background preloader

Internet : outil de collaboration ou de domination

Internet : outil de collaboration ou de domination
Il y a un an, l’enquête Ipsos « France 2013 : les nouvelles fractures » faisait l’effet d’un coup de tonnerre médiatique, soulignant combien la crise avait exacerbé la tentation du repli national et le rejet du politique. Le Monde titrait sur « les crispations alarmantes de la société française ». « Le poujadisme s’est enraciné en France », estimait-elle. L’idéologie anti-autoritaire des années 60-70 a reflué de manière spectaculaire. 87 % des Français estiment qu’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre et 86 % (toute tendance politique confondue) estiment que l’autorité est une valeur qui est souvent trop critiquée. Et la nouvelle édition que vient de relayer Ipsos ne fait que renforcer cette tendance. Certes, ce sondage, encore plus que d’autres, est à prendre avec beaucoup de précautions, tant il semble chercher à faire démonstration. Notre besoin d’autorité est impossible à rassasier Pourquoi les gens éprouvent-ils un tel besoin d’autorité ? Hubert Guillaud

Avec le digital, le manager intermédiaire va-t-il disparaître A l’heure du « tout digital », les entreprises font figure de laboratoire. Leur fonctionnement interne est largement bouleversé, car la révolution numérique a déjà fait au moins une victime collatérale : le manager intermédiaire, en pleine perte de repères. Ce niveau de responsabilité reposait depuis toujours sur un pouvoir symbolique : la détention et la transmission de l’information. Inscrit au plus profond de l’ADN de l’organisation hiérarchique, ce rouage essentiel est sérieusement mis à mal par les solutions d’échanges dématérialisées. Des réseaux sociaux d’entreprise clés en main, tels Yammer ou Slack, permettent désormais à un dirigeant d’échanger directement et sans formalisme avec ses collaborateurs. A l’inverse, chacun peut communiquer sans filtre avec le top management, effaçant les privilèges attachés à la fonction… Il est difficile de prendre la mesure de l’impact. > Vidéo. Retrouvez toutes les vidéos de Xerfi sur XerfiCanal TV.

Trop cher, trop lent : les Egyptiens veulent un autre Internet, et vite Internet a joué un rôle important dans la révolution égyptienne, c’est un fait avéré. Ce qui est plus nouveau, c’est qu’Internet devient en lui-même l’enjeu d’une lutte politique : il s’agit plus de faire la révolution avec Internet, mais de faire la révolution d’Internet. C’est la fondatrice et rédactrice en chef d’un journal en ligne du nom de El Mandara qui le raconte, elle s’appelle Hannan Solayman. Cette campagne incite les usagers à déposer plainte au commissariat de police contre les entreprises frauduleuses qui vendent trop cher les abonnements à Internet. Un prix élevé pour une mauvaise connexion Cette campagne a été lancée par un groupe du nom de « Internet Revolution Movement » – « Le mouvement pour la révolution Internet » –, né du mécontentement croissant des usagers d’Internet contre la faiblesse du service, le prix exorbitant des abonnements et le peu d’assistance technique apportée par les entreprises télécoms et des fournisseurs d’accès à Internet. M.

Comment le numérique change la politique Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Cette démocratie numérique demande à être maîtrisée. Le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge du politique, avec les « civic tech », ces technologies qui doivent permettre aux citoyens de prendre part à la prise de décision publique et de se mobiliser pour l’intérêt général. Puissant facteur de désintermédiation, elles modifient le jeu des acteurs, à la fois sur le plan de la communication (court-circuitant les médias), de la construction des projets et des lois (court-circuitant les lobbies) et le message même qu’elles véhiculent, qui doit être plus personnalisé et jouer sur le registre de l’émotion. Une fois cet espoir posé – « Notre génération aspire à un monde plus collaboratif. A lire sur le sujet : A lire aussi :

Surfer en vacances: peut-on faire confiance aux Wi-Fi publics? Il y a un an, le FBI avait mis les voyageurs (américains) en garde contre des logiciels espions circulant dans certaines chaînes hôtelières. Un truc souvent utilisé pour charger ces virus consiste à proposer, via le réseau public, la mise à jour d’un logiciel sur votre ordinateur. Le premier conseil est donc, avant de partir en vacances, de faire toutes les mises à jour nécessaires pour, ensuite, ne plus en faire après son retour. Tous les réseaux publics sont-ils peu fiables? Rien n’est vraiment confidentiel sur un réseau public. Les réseaux payants sont-ils plus sûrs? Des tests ont montré que les réseaux payants (dans les hôtels ou les aéroports) ne sont pas un gage de sécurité. Les mesures de prudence élémentaire Arrivé sur le site public (de son hôtel par exemple). Mais la situation la plus dangereuse est celle du réseau public ne disposant que d’un seul login et d’un unique mot de passe partagé par tous les utilisateurs. Et si l’on n’est pas dans un hôtel ni un café avec Wi-Fi…

« On est dans un moment de perte de confiance dans le numérique » Enfin, la France dispose d’une commission consacrée aux droits et libertés à l’âge d’Internet. Mise en place le 11 juin, cette commission parlementaire comprend treize députés et treize personnalités qualifiées. Parmi ces experts, Francesca Musiani, chercheuse au Centre de sociologie de l’innovation - MINES ParisTech, explique l’enjeu. MyScienceWork : Pourquoi une telle commission est-elle importante maintenant ? Francesca Musiani : Jusqu’à présent, les parlements ont plutôt légiféré de façon réactive par rapport au numérique, sur des questions spécifiques. On doit essayer de raisonner davantage en termes de droits fondamentaux et d’applicabilité du droit à certaines situations. Il y a aussi le contexte des révélations d’Edward Snowden sur la surveillance des citoyens, la perte de confiance envers le gouvernement américain, puis on s’est demandé si les Français et les Britanniques ne faisaient pas la même chose. Des écrans d’ordinateur (Doug Waldron/Flickr/CC)

Fin du Wi-Fi anonyme en Russie Le gouvernement russe a publié, vendredi 8 août, un décret qui exige que les Russes fournissent leur numéro de passeport ou leur identité lorsqu'ils se connectent à un réseau Wi-Fi public, provoquant la colère des internautes. Ce décret amende en réalité une loi déjà existante qui prévoit que « l'accès aux services de communication et d'échange de données et à une connexion Internet ne sera permis par l'opérateur (…) qu'après identification de l'utilisateur ». Le fournisseur d'accès à Internet (FAI) devrait ainsi théoriquement recueillir le nom complet et plusieurs informations, comme le numéro de permis de conduire. Le FAI devrait stocker ces informations pendant six mois. Il devra en outre noter et conserver la durée de connexion de l'usager, selon le décret. Cette mesure a soulevé l'indignation chez les utilisateurs, qui dénoncent un nouveau tour de vis sur l'Internet russe. Le gouvernement essaie de se justifier

INTERNET • Edward Snowden reçoit le prix Nobel alternatif Grand honneur pour son "grand courage" : parce qu'il a révélé les abus de la très puissante NSA, le lanceur d'alerte reçoit le prix suédois Livelihood, qui recompense ceux qui améliorent la condition humaine. Retour sur l'itinéraire d'un "jeune hacker pressé", publié en 2013. En 2006, lorsque Edward J. INTERNET • Edward Snowden : "Laissez tomber Dropbox, Facebook et Google" Le 11 octobre 2014, Edward Snowden était interviewé dans le cadre du New Yorker Festival. Il y a donné ses conseils pour préserver la vie privée sur Internet. Offre spéciale Élections Américaines Pour Edward Snowden, le meilleur moyen de protéger sa vie privée en ligne, c’est de laisser tomber les services comme Google, Facebook et Dropbox. Première recommandation : ne pas utiliser les services “hostiles à la vie privée”, comme DropBox, qui ne permettent pas de crypter les données. Techcrunch souligne avec ironie que “les internautes qui suivaient l’interview en direct sur Google Hangouts ou YouTube pouvaient voir un logo Google au-dessus du visage de Snowden en même temps qu’il prononçait ces mots”. “C’est le gouvernement qui doit se justifier” “Certains disent qu’ils n’ont ‘rien à cacher’, mais dire cela, c’est inverser les responsabilités”, a expliqué Edward Snowden. (L’intégralité de l’interview est visible ci-dessous)

Réalité virtuelle, magie en carton Visionneuse 3D. Capture d'écran, site du Google Cardboard Project Réalité virtuelle et bricolage : c’est l’ingénieuse combinaison proposée par les développeurs de chez Google, où on a lancé très récemment le Cardboard Project. L’objectif du projet (littéralement, le « Projet Carton ») est de faire expérimenter la réalité virtuelle d’une manière simple, amusante et peu coûteuse. D’abord conçu à Paris par David Coz (@dav_cz), ingénieur informatique au Google Cultural Institute, ce « side project » a suscité énormément d’enthousiasme et a bénéficié de l’apport scientifique de ses collègues, dont Boris Smus et Christian Plagemann. Le Cardboard Project permet d’avoir accès à un environnement immersif 3D grâce à une visionneuse stéréoscopique en carton à monter soi-même. Quoi faire avec la visionneuse Deux écrans apparaissent sur le téléphone placé dans la visionneuse, un pour chaque œil, ce qui permet d’obtenir une vision virtuelle tridimensionnelle. Ouverture et développement Sources

Related: