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Le prêt-à-porter chute en France mais progresse à l'export

Le prêt-à-porter chute en France mais progresse à l'export
par Pascale Denis PARIS (Reuters) - Le marché français du prêt-à-porter féminin devrait accuser un nouveau recul en 2013, après une chute de 2,8% en 2012, contrastant avec le dynamisme du secteur à l'exportation. Plombées par la crise et la montée du chômage, les ventes d'habillement féminin ont reculé à 11,0 milliards d'euros l'an dernier, et "2013 devrait malheureusement beaucoup ressembler à 2012", a déclaré à la presse mardi François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération française du prêt-à-porter féminin. A l'inverse, les entreprises françaises de prêt-à-porter (au nombre de 3.000 environ), qui ont dégagé un chiffre d'affaires cumulé de 5,0 milliards d'euros, restent très dynamiques à l'export, où elles réalisent environ la moitié de leurs ventes. En progression continue depuis 2010, les exportations de marques françaises ont augmenté de 3,4% l'an dernier, profitant notamment de la baisse de l'euro face au dollar, pour atteindre 2,650 milliards d'euros.

L'industrie française du prêt-à-porter est dans le rouge - Textile - Habillement Après une chute de 5,8% au cours du premier semestre 2012, le marché du prêt-à-porter français prévoit une année difficile. Côté industrie, il ne reste en France que quelques centaines d'artisans travaillant essentiellement pour l'industrie du luxe. L'année 2012 s'annonce noire pour l'industrie française du prêt-à-porter féminin qui a subi, avec la crise et la montée du chômage, un recul historique au premier semestre. Les ventes d'habillement féminin ont plongé de 5,8% au cours du semestre, "du jamais vu depuis 20 ans", a observé mercredi 12 septembre, Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, à l'occasion de la présentation du bilan semestriel du secteur, qui compte notamment les marques Zadig & Voltaire, René Derhy, Gérard Darel, Anne Fontaine, Côtélac ou encore Tara Jarmon. "L'année 2012 sera difficile. Elle pourrait être comparable à 2009", a précisé le secrétaire général de la fédération professionnelle, François-Marie Grau.

En repli en France, le prêt-à-porter féminin compte sur l'export Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Nicole Vulser Le secteur du prêt-à-porter féminin souffre encore en France des effets de la crise, mais il montre quelques signaux de reprise et se caractérise par des exportations très dynamiques, selon le bilan des six premiers mois de 2013, établi par la Fédération française du prêt-à-porter féminin et rendu public jeudi 12 septembre. Très sensible à la conjoncture économique, la consommation de vêtements pour femmes a toutefois un peu moins reculé (- 1,6 %, à 4,9 milliards euros par rapport au premier semestre 2012) que celle des hommes (- 2,8 %) ou des enfants (- 3,6 %) au cours de la même période. Fait nouveau, les accessoires qui, jusqu'alors, avaient tiré leur épingle du jeu et résistaient bien à la crise, ont également affiché un recul. Celui-ci s'avère particulièrement important pour les ventes de chaussures pour femmes (- 5,2 %). Si les importations ont globalement baissé, l'Asie conserve 54,1 % de ces montants, dont 33,8 % pour la Chine.

Nouvelle année noire attendue pour le prêt-à-porter en 2013 Les ventes d'habillement devraient accuser cette année un recul de 2,1%, selon les estimations de l'Institut français de la mode (IFM), et poursuivre leur baisse à peu près au même rythme (-2%) l'an prochain. En repli continu depuis la crise de 2008, le marché français se caractérise par une baisse encore plus marquée des volumes, qui sont revenus en 2012 à leur niveau de 2002. "Le marché de l'habillement est très corrélé à l'évolution du PIB et le contexte macroéconomique reste très défavorable. Les dépenses contraintes progressent (alimentation, logements, énergie), le chômage aussi", a déclaré à Reuters Gildas Minvielle, responsable de l'observatoire économique de l'IFM, en marge d'une conférence de l'institut consacrée aux perspectives 2013 de la mode et du textile. Pour 2013, la prévision du gouvernement français tablant sur une progression du PIB de 0,8% est assez optimiste et l'OCDE anticipe 0,3%, a-t-il remarqué. Edité par Dominique Rodriguez

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