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Queneau

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Swift Écrivain Irlandais, Jonathan Swift est un homme d’église connu pour ses pamphlets politiques, son talent de satiriste et son esprit de liberté. Swift naît dans le milieu de la bourgeoisie Anglicane en Irlande. Élève au fameux Trinity College de Dublin, les violents affrontements entre Catholiques et Protestants le poussent à rejoindre sa mère en Angleterre en 1689. Il travaille alors auprès de l’illustre diplomate Sir William Temple et comme précepteur d’une jeune fille dont il s’éprend, Stella. Poursuivant des études de théologie, il devient pasteur à Belfast puis à Dublin. Mais ce statut d’homme d’église ne lui donne que plus d’élan pour défendre des causes politiques, s’opposant radicalement à l’absolutisme royal, aux côtés des Whigs.

Sue Eugène Sue a vécu une existence paradoxale. Ce fut un grand bourgeois qui découvrit la misère et s’engagea contre elle, après avoir été la coqueluche des milieux conservateurs grâce à ses romans d’aventures et mondains. Ce fut un écrivain qui créa (avec d’autres) un nouveau style, le roman feuilleton, faisant de lui un paria méprisé par beaucoup d’autres écrivains. Ce fut un dandy coureur et sceptique qui devint concerné et socialiste. Ce fut un auteur qui connut un succès incommensurable, porté aux nues par tout un peuple, tant en France qu’à l’étranger, mais qui après sa mort fut totalement ignoré par l’université et l’histoire littéraire.

Sénac de Meilhan Après des études de droit, Sénac de Meilhan devient avocat au Parlement de Paris en 1762. Sa brillante carrière administrative – il fut conseiller au Grand Conseil (1762), maître des requêtes (1764), intendant de La Rochelle (1766), de Provence (1773), de Hainaut (1775-1789), intendant général de la guerre (1776) – lui confère une connaissance fine du pouvoir. En outre, ses nombreux voyages à partir de 1791 le font séjourner à Londres, Aix-la-Chapelle, Rome, en Russie, à Vienne. Scott Walter Scott, d’origine écossaise, a publié de nombreux romans, de Waverley à Quentin Durward, d’Ivanhoé à Rob Roy ; sans compter ses poèmes et de nombreux essais. Le jeune écrivain régionaliste élargit sa palette, de l’Angleterre à la France, du XIIe siècle au XVIIIe. Par ses textes, il invente le genre du roman historique, ancrant ses récits dans des lieux réels et à des époques précises, au lieu de relater, comme cela se faisait jusque-là, des rapports amoureux compliqués dans un décor ancien fantomatique. Le moteur de ses intrigues, contées dans un style enlevé, est l’affrontement des différents groupes sociaux et ethniques. Walter Scott rend au passé sa réalité, au prix parfois de quelques anachronismes et d’une simplification psychologique. Ce souffle nouveau va bouleverser les critères littéraires, notamment en France où les grands écrivains romantiques (Balzac, Hugo, Dumas, Vigny…) vont retenir la leçon.

Roland Née Phlipon, Marie Jeanne Roland de la Platière, dite « Manon », est issue d’un milieu d’artisans parisiens aisés et reçoit l’éducation bourgeoise des Lumières. Sa culture mondaine la coupe des milieux populaires, mais son milieu social lui barre l’accès aux élites nobiliaires. En épousant Jean-Marie Roland, inspecteur des manufactures, de vingt ans son aîné, elle se trouve un égal avec qui prolonger son appétit intellectuel. Le couple vit dans le Beaujolais lorsque la Révolution éclate. Rétif de La Bretonne Rétif naît à Sacy, en Bourgogne, en 1734 et passe ses années d’enfance et d’adolescence dans la ferme familiale de La Bretonne. Envoyé à Auxerre en 1751, il y est apprenti imprimeur pendant quatre ans et vient ensuite travailler à Paris, dans diverses imprimeries (dont l’Imprimerie Royale), comme ouvrier typographe et prote (chef d'atelier). Le goût de la lecture, un précoce besoin d’écrire, sa relation professionnelle avec le livre, l’amènent en 1766 à composer son premier roman, La Famille vertueuses (paru en 1767), et à décider de vivre désormais de sa plume. En trente ans, Rétif va produire une œuvre immense, foisonnante et diverses (romans, nouvelles théâtre, projets de réforme), totalisant 47 titres en 187 volumes et 57 000 pages, si l’on ne considère que les premières éditions.

Regnard Ayant hérité une belle fortune de parents commerçants des Halles, Jean-François Regnard décide d’abord de voyager, en Méditerranée puis en Europe du Nord. Il en livre des récits truculents : prisonnier des pirates, il est vendu à Alger et doit réunir une lourde rançon ; peu après, il croit épouser une jeune veuve, dont le mari se présente la veille de la cérémonie… autant de faits qui ont émaillé ses jeunes années. Lorsqu’il s’établit à Paris en 1683, les souvenirs de ses aventures lui font livrer de savoureuses pièces à la Comédie Italienne, puis à la Comédie Française. Peu mondain, mais avec un talent de dialoguiste et le sens du comique, Regnard observe les mœurs de son siècle et s’en amuse.

Prévost La vie de l’abbé Prévost ressemble à un roman, fertile en rebondissements, voyages, liaisons et ruptures, goût de l'aventure échevelée et recherche du lieu introuvable d'une félicité qui accorderait les droits de la nature, les voies de la providence et les obligations de la société. Il s'engage dans l'armée, qu'il déserte, chez les Jésuites, qu'il abandonne, chez les Bénédictins, qu'il fuit en sautant le mur de l’abbaye. II séjourne à Londres, où il se fait anglican, doit fuir parce qu'il a séduit la fille de son protecteur, mène en Hollande une vie à la fois laborieuse et dissipée, en est bientôt chassé à cause de ses démêlés avec les libraires et de ses dettes, s'attache à une aventurière, Lenki, est poursuivi en Angleterre pour faux, en France pour apostasie. Sa situation se stabilise un peu en 1734, se complique à nouveau et s'apaise enfin en 1742.

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