’ils peuvent discrètement et à tout moment manger un fruit ou boire de l’eau dès qu’ils en ressentent le besoin. un petit en-cas Savoir manger - etc Rapport Faure – Unesco J'aime :

Une véritable réflexion pour l'apprentissage mobile L'Unesco prépare sa nouvelle conférence sur l'apprentissage mobile. L'organisation publie un ouvrage de réflexion sur cet apprentissage qui mutualise les informations sur ce qui se pratique et pose des jalons pour le développement de l'enseignement nomade. L'ouvrage fait le lien entre apprentissage mobile et école inclusive. L'apprentissage mobile pose évidemment des questions techniques. Mais l'apprentissage mobile est aussi un défi pédagogique qui est exploré dans l'ouvrage. Ouvrage Unesco L'enseignement nomade Peut-on enseigner avec des mobiles ? Vertus des compétences dans et hors de l’école « Non, les compétences ne s’opposent pas au savoir, bien au contraire », nous dit Yves Lichtenberger, sociologue engagé et spécialiste de l’organisation du travail. L’attention portée aux compétences d’un élève ou d’un travailleur tend à faire du terme « compétence » le symbole d’un envahissement du système éducatif par des préoccupations professionnelles essentiellement marchandes, contre la pureté du savoir et des raisons d’apprendre. L’histoire de cette évolution est éminemment plus complexe et plus intéressante, puisque c’est l’école qui a appris à l’entreprise à utiliser la notion de compétence. L’entreprise, en retour, a valorisé le diplôme comme repère d’autonomie, d’initiative, de fiabilité et de responsabilité dans une organisation. Le concept de compétence devient d’un usage courant en pédagogie bien avant d’apparaitre en entreprise. Tout d’abord, elle correspond au développement d’un enseignement de masse. Questions à Yves Lichtenberger C’est exact. Elle l’est.

L’école inversée, est-ce que c’est possible? La « classe inversée », cette philosophie qui implique de voir la portion théorique à l’extérieur de la classe, notamment par des vidéos, est sur toutes les lèvres. Pourrait-on aller jusqu’à imaginer toute une école inversée? C’est le défi qu’a relevé la Clintondale High School, une école américaine située en milieu défavorisé au nord de Détroit. Aujourd’hui, les enseignants produisent de courtes vidéos que les élèves écoutent sur leurs téléphones intelligents, sur l’ordinateur familial ou dans le laboratoire informatique le midi. Tina Rosenberg, récipiendaire d’un prix Pulitzer, dresse un portrait de cette école et de ce mouvement sur le blogue du New York Times. Clintondale High School est la première école américaine à avoir mis en place une structure où l’ensemble des cours est sous forme de classe inversée. Au printemps 2010, il a eu l’idée de monter une expérience dans son école. Tout ceci n’est pas arrivé par magie. Ce modèle est-il parfait?

L’école inversée ou comment la technologie produit sa disparition Je vais vous raconter une expérience qui pousse la logique du « massive open online course » (MOOC), ces cours en ligne ouverts et massifs, jusqu’au bout. Une expérience narrée récemment dans le New York Times par Tina Rosenberg, et qui est le point de départ d’un mouvement qui porte le joli nom d' »école inversée » ou flipped school. Tout commence il y a quelques années, à Clintondale, au nord de Detroit, dans une région loin d’être privilégiée. Le proviseur d’un lycée poste sur YouTube des vidéos de tactiques de baseball pour l’équipe de ses fils. Il s’aperçoit que non seulement les jeunes joueurs regardent ces vidéos, mais ils les regardent plusieurs fois… Ils assimilent les stratégies et cela laisse plus de temps, à l’entraînement, pour la mise en application et la pratique. Qu’est-ce que ça change au fonctionnement de l’école ? Ça change surtout ce qui se passe à l’intérieur de la classe. Pour les enseignants, évidemment, ça change beaucoup de choses. Xavier de la Porte

Les pièges qui nous guettent | Enseigner au XXI siècle J’ouvre ce blog pour participer au débat d’idées, pour apporter quelques éléments de réflexion sur l’école, la formation, l’éducation aujourd’hui et demain, tout cela fondé sur mon expérience d’enseignant de terrain, resté par choix en zone très défavorisée, de formateur d’enseignants depuis de longues années et de membre actif de la revue Les Cahiers pédagogiques, dont j’ai été rédacteur en chef. M’intéressent donc les échanges, les éventuelles controverses, pas tellement les retours purement polémiques qui mènent aux points Godwin et aux étalements narcissiques ou paranos d’internautes sur certains forums. Et pour commencer, je voudrais inventorier quelques points qui me paraissent faire obstacle à ce débat d’idées et à l’exigence intellectuelle qu’on est en droit d’avoir sur internet comme ailleurs. Donc énumérer ce à quoi j’aimerais échapper, le plus possible : 1/L’appel au bon sens. J’abhorre cette notion aux facilités de laquelle cèdent parfois les meilleurs esprits.

Éduquer et Former. Connaissances et débats en Éducation et Formation sous la direction de Martine Fournier 17 mars 2011 - 480 pages - ISBN : 9782912601995 Nouvelle édition entièrement revue et augmentée Le monde de l’école, de l’université et de la formation n’échappe pas aux bouleversements profonds qui affectent nos sociétés globalisées. Les mutations de la relation éducative, l’usage généralisé des « nouvelles » technologies de l’information, la démocratisation croissante des études et leur allongement… témoignent de ces changements. Version numérique 19 € (pdf) 19 € (epub) présentation de l' auteur : au sommaire : Introduction • Mieux éduquer et mieux former (Martine Fournier) • Une histoire de l’éducation (Vincent Troger)• La sociologie de l’éducation (Vincent Troger)• Aux origines de la psychologie de l’enfant (Dominique Ottavi)• Psychologie du développement et des apprentissages (encadré)• Petite histoire de la pensée éducative (encadré) • Pourquoi nous formons-nous ? • Qui sont les étudiants ? Annexes

Une pédagogie efficace ? n matière de pédagogie, j'ai tendance à me méfier d'une méthode qu'on présente comme LA méthode efficace. C'est pourtant ce que certains tenants de la « pédagogie explicite » (ou 3ème voie) prétendent. Je risque de me faire de nouveaux amis qui viendront ici me dire que je n'ai rien compris et qui vont se présenter en défenseurs de la pédagogie mais j'ai un certain retard à combler sur mon amie Mila Saint Anne. (1) Non seulement je plaide pour une diversité des approches mais je vois aussi des limites certaines à ce modèle « explicite », en tout cas quand il est érigé en modèle permanent. La pédagogie explicite qu'est ce que c'est ? D'emblée, elle s'oppose au socioconstructivisme. Soyons clairs tout de suite, je ne prétends pas que ce « modèle » est le mal absolu et qu'il faut s'en détourner à tout prix. Une diversité infinie de profils Ce dont nous sommes sûrs, c'est que nos élèves présentent autant de profils d'apprentissages qu'il y a d'individus. La stratégie du château de cartes

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