Repenser l’économie à partir du concept universel d’énergie Je tente ici de faire le point après l'interview de Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, publiée le mois dernier sur 'Oil Man' (« Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »), et suite aux nombreux commentaires que cet interview a suscités. Nous aurions juste tout faux. Selon Gaël Giraud et d'autres avant lui, l'énergie se révèle être, tout compte fait, le paramètre essentiel qui influe sur l'activité économique et permet de la comprendre : son grand faiseur. La valeur du capital dans le capitalisme serait, par conséquent, largement sur-cotée. Le rôle de l'énergie est-il si massif qu'il déborde de notre cadre habituel de pensée ? Le prix véritable de l'énergie serait bien différent de ce qui est écrit sur les pompes à essence et de ce qu'énonce la théorie économique. Si la valeur de l'énergie est infiniment sous-estimée, deux questions s'imposent : Une insanité latente pèse sur les réponses envisageables à de telles questions. [*] cf.
90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre - Basta ! Une étude pointe les 90 entreprises qui ont produit le plus de gaz à effet de serre. Les pétroliers Chevron, ExxonMobil, BP et Shell arrivent en tête. Parmi les groupes français, Total et le cimentier Lafarge sont les entreprises qui contribuent le plus aux émissions de CO2 et de méthane. Deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle sont causées par seulement... 90 entreprises ! Les recherches menées par Richard Heede viennent d’être publiées par la revue scientifique Climatic Change. Les cinq premières entreprises privées sont les géants pétroliers américains Chevron (3,5 % des émissions) et ExxonMobil (3,2 %), la britannique BP (2,4 %), la néerlandaise Shell (2,1 %) et l’entreprise américaine ConocoPhillips (1,1 %). Quelles sont les compagnies qui provoquent le réchauffement climatique ? Sophie Chapelle Photo : CC Graeme Maclean
About the book Revolution Justified Comment le Japon compte remplacer ses centrales nucléaires par une station solaire orbitale |CitizenPost Le désastre de Fukushima en mars 2011 aura mis en lumière un point essentiel : la remise en question de la dépendance énergétique du Japon face à son industrie nucléaire. Il fallait alors trouver des alternatives viables à un système vieillissant et dangereux. L’Agence Japonaise pour l’Exportation Spatiale, la JAXA, tient peut-être la solution puisqu’elle table sur l’élaboration de panneaux solaires qui seraient envoyés dans l’Espace. Prévus pour 2030, ces panneaux solaires photovoltaïques seraient reliés à une station orbitale, et pourraient redistribuer sur Terre une énergie très proche de celle fournie par une centrale nucléaire classique, soit 1 Gigawatt, pour fournir en électricité environ 294 000 foyers. Cependant, la taille de ce projet colossal et les investissements qu’il implique semblent freiner la coopération internationale, pourtant essentielle à sa réalisation selon la JAXA. Sources : Spectrum, io9
« L’imposture économique », puissante critique de la théorie économique dominante (1) Attention, chef-d’œuvre de la critique économique ! Ce livre de Steve Keen, économiste australien mondialement réputé, considéré comme l’un des rares « grands » à avoir prédit, dès 2006, l’imminence d’une crise profonde, fin connaisseur de la théorie dite néoclassique, va sortir en librairie le 9 octobre prochain. C’est un gros volume de 530 pages (27 euros, pas cher pour une telle œuvre), mais une déconstruction aussi sérieuse, concept par concept, raisonnement par raisonnement, hypothèse par hypothèse, d’un édifice aussi complexe exige autre chose qu’un survol. Ce livre est la traduction de l’ouvrage de Keen considérablement révisé et complété en 2011 afin d’y intégrer les enseignements de la « Grande Récession » actuelle. Mais les lecteurs non économistes qui sont préoccupés par l’invasion du libéralisme économique dans les médias et dans la vie politique sont également concernés. Que reste-t-il au terme de ce parcours ?
Transition énergétique : La révolution attendra "C’est une loi d’action et de mobilisation. Une loi qui va engager tout le pays dans la voie de la croissance verte". C’est par ces mots que la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal a présenté à la presse le projet de loi pour la transition énergétique. Pourtant, à la lecture des 66 articles du texte, il est permis de douter que les mesures présentées soient à la hauteur de l’ambition exprimée. Car le projet de loi devait bel et bien servir à engager la France dans la voie d’un nouveau mix énergétique. Celui-ci devant à la fois permettre d’atteindre les objectifs de lutte contre le changement climatique en améliorant l’efficacité énergique et en développant les énergies renouvelable et de réduire la facture et la dépendance aux énergies fossiles. Respecter a minima les engagements de François Hollande Les objectifs annoncés par François Hollande lors de la conférence environnementale de 2013 sont confirmés. ils devraient être conforme aux objectifs européens. Le point noir du nucléaire
Le gouvernement dévoile son ambitieux plan sur la méthanisation agricole - L'Usine de l'Energie C’est dans le Morbihan, ce vendredi 29 mars, que Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, et Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie, ont présenté leur plan d’attaque concernant la méthanisation agricole. Ce plan, baptisé "Energie méthanisation autonomie azote", est des plus ambitieux. Alors que le pays ne compte actuellement que 250 installations de méthanisation - dont seulement 90 sont agricoles -, les pouvoirs publics souhaitent voir ce chiffre passer à 1500, dont 1000 méthaniseurs agricoles en 2020. Pour y parvenir, la filière agricole devrait bénéficier de plusieurs mécanismes de soutien. Le procédé de méthanisation consiste à générer du méthane à partir de déchets organiques (déchets agricoles mais aussi ordures ménagères, boues de stations d’épuration, etc.). En matière de méthanisation, l’Allemagne fait figure de référence en Europe. L’annonce du gouvernement français devrait toutefois mettre du baume au cœur des industriels présents sur ce marché. Camille Chandès
Skyscrapers — but no sewage system. Meet a city run by private industry Kuni Takahashi/Bloomberg via Getty Images The city of Gurgaon, roughly a half-hour’s drive south of New Delhi, has survived without a functioning municipal government for roughly four decades. If the city of 2 million residents needs to pave a road, or hire police, firefighters or garbage collectors, a patchwork of private companies makes it happen. Or … not. “It’s a weird place,” says Shruti Rajagopalan, an economist at SUNY Purchase who grew up a short drive away from Gurgaon. She co-authored, with her colleague Alex Tabarrok, a 2014 study of its strange inner workings. An unplanned city can grow at astonishing speeds. A patchwork of private services emerges, but only within property lines. A dystopian world between privatized compounds. One paradoxical solution to Gurgaon’s heedless growth — sell off still more of the city. The private city has a precedent: Walt Disney World.
Débat national sur la transition énergétique : ce que veulent les ONG Loi sur la transition énergétique : Tout ça pour ça ! Des objectifs... mais pas de trajectoire Si le projet de plan reprend les objectifs annoncés par le Président de la République, il ne donne aucune indication sur le scénario et la trajectoire choisis par le gouvernement. Il manque par exemple les jalons 2030 à la fois en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de part des énergies renouvelables et de réduction de la consommation d’énergie. Impossible avec quelques objectifs « en lévitation » d’avoir une idée précise de la politique énergétique française à venir, ce qui est pourtant l’objectif premier de cette loi de programmation. Par ailleurs, s’il est indiqué que la part du nucléaire va diminuer fortement en 2025, il est aussi précisé qu’il y aura plafonnement de la capacité nucléaire installée. Les transports... circulez, y’a rien à voir Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre. Financements... aux abonnés absents Contact :
Le « pic du nucléaire » date… de 2005. C’est la chute finale. Le nucléaire, c’est comme la croissance : la fin s’annonce. Mais si on n’anticipe pas, l’agonie sera douloureuse. Presque personne, presque aucun média, presque aucun « responsable » politique, ne le sait, ou ne le dit alors qu’il le sait. En France tout particulièrement. Il faut aller sur certains sites pour en prendre conscience. Contrairement à la propagande des multinationales de l’atome, la part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité est en chute libre depuis des années, un mouvement qui avait commencé bien avant Fukushima et qui s’est accéléré depuis. Les dernières statistiques mondiales de l’AIE (Key World Energy Statistics) datent de 2013 et s’arrêtent en 2011, année de la catastrophe de Fukushima. Le premier représente l’évolution de la production mondiale d’énergie (dite « primaire » : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés) exprimée en millions de tonnes d’équivalent pétrole.
Quantitative Easing - BCE Avant propos : L’analyse qui suit permet de bien comprendre l’échec du Quantitative Easing (QE) en Europe ; elle a été produite par Gabriel Galand (avec qui nous avions écrit le livre « la monnaie dévoilée« ), animateur de l’ association Chômage et Monnaie qui travaille depuis sa création en 1992 sur les liens entre politique monétaire et chômage. Ses travaux insuffisamment connus sont pourtant originaux et essentiels, tant au plan théorique que pratique. C’est l’occasion de réaffirmer que la monnaie est soit oubliée soit incomprise dans les raisonnements économiques dominants alors que c’est le levier majeur, en coordination avec le levier budgétaire – coordination difficile en Europe – de la politique macroéconomique. Au moment où le président de la République présente un plan emploi largement considéré comme très insuffisant, il est indispensable de comprendre pourquoi le Quantitative Easing ne marche pas en Europe. Alain Grandjean Les buts officiels de la BCE sont les suivants :
Projet de loi sur la transition énergétique Transition énergétique : on est encore loin du compte ! Pour le CLER, Réseau pour la transition énergétique, le texte devrait apporter quelques avancées, notamment sur la rénovation des bâtiments et la capacité d’initiative des collectivités. Mais il néglige la lutte contre la précarité énergétique et reste trop évasif sur le soutien aux énergies renouvelables alors que toutes les filières vivent une période difficile. Surtout, il ne doit pas servir à masquer le retard de la France dans la poursuite de ses propres ambitions de réduction de d’une facture énergétique qui s’élève aujourd’hui à 68 milliards d’euros. La rénovation énergétique des bâtiments, facteur d’économies d’énergie, de création d’emplois locaux et d’amélioration du confort pour les habitants, est un enjeu pour lequel le CLER et ses adhérents agissent sur le terrain depuis de nombreuses années. Le CLER se joint à l’appel « La transition énergétique est une chance ! Un nouveau modèle énergétique français 1. 2. 3. 4.