background preloader

Faire moins chiant, devise du nouveau journalisme

Faire moins chiant, devise du nouveau journalisme
Le public veut des infos plus constructives et une approche plus positive de l’actualité, nous dit cette semaine le baromètre annuel de La Croix. C’est justement la recette gagnante des nouveaux sites d’informations à succès : sortir des codes propres à l’information traditionnelle pour traiter l’actualité (au moins une partie de l’actu !) sous une forme avantageuse, positive, voire réjouissante. C’est le parti pris, on l’a vu, de BuzzFeed (130 millions de v.u), mais aussi d’UpWorthy, site d’infos qui a connu la plus forte croissance de l’histoire des médias en ligne (50 millions de v.u. en 18 mois) ou d’Elite Daily (40 millions en 2 ans), ou même de Circa. Mixant tous contenus originaux et trouvés sur le web, et donc affichant de facto une conversation avec l’audience, ils entendent bien capter une partie de l’attention volage des jeunes ; comptant, pour leur distribution, sur leur frénésie de partage sur les réseaux sociaux, notamment via mobiles. Extrait :

Journalisme web : 10 tendances pour 2015 Personnalisation, algorithmes et sécurité sont au coeur des tendances technos auxquelles doivent se préparer les rédactions dans les mois qui viennent. Chaque année, en fin de conférence de l’Online News Association, la consultante et ex-journaliste américaine Amy Webb, passe en revue dans une salle comble, les technologies émergentes qui joueront un rôle important dans la collecte, la distribution et la consommation d’informations. Voici le cru 2015 présenté ce week-end à Chicago : 1 - OBJETS CONNECTES PORTES SUR SOI ("wearables") Avant même l’Apple Watch, on comptait déjà plus de 250 modèles de montres connectées et des dizaines de dispositifs dotés de capteurs, type Fitbit. Faudra-t-il donc produire, éditer, titrer pour des lectures éclair de quelques mots ? Pour l’instant, ces écrans sont surtout destinés à des mesures sportives, voire médicales. => Ne pas hésiter à expérimenter sur ce nouveau type de récepteur et de transmetteur d’infos, notamment en pensant à l’audience féminine.

Fini le journalisme de flux ! Vive le journalisme de stock (version réactualisée avec des exemples français) En Italie, au Festival International du Journalisme on ne parlait que d'eux, cette semaine : Vox, 538, UpShot, The Intercept, les tout nouveaux sites américains d’infos lancés sous l’étiquette du « journalisme explicatif », mais aussi du hollandais De Correspondent, financé pour plus d'un million d'euros en quelques jours par le public. « Journalisme d'explication », « journalisme structuré », « journalisme de stock », « journalisme de données narratives », chacun y va de son appellation. Qu’ont-ils donc en commun ? Vox (2nd écran) Web natifs, ils proposent tous un nouveau cadre de couverture d’un sujet, un nouveau modèle pour informer sans chercher à être exhaustif ou omniscient, sans viser nécessairement le scoop, sans publier de manière très régulière. C’est aussi un journalisme de forte valeur ajoutée avec peu de staff, mais qui ne peut se passer du travail de terrain réalisé par d’autres. Le site de Nate Silver (ESPN) Et plus récemment :

Le New York Times analyse ses manques numériques Crédit: Flickr/CC/alextorrenegra “Le New York Times fait du bon journalisme mais ne maîtrise pas l’art de faire venir les lecteurs à son journalisme”. Le rapport interne intitulé “Innovation” du New York Times, qui a fuité sur le Net il y a quinze jours, est une saine lecture. Parce qu’il dresse un portrait sans concession de l’une des rédactions les plus prestigieuses au monde, laquelle n’a pourtant – comme beaucoup d’autres d’ailleurs – pas encore saisi l’urgence à évoluer pour survivre à l’ère numérique. Si vous avez la flemme de parcourir l’intégralité de ses quelque cent pages en anglais, voici ce qu’il faut en retenir. A noter, le New York Times veut revoir la configuration de sa réunion réservée aux chefs et dévolue à la couverture du quotidien, la fameuse “Page One”, pour l’axer davantage sur le numérique. The Full New York Times Innovation Report Avoir la (bonne) concurrence à l’oeil Abandonner la culture du “print” Casser les barrières entre l’Eglise et l’Etat Revoir le recrutement

La PQR est morte, vive la PQR ? XEnvoyer cet article par e-mail La PQR est morte, vive la PQR ? XEnvoyer cet article par e-mailLa PQR est morte, vive la PQR ? Presse quotidienne régionale Quels que soient ses atouts, la presse quotidienne « au centre du village » n’échappera pas à son aggiornamento Certes 2012 fut une annus horribilis pour la presse quotidienne régionale (PQR) mais 2013 s’annonce bien pire ! Quand, du côté de la conjoncture, les titres régionaux enregistrent une chute sans précédent de leurs recettes publicitaires. Le décrochage lecteur “Habituée à être au centre du village, comme naguère l’église, la presse locale ne l’est probablement plus”, observe Jean-Clément Texier, témoin attentif des vicissitudes du secteur. “Ne nous voilons pas la face : le lecteur a changé plus vite que les éditeurs. Les habitudes de consommation changent. “Qui dit portage, dit augmentation de la qualité de service, le journal arrive tôt le matin. Autre enjeu : le prix. Des changements sont en cours. Par Edouard Laugier

Médias contre journalisme 2 Médias contre journalisme 1

Related: