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Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation

Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation
Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale. Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières. Quand les banques investissent dans les entrepôts de stockage Comment en est-on arrivé là ? Goldman Sachs fait grimper le prix de l’aluminium C’est ce qui s’est passé concrètement sur le marché de l’aluminium depuis 2008.

L'avidité au pouvoir Daniel Tanuro, un ingénieur agronome belge, a résumé en quelques pages le mécanisme dramatique qui a conduit, en moins de 2 siècles notre société dans l’impasse actuelle…édifiant. Il évoque ce qu’il appelle « la montée du capitalisme machiniste » qui s’est emparé, en 2 petits siècles des 2 seules sources de richesse : la terre et le travailleur, ce qu’évoquaient Dickens et Zola. Ce fut la 1ère révolution industrielle, avec les conséquences que l’on sait : destruction des paysages dans les régions minières, pollution des eaux, des sols, de l’atmosphère, acidification des écosystèmes, transformations des villes en cloaques insalubres, à l’exemple de Londres ou de Manchester qui au 19ème siècle étaient presque aussi sombres de jour que la nuit, ainsi que l’avait décrit Alexis de Tocqueville dans son voyage en Angleterre. lien Justus von Liebig, le fondateur de la chimie des sols, avait déjà mis en évidence dès le 19ème siècle la dégradation des sols due à la rupture des nutriments. lien

Banques VS régulation financière La crise de 1929 avait conduit, aux États-Unis, à la mise en place de mesures fortes de régulation financière. La plus emblématique étant sans doute la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, le Glass-Steagall Act, dont la mise en place avait été facilitée par des révélations sur les pratiques frauduleuses des financiers (manipulation de marchés, corruption, titrisation d’emprunts toxiques [1]...). La crise de 2008 a montré que ces pratiques n’étaient pas révolues. En effet les réformes en demi-teinte, prises en Europe et aux États-Unis, ne remettent pas en question, ou alors très partiellement, le principe de régulation du marché par le marché au cœur de la dérégulation financière : elles se contentent de tenter d’encadrer les « mauvaises pratiques » et d’améliorer la transparence pour une meilleure « efficacité » de la finance. Des réformes en demi-teinte « Séparation » bancaire Autre exemple : la séparation bancaire. Omniprésence des lobbies financiers Frédéric Lemaire

Qui veut tuer Mediapart ? Mediapart a reçu, jeudi 26 décembre, la première notification de redressement fiscal : pour nos trois premières années d’exercice (2008, 2009 et 2010), l’administration nous réclame déjà plus d’un million d’euros. À l’application d’une TVA discriminatoire sur la presse en ligne s’ajoute une pénalité de 40 %, augmentée d’intérêts de 4,8 % par an. Ce contrôle, imposé d’en haut et fait dans l’urgence, est donc bien destiné à tuer Mediapart au moment même où il s’apprêtait à consolider son indépendance économique. C’est la raison du cri d'alarme lancé par le président de la Société des amis de Mediapart, Michel Broué (lire ici en accès libre). Après une inhabituelle signification par voie d’huissier, reçue le mardi 17 décembre, le contrôle fiscal de Mediapart s’est pour l’instant limité à deux rendez-vous expéditifs, les vendredi 20 et lundi 23 décembre. Au total, pour nos trois premières années d’existence, le fisc nous réclame plus d’un million d’euros, précisément 1 059 277 euros.

Privatisation : 200 000 Danois livrent bataille contre Goldman Sachs Faire des affaires avec la banque Goldman Sachs peut provoquer des crises politiques. C’est l’expérience que vient de vivre le Danemark. Le gouvernement a annoncé l’entrée de la banque états-unienne dans le capital de l’entreprise publique de l’énergie Dong Energy (l’équivalent de GDF avant sa privatisation). Dong Energy est une entreprise stratégique, productrice de pétrole, de gaz naturel et d’électricité, avec un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros. Les critiques portent également sur le fait que Goldman Sachs a prévu de procéder à cet investissement via une société située au Luxembourg, en partie détenue par des actionnaires basés aux îles Caïmans et dans l’État du Delaware aux États-Unis, rapporte le Financial Times.

Moraliser, la belle affaire ! LE MONDE | • Mis à jour le | Jean de Maillard (Magistrat) L'affaire Cahuzac aura peut-être un mérite : dorénavant le déni politique aura plus de mal à se protéger derrière l'invocation rituelle de la présomption d'innocence. Ce scandale de trop fera peut-être céder la digue du consensus qui voulait que le temps judiciaire, dont on sait la lenteur, doive s'imposer au temps politique et médiatique, que les affaires privées ne doivent pas rejaillir sur l'espace public, aussi mêlés soient-ils, tant qu'elles n'ont pas passé le test judiciaire. Est-ce pour autant un retour du politique, qui retrouverait sa prééminence et son autonomie, et qui n'attendrait plus hypocritement de la justice, si fragile par ailleurs entre ses mains, qu'elle ait fait son travail d'oubli de la mémoire collective, parfois de réhabilitation imméritée ? Il faut d'abord se demander ce qu'il faut moraliser et ce que veut dire moraliser. Cela dépend au premier chef de l'idée que l'on se fait de la matière à moraliser.

Les entreprises ne créent pas l'emploi Il faut avoir sérieusement forcé sur les boissons fermentées, et se trouver victime de leur propension à faire paraître toutes les routes sinueuses, pour voir, comme s’y emploie le commentariat quasi-unanime, un tournant néolibéral dans les annonces récentes de François Hollande (1). Sans porter trop hauts les standards de la sobriété, la vérité appelle plutôt une de ces formulations dont Jean-Pierre Raffarin nous avait enchantés en son temps : la route est droite et la pente est forte — mais très descendante (et les freins viennent de lâcher). Entreprise, mon amour ? En effet, droit, c’est droit ! Ce texte est la version longue de l’article paru dans Le Monde diplomatique de mars 2014. Et voilà énoncée la logique des actes. La prise d’otages du capital Or, comme Marx l’avait remarqué, le capitalisme, c’est-à-dire le salariat, est une prise d’otage de la vie même ! Sous la menace de la grève de l’investissement Evidemment le discours du positif a le gros bâton du négatif sous la main.

Bonus, mensonges et lobbying : comment les banques européennes résistent à toute régulation Basta ! : L’union bancaire européenne a pour objectif d’éviter que de nouvelles faillites bancaires ne soient supportées par les contribuables. Son principe a été adopté par les eurodéputés le 15 avril. Est-ce une mesure satisfaisante ? Thierry Philipponnat [1] : La réforme de l’Union bancaire a pour objectif que la prochaine crise bancaire ne coûte pas d’argent au contribuable – contrairement à la crise de 2008 qui coûté 450 milliards d’euros aux pays européens. Quelles sont les limites de cette directive européenne ? Les pertes absorbées par les créanciers sont limitées à 8 % du bilan des banques. Second défaut, cette directive introduit une flexibilité : l’instance en charge de la résolution pourra autoriser des exceptions concernant ces 8 %, s’il y a mise en péril de la stabilité financière. En cas de faillite d’une banque, qui est chargé de faire appliquer ces règles ? L’objectif est de casser le lien entre les banques et les États. Quelles en sont les conséquences ? @AgnesRousseaux

Capitalisme financier criminogène Criminogène ? Ah bon ? pourtant les bonnes nouvelles s'accumulent. Enfin, si on peut dire... Pour la plupart des grandes banques et des groupes financiers, l'année a été bonne : un bénéfice record pour les 1.000 premières banques de la planète. Sauf que....derrière cette façade comptable en trompe l'oeil se cachent de nouveaux risques. ____________ Paul Jorion n'est pas le seul à analyser le problème. Un ancien trader fait de son côté une critique sans concession d'un système qu'il connaît bien, même s'il ne va pas jusqu'à remettre en cause certains fondements. Certains banquiers s'en prennent eux aussi à un dévoiement qu'ils ont pu observer et qu'on n'a pas fini de décrypter. Mais leurs voix comptent si peu... Franklin Delano Roosevelt aurait-il eu la même mansuétude vis à vis du gouvernement des banques, dont le pouvoir a été à peine écorné ? __Les banques, ayant tant reçu des Etats, ne disent même pas merci, les ingrates !

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