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Contre le masculinisme. Petit guide d'autodéfense intellectuelle

Contre le masculinisme. Petit guide d'autodéfense intellectuelle
Cette brochure se veut un outil « d’autodéfense intellectuelle » : nous proposons ici quelques pistes pour identifier les discours et les pratiques de ce mouvement réactionnaire que l’on nomme le masculinisme, de manière à pouvoir mieux les repérer et les « démonter ». Pour nous, tout a commencé à Grenoble, un soir de janvier 2011, où nous nous sommes retrouvé.e.s quelques potes à la projection d’un documentaire intitulé « Des hommes en vrai » [1] ; projection organisée par la mairie de Grenoble et en présence des membres du Réseau Hommes Rhône-Alpes (voir la partie 1). Nous avons été atterré.e.s par ce que nous avons vu et entendu ce soir-là, et nous avons alors décidé de réagir. Nous avons commencé à mieux nous informer sur « le masculinisme » et à mettre en place un travail de veille. Quelques mois plus tard, nous avons organisé une soirée publique, histoire de diffuser de l’information et de partager nos analyses. Le texte se découpe en quatre parties.

7 péchés pour une féministe Tout a commencé je ne sais trop quand, est-ce le monde féminin ou moi que j’ai souhaité protéger ? Est-ce l’intégrité des Femmes ou la mienne que j’ai souhaité sauvegarder ? tant avant tout un être humain, je pense que mon égoïsme a précédé mon engagement auprès des Femmes et c’est jour après jour que je suis finalement devenue ce que l’on appelle… une féministe. Arf ! le mot est lâché et avec lui une image d’animalE enragée, de crieuse de marchés au service d’une cause obsolète, une suffragette qui s’est trompée d’époque, une de ces gonzesses qui ne porte pas de soutien-gorge et qui appelle cela la liberté, une de celles qui ne s’épile pas sous les bras pour dire qu’elle a le choix, une moche qui se console d’être seule en disant qu’elle est avant tout indépendante, une mal b***** qui veux émasculer les hommes à défaut de pouvoir les séduire, une de celle qui voit le « mâle » partout… Hommes et Femmes me collent parfois sur le front ou me poignardent dans le dos ces post-it. Mea Culpa…

La pilule du féminisme – Entrez dans la matrice J’ai avalé la pilule du féminisme. Cette expression, on l’entend souvent de la part des féministes, ou – si vous préférez – dans la bouche de celles et ceux qui se sont rendus compte. Une métaphore bien trouvée et dans laquelle on peut lire une référence à la pilule contraceptive, cette pastille journalière pour laquelle les féministes se sont battu·e·s et ont vaincu. Mais pas seulement. Entrez dans la matrice. Le webcomic Sinfest du nippo-américain Tastuya Ishida illustre parfaitement ce processus dans sa série The Sisterhood (qui commence ici). La Sororité. La pilule rouge… – Pop. Mon Dieu. Et le sexisme, soudain, est partout. Dans la bouche du présentateur d’une éternelle émission matinale quand, à l’annonce d’une chronique sur un triolet de nouveaux talents féminins, demande immédiatement si elles sont jolies – ce sont des artistes, c’est leur voix et leur talent qui nous intéresse. Partout, en permanence. J’ai avalé la pilule du féminisme. "Let me tell you why you’re here. Like this:

What No One Else Will Tell You About Feminism But this is the problem you bring up a contentious issue, ask if you a feminist if you believe differently and say you don't want to talk about the issue. A little too cute no? I think you can clearly be a feminist and think abortion is wrong, a bad choice, perhaps even immoral. You can try to persuade women not to get them and refuse to get one yourself even if you know your baby is going to die within weeks of birth. You can do all that and be a feminist. It is the legal issue that is more problematic. So why would the state have the right to demand that women of reproductive age donate their bodies to bring another citizen to life? Additionally, the attempt to control this choice is fought over just as hard even if the individual to be born wil die in a few weeks or months, even if that death will painful, or prolonged torment (like Tay-Sachs).

N’importe qui peut être féministe, mais n’est pas féministe qui veut. Comme promis, donc, pour contredire préciser les propos de mon article précédent, je vais vous expliquer ce que c’est d’être féministe. Parce que c’est à la fois très simple et très compliqué. En avant, donc, pour un bon petit retournement de cerveau. Dans le merveilleux monde d’internet, j’ai remarqué deux types d’individus fort intéressants et sur lesquels je vais m’appuyer pour argumenter dans cet article. C’est quoi être féministe, du coup ? Les féministes ne sont pas élitistes (en général). Et pour conclure ? Pour aller plus loin : FAQ du féminisme : [x] Je ne suis pas féministe mais par Genre! Myroie.

"Un long processus qui peut être douloureux" Il y a une semaine, une interview de Laurence Bachmann a été publiée sous le titre "on ne naît pas féministe, on le devient". Rares sont les personnes qui ont pu recevoir une éducation suffisamment peu genrée pour n'avoir pas intégré l'identité qu'on impose communément aux gens de leur sexe. La plupart des féministes ont ainsi dû rejeter leurs certitudes et leur éducation pour accepter le genre comme un fait. J'ai la chance d'être une fille de féministe. J'ai donc longtemps ignoré à quel point il peut être douloureux de remettre en question ses croyances pour comprendre et accepter l'idée du genre. D. est un homme mûr, père de trois filles, avec lequel j'ai travaillé. Je développe peu mes idées féministes au boulot, une partie de l'équipe étant très peu réceptive avec des tendances agressives. Il a coupé court à la conversation et il a regagné son bureau. Se déclarer féministe implique de prendre le risque d'être sévèrement jugée par l'entourage. La liberté est précieuse.

Mar_Lard et A-C Husson : l'interview Le 16 mars dernier paraissait un article de Mar_Lard concernant le sexisme chez les geeks sur le très bon blog Ça fait genre ! tenu et créé par Anne-Charlotte Husson. Depuis, une prise de conscience s’opère et les idées se confrontent sur Internet. Nous les avons toutes deux rencontrées pour parler de leur rapport au féminisme et de leur façon de vivre au quotidien avec leur militantisme. Comment en êtes-vous venues au féminisme ? Anne-Charlotte : Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps je m’identifie comme féministe, mais depuis longtemps. Mar_Lard : Mon parcours est assez similaire en fait : j’ai toujours eu des convictions assez fortes. Mais le vrai déclic, c’était en cours : on a eu une liste de lecture qui comprenait de très bons bouquins et j’avais hésité entre Middle Sex, sur l’intersexualité et King Kong Théorie de Virginie Despentes. Et depuis que vous êtes féministes, est-ce que votre rapport à la pop culture a changé ? AC : C’est notre gros problème ! AC : Exactement !

Violences masculines envers les femmes : entretien avec Christine DELPHY et Patrizia ROMITO | | Les Entrailles de MademoiselleLes Entrailles de Mademoiselle Living with the Enemy, Donna Ferrato, introduction Ann Jones, Aperture. Le 30 octobre dernier, vous avez pu lire sur ce site l’histoire de Caroline, une jeune femme victime de violences conjugales. Au cours de deux rencontres, Caroline, victime de divers sévices allant des viols conjugaux aux coups en passant par des violences psychologiques, m’a longuement raconté le combat qu’elle mène pour sortir de cet enfer, sa peur intense et sa difficulté à se convaincre de sa légitimité à porter plainte contre son ex-compagnon. Le billet a suscité un certain nombre de commentaires – non publiés[1. La lecture de ces commentaires, outre la colère et le découragement qu’ils ont suscités en moi, m’a donné envie de demander à deux chercheuses féministes, Christine DELPHY, sociologue, et Patrizia ROMITO, psychologue, ce qu’elles pensaient de cette négation par des femmes, des violences masculines envers les femmes. Photographie par Donna Ferrato. « Quoi ! Que veulent-elles donc dire ? Notes :

C. DELPHY : « Le patriarcat, le féminisme et leurs intellectuelles » Christine DELPHY : « Le patriarcat, le féminisme et leurs intellectuelles », extrait. L’accès des questions féministes au rang de questions académiques apparaît souvent comme un progrès pour la lutte féministe elle-même ; non seulement parce que l’université leur donne ainsi un gage de « sérieux » ; mais aussi parce que le cadre universitaire assure, mieux, exige une dépassionalisation des problèmes ; et qu’en retour cette dépassionalisation semble garantir une approche plus rigoureuse parce-que plus sereine. Ceci est un piège du Diable, c’est à dire de l’idéologie dominante qui a crée un mythe de la Science. Mais pour nous, intellectuelles, l’oublier, ne fût-ce qu’un instant, c’est abandonner le fil qui nous relie à notre classe de femmes, le garde-fou qui nous empêche de basculer du côté de l’institution, du côté de nos oppresseurs. Or, notre seule arme contre la trahison potentielle inscrite dans notre statut d’intellectuelles, c’est précisément notre colère. Christine Delphy.

Un peu de sensibilisation féministe, ça vous dit? (partie 1 : Théorie) Depuis maintenant quelques mois, je me confronte régulièrement à des discussions au sujet du féminisme, du sexisme, de la domination masculine et des problématiques liées au genre avec des personnes qui ne sont pas spécialement éduquées et sensibilisées sur ces questions.Bien que me donnant parfois franchement envie d' arracher tous mes cheveux un par un (, ces échanges m'apportent souvent des choses, en particulier des clés pour comprendre pourquoi certains sujets sont conflictuels. (et d'autres non) Du coup, j'ai eu envie de me pencher sur quelques uns des points qui reviennent régulièrement pour essayer de peut être sensibiliser un peu les moins avertis qui auraient envie de réfléchir et prendre part aux diverses questions féministes... La première des choses qui me semble très problématique, c'est la méconnaissance générale du sujet.

Why Feminism Can Be Scary for Some Women Feminism is a polarizing term. You either fully embrace it as a way of life or want nothing to do with it. Personally, I’ve always led a feminist lifestyle. But until recently, I would often start conversations about women’s right with the dreaded phrase “I’m not a feminist, but…” Why was I so hesitant about calling myself a feminist? The truth is: I simply didn’t understand what feminism was about, let alone how freeing it could be. I had misconceptions that feminism was about usurping men’s power and dominating them. I truly believed that being a girl required protection from harm, and that I should be content to have men that could offer me that security. But more importantly, I didn’t think that I, as a woman, was oppressed. For example, a household in which my father was the patriarch was the norm. But it wasn’t just my father. My mother and other female relatives all felt the same way. “It’s dangerous for a girl,” we were told. Of course, I wanted to be safe and protected. But then…

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