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Jérémy Liron

Jérémy Liron
« Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Éternité. C’est la mer allée. Avec le soleil. » Rimbaud « Les lourdes voitures massives, espèces de carrosses à la Louis XIV, dorés et agrémentés par le caprice oriental, d’où jaillissent quelquefois des regards curieusement féminins, dans le strict intervalle que laissent aux yeux les bandes de mousseline collées sur le visage ; les danses frénétiques des baladins du troisième sexe (jamais l’expression de Balzac ne fut plus applicable que dans le cas présent, car, sous la palpitation de ces lueurs tremblantes, sous l’agitation de ces amples vêtements, sous cet ardent maquillage des joues, des yeux et des sourcils, dans ces gestes hystériques et convulsif, dans ces longues chevelures flottant sur les reins, il vous serait difficile, pour ne pas dire impossible, de deviner la virilité). » Baudelaire Lire la suite →

Elizabeth Legros Mon Nuage - Page d'accueil Oskoor Jusqu’il y a peu, je pensais sincèrement que les expositions de bédés étaient vouées à l’échec. Je ne comprenait pas l’intérêt de voir, accrochées aux murs, des planches alors qu’il est plus confortable de lire ces mêmes planches confortablement assis. On peu penser que l’intérêt de ce genre de présentation est qu’il lève le voile sur l’atelier de l’artiste, la manière dont il travaille, corrige son œuvres, bidouille, etc., mais il est fort probable que la « petite cuisine » nous fasse passer à coté de l’œuvre. Et puis j’ai vu l’exposition Crumb qui se tient actuellement au Musée d’art Moderne de la Ville de Paris… Robert Crumb (1943) est un des dessinateurs de comics (ou plus exactement de comix) qui a initié la Free Press dans les années 1960. Détail de Centerfold Manifesto (1973), planche réalisée avec Bill Griffith, Art Speigelman et Joe Schenkman, probablement une des plus belles pièces de l’exposition (ma photo n’en rend pas compte, évidemment!) Vue de l’expo Crumb, MAMVP 2012 .

Danses de travers: Du sentiment de quoi foutre là Retrouve au fond d'un tiroir ce texte écrit il y a un an à peu près, autant le partager. C’est une chose que je me suis souvent dite, et le plus souvent à haute voix. À midi, la nuit, en ville ou à la campagne — je n’ai pas observé qu’il y avait un terrain ou une heure favorables. Nous nous sommes donc légèrement écartés de nos voies, ou spectaculairement au contraire, le soleil darde ses rayons sur un cimetière militaire breton ou c’est le soir dans un petit bar tokyoïte, et le sol se dérobe sous nos pieds, laissant voir par transparence le cosmos, l’errance des comètes, et l’acrobatie insensée des calculs et des manigances ourdies par le hasard pour en arriver là. On peut faire l’économie du point d’interrogation car aucune réponse ne sera apportée, car de toutes les questions sans réponse possibles celle-là remporte le pompon, c’est incontestable. C’est une émotion forte mais c’est aussi une émotion compliquée.

Elizabeth Legros lignes de fuite Chronique des cimaises Ces photos que je ne souhaite pas commenter - Ecribouille.net Cela fait 10 ans que je tiens ce journal en ligne. Il a évolué avec moi, et maintenant j’admets être vraiment heureuse d’avoir réussi à le tenir aussi longtemps. Surtout, je n’ai jamais pensé à arrêter, c’est que finalement, écrire dans ce web log fait partie de ma vie ! Je suis une personne qui note beaucoup, et aussi beaucoup de choses simplement pour me rappeler. Il y a pourtant des tonnes d’idées que je ne t’ai pas partagées, et des centaines d’images que je ne t’ai jamais montrées. Ce sont des traces de ce que j’ai aimé, de ce que j’ai vu. Mais ce sont des images que je garde, et que je chérie. Pendant longtemps, j’ai fait partie des gens qui disaient « je n’ai pas besoin de tout prendre en photo, je me rappelle, je profite du moment ». La mémoire est quelque chose de plutôt fascinant, et les souvenirs que l’on se crée le sont encore plus. Derrière l’appareil photo, j’ai beaucoup souris, j’ai beaucoup aimé, peut-être parfois jusqu’à en paraître ridicule.

Jean-Louis Kuffer L'oeil bande Qu'est-ce que l'art aujourd'hui Le 6 mai dernier, pour être photographiées dans cinq postures différentes par le photographe new-yorkais Spencer Tunick (né en 1967), 18.000 personnes se sont réunies, nues comme des vers, place Zocalo à Mexico. Hormis le fait de battre son précédent record de participants (7.000 personnes en 2003 à Barcelone), on doit s'interroger sur le dispositif et le sens que le photographe met chaque fois en place : message de paix (comme le prône l'artiste) ? Exploitation de l'exhibitionnisme par le voyeurisme ?

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