Viol masculin vs viol féminin
En plus d’être un phénomène de société, dont personne ne parle, le viol revêt plusieurs échelles: un viol perpétré sur une personne est une chose différente que le viol utilisé dans les conflits armés, à grande échelle. Néanmoins, il semble que les ressorts à l’œuvre derrière le viol, féminin comme masculin, soient quasi semblables, à quelques nuances près. Et tiennent de l’ordre du mythe, du symbole, et de l’image qu’on a et qu’on se fait d’un homme dans la société. Dans le détail, le viol est commis à 98% par des hommes en France, l’âge des victimes va de 2 à 85 ans, et les proportions avancées de viol d’hommes sont de l’ordre de 7 à 10% — les chiffres sont semblables dans d’autres pays. Les clichés les plus courants sur le viol sont le consentement plus ou moins tacite de la victime, la typologie de l’agresseur et une attitude sexuellement provocante de la part de la victime. Le viol individuel n’est reconnu comme crime que depuis 1980. Le viol suscite un étonnant silence.
En finir avec le genre ? (Le Monde, 15 août 2013) | Sébastien Chauvin
En finir avec le genre ? Chiche ! (Op-ed, Le Monde) Par Laure Bereni, Sébastien Chauvin, Alexandre Jaunait et Anne Revillard. [Une version réduite et modifiée de ce texte est parue dans Le Monde daté du 15 août 2013 sous le titre : « Il faut d’urgence parler du genre à l’école ».] Ce n’est pas le moindre paradoxe des contempteurs français des études sur le genre que leur crainte que les découvertes de ce champ de recherche ne trouvent une traduction à l’école sous la forme d’enseignements et de matériaux plus neutres. Mais un système d’inégalité reproduit de siècle en siècle serait-il aussi fragile que sa simple mise à jour suffirait à le faire s’effondrer comme un château de cartes ? Une partie du grand public a récemment découvert que la notion de « genre » pouvait être utilisée au-delà de son usage courant (qui renvoie au « genre grammatical », féminin ou masculin) pour désigner, plus largement, les rapports sociaux entre les femmes et les hommes, entre le masculin et le féminin.
about sex, gender and sexuality, You want to say Hi to the cute girl on the subway....
Veille permanente féministe
Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Les études interculturelles
Partie 2 : le cas de la culture occidentale Je vais commencer une petite série sur les cultures enclines au viol. Je débuterai par le résumé des études d’anthropologie, notamment celles qu’a menées Peggy Reeves Sanday, et qui l’ont conduit à penser qu’il existait des cultures sans viol et des cultures enclines au viol . Femmes Minangkabau L’anthropologue Peggy Reeves Sanday a étudié plusieurs sociétés préindustrielles afin d’établir leur vision du viol, mais aussi de la sexualité et des rapports entre les hommes et les femmes. En 1982, elle a ainsi publié une première étude interculturelle où elle comparait 156 sociétés du monde entier 1 . Culture sans viol : le viol est rare, voire absent (47% des sociétés étudiées) Culture où le viol est présent, mais où il manque de données sur sa fréquence (35% des sociétés étudiées). Dans une étude de 1993 2 portant sur 35 sociétés préindustrielles, Patricia Rozée a trouvé des chiffres bien différents. Les cultures enclines au viol Femmes Gusii 1. 2. i
Vous avez un problème avec l’égalité ?
Bon c’est pas tout ça les vacances, mais faudrait peut-être s’y remettre. Au-delà du petit carnet de voyage improvisé que je vous ai fait partager, il faut que je vous raconte. L’été, c’est un espace concentré de rencontres en tous genres. Des gens qu’on ne rencontre pas d’habitude. Bref, entre le premier et le dernier contact (de nature aussi variée comme quand c’est les vacances quoi), il se passe plein de trucs passionnants. « Ah, ouais non le féminisme c’est pas trop mon truc… » Le militant-e-s féministes ne seront pas surpris-es. « Le féminisme c’est juste du paraître, faire semblant d’être parfait. » C’est peut-être la moins stupide des interrogations. « Mais t’es maso non ? Evidemment : si je suis féministe, c’est parce que j’aime souffrir. « J’ai rien contre les femmes mais… » et sa variante plus connue : « j’aime les femmes mais… » Quelle horreur ! « Mais y a des différences quand même ! Derrière cette remarque, se cache un grave problème de langue française. – Bah non !
Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Le cas de la culture occidentale
Partie 1 : les études interculturelles Partie 3 : Alcool, fêtes & viol – les fraternités étudiantes aux États-Unis J’ai commencé une petite série d’articles sur les cultures enclines au viol. Après vous avoir présenté le concept de cultures enclines au viol (à comparer aux cultures sans viol) , je vais discuter maintenant du cas des cultures occidentales. L’enlèvement des Sabines, par Francisco Pradilla Selon plusieurs autrices1,2, la culture euro-américaine est une culture prônant le viol. Le viol y est fréquentLes croyances qui justifient l’existence du viol, les mythes sur le viol y sont largement répandus. Je vais à présent détailler ces différents points. Fréquence du viol En Occident, le viol est un phénomène à l’ampleur considérable, comme l’indique plusieurs études. En France, il y aurait entre 55 000 et 100 000 femmes victimes d’un viol ou d’une tentative de viol par an. Aux États-Unis, il y aurait environ 200 000 victimes de viol (âgées de plus de 12 ans) par an7. Mythes sur le viol
Silicon Valley: les secrets d'une r?ussite
A la différence des sociétés d'informatique de la Route 128 près de Boston, celles de la Silicon Valley entretiennent des relations de coopération et de concurrence étroites entre elles et les institutions locales. Pour Anna Lee Saxenian, cette organisation en réseau, ouverte sur l'environnement extérieur, est la clé de la réussite de la mythique Silicon Valley. Ceux qui étudient le développement régional considèrent en général la Silicon Valley et la Route 128 (dans le Massachusetts, près de Boston) comme des exemples classiques de dynamisme. Une dynamique qui s'est constituée grâce à l'accumulation de compétences technologiques, de capital-risques, de l'agglomération de fournisseurs et de services spécialisés, de la présence d'infrastructures et enfin de l'essaimage des savoirs, rendu possible par la présence d'universités et de flux d'informations informels. Des données régionales illustrent les différences de leur sort. Réseaux régionaux versus firmes indépendantes Anna Lee Saxenian