Etre témoin silencieux de harcèlement Quand on voit un élève se faire harceler, on est mal à l’aise, on ressent de l’empathie. Et en même temps, on est soulagé de ne pas être pris pour cible. « On plaint le mec qui se fait harceler mais on est content quelque part que ce soit pas nous ». On se sent lâche et honteux de ne pas intervenir alors que la situation nous dérange : pourquoi se taire ? « S’il aide les souffre douleur ce sont des balances (…) ils ne veulent pas se faire mal voir par les caïds ». On se tait également par peur que cela génère encore plus de violence envers le harcelé. « Si on ose en parler, ça crée encore plus de problèmes et représailles ». On peut aussi se taire parce qu’on croit que la victime est responsable de ce qui lui arrive et cela nous rassure. « Aussi pour ne pas être harcelés, il ne faut pas chercher les histoires ». Aucune victime de harcèlement ne mérite qu’on la traite ainsi. Faire partie d’un groupe, c’est important pour se construire et c’est pour ça qu’il est difficile de se démarquer.
Emission Harcèlement, violences : quand l'école n'arrive plus à protéger nos enfants - 24/03/2013 du : photos et vidéos Humiliations, coups, insultes, menaces, persécutions : 10% des élèves affirment en souffrir. Mais combien sont-ils, par peur des représailles, à ne pas oser révéler le harcèlement dont ils sont victimes ? Faute d'en parler, certains ont même choisi le suicide pour échapper aux brimades de leurs camarades, comme le jeune Mattéo, harcelé juste parce qu'il était… roux ! Facteur aggravant : téléphones portables et réseaux sociaux en décuplent les effets. Alors que l'actualité nous rappelle cruellement que les cours d'école ne sont plus des sanctuaires, les caméras de Zone Interdite révèlent comment cette violence scolaire est subie par les victimes. Ils s'appellent Julien, Alicia, Franck ou Noémia et ont accepté de témoigner de leur calvaire à visage découvert. Y'a-t-il des enfants plus vulnérables que d'autres ? Un documentaire de Sophie Merle et Emma Rota pour Métropole Productions.
Harcèlement au travail : qu’est-ce qui a changé avec la nouvelle loi ? La loi du 6 août 2012 donne une nouvelle définition du harcèlement sexuel. Plus précise et plus favorable aux victimes, celle-ci englobe tous les propos ou comportements à connotation sexuelle susceptibles de porter atteinte à la dignité de la victime ou de créer à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Les conseils de Caroline André-Hesse, avocate associée chez Altana. Le harcèlement sexuel se caractérise désormais par des "comportements de toute nature" : propos, gestes, envoi de courriers, attitudes etc. Ce caractère répétitif n’est en revanche pas nécessaire pour sanctionner certains comportements considérés comme particulièrement dégradants. En outre, la nouvelle loi définit, pour la première fois, des circonstances aggravantes de l’infraction de harcèlement sexuel, notamment lorsque la victime est placée sous l’autorité du harceleur, est âgée de moins de 15 ans ou est particulièrement vulnérable.
Harcèlement à l'école - "Le rôle des adultes est essentiel" Deux collégiens se sont suicidés ces deux dernières semaines après avoir subi des brimades et des moqueries de la part de leurs "camarades" de classe. 10 % des enfants seraient victimes de harcèlement à l'école, dont la moitié très sévèrement. Éric Debarbieux, délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, décrypte le phénomène et explique au Point.fr comment lutter contre cette violence. Le Point.fr : En quoi le harcèlement consiste-t-il ? Éric Debarbieux : Le harcèlement, c'est l'exclusion, le plus souvent en groupe, d'un enfant qui est considéré comme plus faible ou différent. La victime reprend-elle ensuite une vie normale ? Pas du tout : même si le harcèlement s'arrête, une victime peut en ressentir les séquelles à vie. Existe-t-il un profil type des victimes de harcèlement en milieu scolaire ? Pas du tout : cela peut tomber aussi bien sur un grand que sur un petit, sur un excellent pianiste ou sur un homosexuel. Oui !