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« Storytelling » : ces histoires que construit le pouvoir

« Storytelling » : ces histoires que construit le pouvoir
Avec « Storytelling », Christian Salmon signe un essai décapant sur la nouvelle « arme de distraction massive », devenue grâce à la mondialisation et à la férocité cynique des communicants, l’arme de destruction rêvée du marché : quand « l’art de raconter des histoires » devient l’art de « formater les esprits » pour les aliéner. Ce n’est pas de la fiction : le « storytelling » manage le monde depuis les années 90. Entretien. Dans un monde où le rapport au réel oscille majoritairement entre téléréalité et chaînes tout-info, la fiction semble devenue une norme sous-jacente, un besoin, une échappatoire. De nos jours, un roman ou une série télé fonctionnent surtout s’il est « vrai » (dilemme pour les éditeurs). Depuis les années 90, les politiques ont mis la main sur l’arme. « Storytelling », c’est un monde : un polar, un manuel de résistance, un ouvrage d’analyse, un livre d’histoire contemporaine. « Les marques s’attribuent les pouvoirs qu’avant on cherchait dans la drogue »

Psychologie et manipulation des masses (première partie) Edward Bernays L’étude systématique de la psychologie des foules a mis au jour le potentiel qu’offre au gouvernement invisible de la société la manipulation des mobiles qui guident l’action humaine dans un groupe. Trotter et Le Bon d’abord, qui ont abordé le sujet sous un angle scientifique, Graham Wallas, Walter Lippmann et d’autres à leur suite, qui ont poursuivi les recherches sur la mentalité collective, ont démontré, d’une part, que le groupe n’avait pas les mêmes caractéristiques psychiques que l’individu, d’autre part, qu’il était motivé par des impulsions et des émotions que les connaissances en psychologie individuelle ne permettaient pas d’expliquer. D’où, naturellement, la question suivante : si l’on parvenait à comprendre le mécanisme et les ressorts de la mentalité collective, ne pourrait-on pas contrôler les masses et les mobiliser à volonté sans qu’elles s’en rendent compte ? Edward Bernays La deuxième partie de cet article sera publiée mardi prochain .

Storytelling (technique) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le storytelling ou conte de faits[1] ou mise en récit[2] signifie littéralement « racontage d'histoire »[3]. L'expression désigne une méthode utilisée en communication fondée sur une structure narrative du discours qui s'apparente à celle des contes, des récits. Son emploi notamment en communication politique est controversé du fait des usages parfois discutables auxquels se livrent les Conseillers en communication désignés sous le terme de spin doctors. Les hommes ont toujours eu recours à de grands mythes pour expliquer l’univers et organiser le chaos. Le conte de faits est l'application de procédés narratifs dans la technique de communication pour renforcer l'adhésion du public au fond du discours. Le storytelling consiste à essayer de faire émerger au sein des organisations ou du public une ou plusieurs histoires à fort pouvoir de séduction et de conviction[5].

L'information et l'idéologie. par Serge CHARBONNEAU Idéologie : Un système d’idées, de croyances, de doctrines propres à un groupe social. Une vision bien précise du monde, de la réalité. Nous sommes tous, qu’on le veuille ou non, à des degrés divers, d’une certaine façon, « idéologues ». C’est-à -dire que nous voyons les choses à travers nos perceptions, nos idées, nos convictions, bref nous avons tous des lunettes qui nous colorent la réalité. L’objectivité dans l’analyse des événements est un but à atteindre. C’est un métier bien difficile. On peut penser à ce regretté Louis Martin de Radio Canada. Radio Canada fut, à une époque, un chef de file exemplaire pour la qualité de son information grâce à la qualité professionnelle de ses journalistes et de ses communicateurs hors pair. L’information était "non-éditoriale". Qu’en est-il aujourd’hui ? Radio Canada, comme bien d’autres, semble avoir perdu de sa rigueur. Il est devenu régulier d’avoir, non plus de l’information, mais plutôt le verdict d’un jugement. Prenons le cas iranien.

| Comment écrire son histoire à l’époque du storytelling Comment écrire l’histoire de sa vie à une époque où des histoires nous sont racontées partout: dans les médias, au cinéma, en politique, dans la publicité? Comment prendre en main son destin personnel au milieu de ces histoires faites pour gouverner nos vies? Le monde foisonne d’histoires. Des histoires pour gouverner Pourquoi des histoires? Les marques utilisent elles aussi le storytelling pour se faire apprécier des consommateurs. Comment, dès lors, les individus peuvent-ils écrire leur propre histoire? Dans ce contexte encombré par les histoires, notre propre histoire est reléguée tout au fond de nous. La meilleur façon de parler au peuple Le storytelling est l’art de raconter des histoires. Le storytelling est apparu au début des années 90, selon Christian Salmon (Monde diplomatique). L’épopée et son héros Les histoires ont souvent l’allure d’une épopée conduisant le peuple vers l’abondance et la richesse. Mais une histoire a besoin de personnages. Des histoires inventées de toute pièce

Les médias déconsidérés pondent dans Internet. par Vladimir MARCIAC Merci pour l’article, je me suis bien marré ! Vraiment trés bien écrit bravo Je me permet de poster un article que j’avais écrit il y a un an en revenant de la conférence pour le lancement de Mediapart, ainsi qu’une réponse qui m’avait été envoyé par une journaliste de Mediapart. a+ — Mediapart ou le journalisme parisien numérisé par Clemsos, le 02 fev 2008 Boulevard St-Germain-des-Prés, dans le forum de la FNAC "Digitale". Une cinquantaine de cinquantenaires assis sur des chaises pliantes, dont une quarantaine de journalistes parisiens et quelques étudiants d’écoles de journalisme. Devant eux, confortablement installé dans de gros fauteuils, deux anciens du Monde, présente leur nouveau projet de site d’information micro à la main. Les gens se regardent, se reconnaissent, se sourient. Les gens trépignent d’impatience, le speech commence, petits rires et boutades et même sérieux quand il le faut. L’audience oscille entre stupeur et ravissement (Internet, c’est le monde de demain !) Bonjour,

Spin doctor Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Un spin doctor est un conseiller en communication et marketing politique agissant pour le compte d'une personnalité politique, le plus souvent lors de campagnes électorales. En français canadien, on parle parfois de « doreur d'images »[1]. Étymologie[modifier | modifier le code] Il est vrai que la fonction est ancienne et s'est formalisée depuis les années 1930, même si le mot lui-même, spin, n’a vraiment été popularisé qu’à partir de 1984 et du débat entre Ronald Reagan et Walter Mondale. To spin, en anglais, signifie « faire tourner ». La commission générale de terminologie et de néologie française recommande depuis 2007 l'emploi du terme « façonneur d'image » pour traduire cette fonction. Pratique des Spin doctors[modifier | modifier le code] Sous l'Allemagne nazie, le ministre Goebbels a été le précurseur et l'initiateur d'une propagande systématique à grande échelle en faveur d'un régime totalitaire. Voir aussi[modifier | modifier le code]

Les jeux vidéo, nouveau terrain d'entraînement des armées Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laurent Checola et David Kalfa Les yeux rivés sur leurs ordinateurs, des experts du Pentagone scrutent la situation à Bagdad. Faut-il, comme le préconisent les forces de la coalition sur place, détruire une vieille centrale électrique de la ville ? Quelles en seraient les conséquences pour les 3 000 insurgés retranchés dans les bâtiments avoisinants et pour la population locale ? Au XIXe siècle, l'état-major prussien utilisait déjà des jeux de plateau pour définir ses stratégies. Les simulations militaires ne se limitent plus désormais au simple jeu de tir : elles se déclinent et se spécialisent, pour mieux correspondre aux besoins des armées. Les développeurs de jeux ont compris qu'il s'agissait d'un marché fructueux. D'autres studios de jeu ouvrent des filiales destinées aux serious games militaires, comme le studio britannique Blitzgame, qui a créé Trusim. Pourquoi les armées se prennent-elles autant au jeu ?

Le fabuleux business du transmedia storytelling A l’occasion de la grande conférence Tools of Change for Publishing organisée par O’Reilly et qui vient de s’achever à New York, il y a eu une intervention très intéressante de Jeff Gomez, qui est, avec Henry Jenkins, un des grands pontes du transmedia storytelling aux USA. Sauf qu’à la différence de ce dernier, enseignant-chercheur au MIT, Jeff Gomez en a fait un réel business avec sa compagnie Starlight Runner Entertainment qui créé des « univers narratifs » pour, entre autres, Avatar, Halo, Dexter, et Pirates des Caraïbes. Mais, au juste, le transmedia storytelling, à part être un vilain terme jargonneux, c’est quoi, et surtout, comment ça fonctionne ? Le transmedia storytelling en bref Si on prend une définition très large de « transmedia storytelling », on peut comprendre le concept comme le fait de raconter une histoire sur différents médias. Qu’est ce que ça apporte par rapport à une histoire classique ? Comment faire du transmedia storytelling ? Share and Enjoy

Face à l'ordre médiatique, par Henri Maler La contestation de l’ordre médiatique gagne un nombre croissant de pays. Elle prend pour cibles la concentration des médias, la prostitution de l’information et de la culture aux marchés financiers. En France même, depuis plusieurs années, les réunions publiques se multiplient. Chaque semaine, les salles sont presque toujours pleines, les débats fiévreux. Au cœur des mobilisations contre les régressions néolibérales, les médias de la morgue et du mépris social sont pris à partie. Simultanément, les actions contre la pollution publicitaire de l’espace public mettent en question l’emprise des annonceurs sur l’espace médiatique (lire L’« antipub », un marché porteur). De cette contestation multiforme, les médias dominants préfèrent ne rien savoir. Et force est de constater qu’ils bénéficient de silences complaisants. Taille de l’article complet : 1 176 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Accès sans abonnement

Médias en crise, par Ignacio Ramonet Rien ne symbolise mieux le désarroi de la presse en France, confrontée à une baisse alarmante de sa diffusion, que la récente disposition du quotidien Libération, jadis maoïste, à favoriser la prise de contrôle de 37 % de son capital par le banquier Edouard de Rothschild... Il y a peu, le groupe Socpresse, qui édite quelque 70 titres dont Le Figaro, L’Express, L’Expansion et des dizaines de journaux régionaux, a lui-même été acquis par un fabricant d’armes, M. Serge Dassault. Et l’on sait qu’un autre industriel de l’armement, M. Arnaud Lagardère, possède déjà le groupe Hachette (1), qui détient quelque 47 magazines (dont Elle, Parents, Première) et des quotidiens comme La Provence, Nice-Matin ou Corse-Presse. Le principal groupe indépendant de presse écrite, La Vie-Le Monde, a lui-même connu récemment d’importants soubresauts, et en particulier la démission du directeur de la rédaction du Monde. La chute touche désormais la presse de référence. Ici et là, des titres disparaissent.

Médias français, une affaire de familles, par Marie Bénilde En 1936, le Front Populaire a libéré la Banque de France de la tutelle des 200 familles qui dominaient son assemblée générale. Une sorte de démocratie capitalistique fut instaurée en donnant le droit de vote aux 40 000 porteurs d’actions que comptait alors la France. Soixante-sept ans plus tard, faut-il espérer un nouveau Front populaire pour affranchir l’économie française de l’emprise de fortunes familiales singulièrement présentes dans les médias ? L’économie française se caractérise par l’importance de son capitalisme familial. La plupart de ces grands noms, qui ont recours à la Bourse pour valoriser (...) Taille de l’article complet : 2 304 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le site. Accès sans abonnement

Vivre en troupeau en se pensant libres, par Dany-Robert Dufour L’individualisme n’est pas la maladie de notre époque, c’est l’égoïsme, ce self love, cher à Adam Smith, chanté par toute la pensée libérale. L’époque est à la promotion de l’égoïsme, la production d’ego d’autant plus aveugles ou aveuglés qu’ils ne s’aperçoivent pas combien ils peuvent être enrôlés dans des ensembles massifiés. Et c’est bien d’ego qu’il s’agit, puisque les gens se croient égaux alors qu’en réalité ils sont passés sous le contrôle de ce qu’il faut bien appeler le « troupeau ». Vivre en troupeau en affectant d’être libre ne témoigne de rien d’autre que d’un rapport à soi catastrophiquement aliéné, dans la mesure où cela suppose d’avoir érigé en règle de vie un rapport mensonger à soi-même. Mais quelle est la nécessité de ce mensonge ? Notre société est en train d’inventer un nouveau type d’agrégat social mettant en jeu une étrange combinaison d’égoïsme et de grégarité que j’épinglerai du nom d’« égo-grégaire ». Ces aspects sont connus.

Le groupe News Corp. (Rupert Murdoch) : évolution depuis 2004 En novembre 2007, le magazine Forbes a publié la liste des 25 hommes d’affaires les plus puissants de la planète : Rupert Murdoch est classé en deuxième position. Pas d’inquiétude donc pour notre nouveau « Citizen Kane » qui se définit lui-même comme « un tyran milliardaire » [1]. Son groupe reste un géant mondial des médias, le 3ème après Time Warner et Disney, il est évalué à plus de 70 milliards de dollars (48 milliards d’euros) ; son chiffre d’affaires est de 23,8 milliards de dollars dont 22,4% proviennent de la télévision (câble 11,3%, satellite 9,7%), magazines 4,5%, journaux 17%, édition 5,5%, My Space et Scout.com 4,7%, films 24,9%. Bénéfices : 3,4 milliards de dollars [2]. L’empire en 2002 était déjà florissant, comme on peut le vérifier en lisant ici même « Le Groupe News Corp. en 2002 ». On peut reconnaître cette qualité à Murdoch : il a du flair et une capacité certaine à repérer les affaires juteuses. 2005. 2007. 2007. Dans la famille Murdoch, demandez le fils !

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