background preloader

Les luttes féministes peuvent-elles se passer des hommes ?

Les luttes féministes peuvent-elles se passer des hommes ?
Il va falloir se mettre en tête - que je me mette en tête - que le féminisme ne se passera pas des hommes. Je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien. Tant qu'il n'y aura pas une prise en compte nette qu'il y a un léger problème dans la construction du masculin, qui entraîne le viol (et rien que de déjà poser cela est une sorte de révolution totale qui me vaut la glorieuse réputation de haïr les hommes, on ne se demande jamais si les hommes haïssent les femmes pour autant leur faire du mal. Enfin on arrive à démontrer qu'un type qui éclate la tête d'une femme contre un radiateur commet un crime passionnel alors bon...). En 15 ans de féminisme, jamais personne n'est venu me dire '"Mais dis donc, au vu des statistiques là, les hommes ne haïraient tout simplement pas les femmes ? Les choses sont simples. Les choses sont simples.

Refuser d'être un homme : Pour en finir avec la virilité de John Stoltenberg Je vais donc vous résumer le livre Refuser d'être un homme : Pour en finir avec la virilité de John Stoltenberg. Je tiens à souligner que Martin Dufresne n'a, comme d'habitude pas réussi à taire sa transphobie dans l'introduction avec la phrase "confisquer les rares ressources encore concédées aux femmes quitte à se prétendre vaguement transgenre". Que vous ne soyez pas d'accord avec le queer est un choix idéologique. Que vous en profitiez pour étaler votre transphobie n'est pas un choix, ni une opinion. Plusieurs préalables à cet article : - Si vous n'êtes pas familiarisé-e avec les concepts féministes, si vous ne pensez pas que le viol est un crime sexospécifique, si vous pensez qu'il vaut mieux parler d'humanisme que de féminisme, si vous pensez que la construction de la virilité n'a rien à voir avec le viol ou les violences conjugales, épargnez votre temps et le mien et ne lisez pas ce texte. On en arrive donc au fait suivant ; l'homme viole et la femme en est blâmée.

Sur le banc de touche | CX Break et Dinosaures J’ai longtemps considéré que le féminisme, c’était un truc de grande personne auquel je ne pouvais pas prétendre, comme si mon profil me valait d’être d’emblée exclue du casting des militantes féministes. C’est que les clichés ont la vie dure et que même avec une jugeote certaine, on finit par y adhérer. Ainsi me suis-je très longtemps sentie exclue du débat féministe pour la simple raison que j’estimais si mal cadrer avec l’image que je me faisais des militantes et penseuses de la cause, que je me mettais moi-même sur la touche, assistant à ce débat depuis le banc des remplaçants, comme si je n’avais pas la légitimité requise pour y prendre part. J’ai grandi dans une famille qui m’a toujours inculqué que venir au monde avec un vagin faisait de moi une personne forcément destinée à en chier largement plus que si j’étais née avec un pénis mais que voulez-vous, c’est comme ça depuis la nuit des temps il paraît, c’est pas aujourd’hui que ça va changer. L’adolescence bat son plein.

Hommes et féminisme [le texte évoque uniquement le couple hétéro ; c'est un partie pris qui ne veut absolument pas laisser entendre que le couple est par essence hétérosexuel). Je voudrais donc ré-aborder ici la relation des hommes au féminisme et de ce qu'ils peuvent faire pour collaborer à l'avancée des droits. Le sexisme ne fonctionne pas de la même façon que les deux autres grands systèmes inégalitaires que sont le racisme et le capitalisme ; ces deux derniers fonctionnement sur la subordination des uns aux autres. Dans le racisme, le ou les groupes racialisés sont subordonnés au groupe qui racialise. Dans ses premières phases, le féminisme a lutté contre des inégalités de faits légales comme le droit de vote par exemple pour ensuite s'intéresser aux rôles sociaux des uns et des autres. Les hommes qui sont féministes ou souhaiteraient s'y engager ont donc une tâche lourde ; décortiquer le genre masculin. Essayons donc d'aborder quelques points utiles : - Ne plus tolérer le sexisme autour de soi.

Partage des tâches et cheminement vers l’égalité : comment j’ai bidouillé mon petit coin de parité J’ai lu avec intérêt le dernier article de Valérie concernant les tâches ménagères et l’appropriation du travail des femmes. Et les commentaires sous l’article m’ont également paru très intéressants. J’ai un peu hésité à apporter un témoignage personnel au sujet de cette fameuse répartition des tâches et plus globalement de la vision de la parité et de l’économie domestique, car je ne pense pas détenir une solution générale et universellement applicable. Situons le contexte dans lequel j’évolue : concrètement, je suis une espèce de « cliché de normalité ». Quand j’ai emménagé avec mon compagnon, j’avais une très forte envie de nid. MAIS COMMENT FAIT-ELLE, CETTE SALOPE, te dis-tu, écoeuré-e ? Mon mari n’a pas été « un frein », ni « une aide », ni « un soutien », mais mon partenaire. Et pourtant, la femme que je suis adore faire le ménage. MAIS je refuse d’être la bonniche de qui que ce soit, parce que J’ai PAS QUE CA À FOUTRE. Tu situes un peu le merdier. A lire aussi :

La non-mixité : une nécessité politique La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Je voudrais parler ici des différents sens de la mixité, en particulier mais pas exclusivement de la mixité entre les sexes, et de la non-mixité. La non-mixité subie La mixité sans l’égalité

La pilule du féminisme – Entrez dans la matrice | Les Dégenreuses J’ai avalé la pilule du féminisme. Cette expression, on l’entend souvent de la part des féministes, ou – si vous préférez – dans la bouche de celles et ceux qui se sont rendus compte. Une métaphore bien trouvée et dans laquelle on peut lire une référence à la pilule contraceptive, cette pastille journalière pour laquelle les féministes se sont battu·e·s et ont vaincu. Mais pas seulement. Le webcomic Sinfest du nippo-américain Tastuya Ishida illustre parfaitement ce processus dans sa série The Sisterhood (qui commence ici). La Sororité. La pilule rouge… – Pop. Mon Dieu. Et le sexisme, soudain, est partout. Dans la bouche du présentateur d’une éternelle émission matinale quand, à l’annonce d’une chronique sur un triolet de nouveaux talents féminins, demande immédiatement si elles sont jolies – ce sont des artistes, c’est leur voix et leur talent qui nous intéresse. Dans la bouche de vos amis, de votre famille, quand ils parlent de comportements de « garçons » et de « filles ». J'aime :

Hommes et féminisme J'étais en train d'écouter une émission sur le "féminisme au masculin" et d'un coup cela m'a profondément gonflée. Les hommes sont une classe dominante. Qu'ils le veuillent ou non. Ils en font partie qu'ils le souhaitent ou pas. Si vous êtes embauché au même poste qu'une femme à compétences et diplômes égaux, vous serez probablement mieux payé. C'est la même chose pour le racisme. Revenons donc à nos hommes féministes. Non les hommes féministes préfèrent "défendre les droits des femmes". J'ai toujours été frappée par le fait que le bouquin qui fait référence sur le féminisme est un livre de Bourdieu, La domination masculine. C'est à dire que Bourdieu place sur le même place la classe "hommes" et la classe "femmes" en niant les rapports de pouvoir qui existent entre eux . Quand Delphy écrit ceci Nos amis et nous, elle montre tout à fait que "Où est alors la différence entre ces « amis » et nos ennemis déclarés, ceux qui nous traînent dans la boue et nous couvrent de ridicule ?

Ce qu’elles veulent | Les Dégenreuses « Elles ont déjà le droit de vote, mais que veulent-elles de plus ? » Elles veulent La fin des violences conjugales. La fin des violences sexuelles contre les femmes, les enfants, et les hommes. La fin des mythes sur le viol, et la fin du victim-blaming. La fin de l’homophobie, de la lesbophobie, de la biphobie. La fin de la transphobie. La fin du fat-shaming, et du body-shaming. La fin des violences envers les personnes prostituées. La fin de la maltraitance médicale gynécologique lors des consultations, des accouchements, des avortements. La fin de la désinformation volontaire sur la contraception et la sexualité. La fin des écarts de salaire. La fin du non-partage des tâches ménagères. La fin du harcèlement de rue, et du harcèlement sexuel. La fin des cases sur les formulaires nous demandant notre statut marital. La fin du racisme. La fin du validisme. La fin du classisme. La fin des stéréotypes de genre. La fin du slut-shaming et du prude-shaming. La fin de tout jugement sur notre habillement. J'aime :

Hommes et féminisme • Une heure de peine light Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. L'argument qui revient sous la plume de plusieurs commentateurs est le suivant : ok, il y a des femmes qui sont sexualisées, mais les hommes aussi ! Il en va de même pour Ken.

Related: