background preloader

Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »

Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »
« La Mystique de la croissance » de Dominique Méda Nous sommes prisonniers de la croyance en la croissance. Elle est dans les têtes. Nos indicateurs sont tous pointés vers cet objectif. Notre système économique et social est entièrement organisé autour d’elle. C’est la thèse que défend la sociologue et philosophe « gorzienne » Dominique Méda, professeure à l’université Paris-Dauphine, dans son dernier essai, « La Mystique de la Croissance » (Flammarion, 2013). Rue89. Dans son livre « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013) par exemple, Thomas Piketty écrit qu’il est illusoire de rêver d’un retour à des taux de croissance de 3%... Dominique Méda. Certes, le changement n’est pas complet : de nombreux économistes continuent de penser qu’on peut retrouver de la croissance, notamment en investissant dans la recherche et l’éducation. Le débat « croissance contre décroissance » semble dépassé, car la réalité qui s’impose, une très faible de croissance, semble réconcilier tout le monde.

« Décroissance », le mot qui met les écolos en ébullition | Rue89 Planète (De Nantes) « Le terme de décroissance a au moins un mérite aujourd’hui, c’est qu’il remplit les salles », se réjouit Paul Ariès, politologue, à la tête du mouvement des « objecteurs de croissance ». Invité à débattre aux Journées d’été Verts-Europe Ecologie, à Nantes, il est vainqueur à égalité à l’applaudimètre avec... Corinne Lepage, l’ancienne ministre de l’Environnement de Jacques Chirac, récemment démissionnaire du MoDem. C’est son camarade Yves Cochet, « écolo de souche » et vieux théoricien de la fin de la croissance qui l’a invité, au grand dam de Dany Cohn-Bendit, déjà exaspéré lors du premier jour de ces rencontres par l’incantation « anticapitaliste » de Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts. Dany avait boudé et filé à la plage, puis au théâtre. Corinne Lepage aux Journées d’été Les Verts-EE à Nantes le 20 août 2010 (Sophie Verney-Caillat/Rue89) Corinne Lepage, en pleine opération séduction, se la joue modeste et s’attend à se faire huer à chaque phrase.

Vers une société de «jobs à la con» ? Avez vous un «job à la con» ? Si vous avez le temps de lire cet article devant votre ordinateur au boulot, la réponse est probablement oui. Et à en croire la viralité (1) du pamphlet consacré aux «bullshit jobs» (en VO) signé David Graeber, anthropologue à la London School of Economics et une des figures du mouvement Occupy Wall Street, vous n’êtes pas pas le seul. Dans un court essai (2) publié dans le magazine de la gauche radicale britannique Strike ! «Tout un tas d’emplois inutiles» En introduction, David Graeber cite Keynes, qui, en 1930, prédisait que les avancées technologiques permettraient d’ici la fin du XXe siècle de réduire le temps de travail hebdomadaire à 15 heures par semaine. Comment définir un emploi inutile ? Tâches absconses The Economist, journal libéral par définition, n’a pas attendu pour répondre à Graeber à travers une note de blog. Modes de vie anxiogènes, ultracontrôlés et aseptisés Guillaume Gendron Avez vous un «job à la con» ? «Tout un tas d’emplois inutiles»

Détroit, laboratoire du monde d'après le néolibéralisme - Décroissance forcée Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baissés quadrille le centre-ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine. Les banderoles « à vendre » et « à louer » se succèdent sur les façades des bâtiments. 80 000 logements seraient abandonnés, soit près de un sur cinq. Avec ses maisons saccagées, brûlées ou envahies par la végétation, « Motor City » donne l’impression d’une ville fantôme. Symbole de cette déroute, Détroit vient d’être mis sous la tutelle d’un « coordinateur d’urgence » pour au moins un an. « Pendant les soixante-dix dernières années, les habitants de Détroit ont cru à tort que leurs vies étaient liées à General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des années dans la lutte contre la pauvreté. Exode urbain Empruntant l’autoroute qui traverse la ville d’Est en Ouest, Peter Landon s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, au sommet du pont enjambant Red-River.

10 premiers conseils pour rentrer en résistance par la décroissance Par casseursdepub.org 1 Se libérer de la télévision Pour rentrer dans la décroissance, la première étape est de prendre conscience de son conditionnement. 2 Se libérer de l’automobile Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de consommation. 3 Refuser de prendre l’avion Refuser de prendre l’avion, c’est d’abord rompre avec l’idéologie dominante qui considère comme un droit inaliénable l’utilisation ce mode de transport. 4 Se libérer du téléphone portable Le système engendre des besoins qui deviennent des dépendances. 5 boycotter la grande distribution La grande distribution est indissociable de l’automobile. 6 Manger peu de viande Ou mieux, manger végétarien. 7 Consommer local Quand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire à son acheminement vers nos pays riches. 8 Se politiser La société de consommation nous laisse le choix : entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et la café “ équitable ” Max Havelaar. 10 Cohérence

"La notion de temps de travail n'a plus de sens dans de nombreux métiers", explique Henri Isaac ENTRETIEN Chargé de mission transformation numérique à l’Université Paris Dauphine, où il est aussi maître de conférences, Henri Isaac suit depuis quinze ans l’impact des technologies de l’information sur le management. Nous sommes entrés dans une deuxième phase où la notion de temps de travail n’a plus de sens. De plus en plus, le temps hors travail exerce une influence déterminante sur la productivité des personnes et, donc, sur l’efficacité des organisations. L'Usine Nouvelle - Téléphones mobiles, ordinateurs portables… de plus en plus les salariés travaillent en dehors de leur temps de travail. Henri Isaac - La notion de durée de travail n’a plus beaucoup de sens dans de nombreux métiers, et notamment pour les cadres. Qu’est ce que changent les TIC concrètement ? Prenons deux exemples que connaissent bien les professionnels du monde Internet. Le travail collaboratif est l’autre exemple. Qu’en est-il du travail managérial ? Le travail des managers est cognitif. Oui, c’est un risque.

Henri Weber : «L’extrême gauche et l’extrême droite diffèrent radicalement» Le député européen Henri Weber a été l'un des confondateurs de la Ligue communiste, en 1969, avant de rejoindre le Parti socialiste dans les années 80. Il livre son analyse des familles politiques dites «extrêmes», en France, qu'il ne renvoie surtout pas dos à dos. Après la mort de Clément Méric, certains responsables politiques, comme Jean-François Copé, ont mis sur le même plan extrême gauche et extrême droite. C’est une vieille ânerie. L’extrême droite, au contraire, est xénophobe, raciste, chauvine, ultra autoritaire. Les passerelles entre les deux gauches sont-elles plus que jamais d'actualité ? L’effondrement du communisme à la fin du siècle dernier a réduit les différences idéologiques. Le rapport à la violence a-t-il aussi changé au sein des groupes d’extrême gauche ? Sans doute certains groupuscules considèrent-ils que le salut est dans la violence, mais ils ne sont pas visibles. Celle-ci ne s’est-elle pas renforcée ces derniers mois ? Sylvain Mouillard

Pour en finir avec le Dieu Croissance Temps de lecture: 7 min «Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», raillait l'économiste américain Kenneth Boulding il y a plus de 40 ans. On peut aujourd'hui se demander si nos dirigeants ne sont pas des fous conseillés par des économistes. Pourtant, l'écrasante majorité des politiciens de profession continuent à la considérer comme l'alpha et l'oméga de tout projet politique. Sauf que le Président se trompe à la fois sur la destination et sur le chemin emprunté. Décoloniser notre imaginaire «La mythologie de la “Croissance” veut que l'augmentation du PIB fasse baisser le chômage. Pour les auteurs, cette course à l’échalote est un héritage des Trente Glorieuses, période de prospérité économique qui «nous a fait oublier les limites de la planète et construire cette croyance dans le développement économique comme seul vecteur de bien-être». Et la tâche ne semble pas aisée tant le Dieu Croissance compte d'adeptes.

Surviving the post-employment economy A lawyer. A computer scientist. A military analyst. A teacher. What do these people have in common? They are trained professionals who cannot find full-time jobs. Unemployed graduates are told that their predicament is their own fault. Changing your major will not change a broken economy. People devalued In the United States, nine percent of computer science graduates are unemployed, and 14.7 percent of those who hold degrees in information systems have no job. It is not skills or majors that are being devalued. Academics face particular derision for their choice of profession. It is true that the academic job market has been terrible for decades. Best of bad options Despite the dire employment conditions of higher education, young people continue to enrol in graduate school. "But it is not just about your current earnings," the detractor continues, "It is about the wages you lose while in the programme." We live in the tunnel at the end of the light. Failure of the system

(Wild) Beasts of Marginality and Southern Imaginaries – Arts in a Changing America I’ve always been bothered by the ways in which marginality (especially the kind that fuses gender and color) is represented in works of art. In fact, the whole notion of “representation” I have always found problematic and at the same time intriguing. I am a folklorist/anthropologist; my profession thrives on telling other people’s stories —that is, representing other’s realities or, as it has often been the case historically, also mis-representing and acting as “the voice” of the folk whom one presumes are too busy, or occupied, or dumb, or unskilled to represent themselves. Still, despite the sins of ethnography, when representations (even of the anthropological kind) work in appropriate ethical contexts of first-voice and collaborative research, they can actually accomplish some pretty neat and occasionally powerful things. Representations are forms of communication that seek to persuade viewers, readers, listeners, into particular shift-shaper maneuvers of meaning-making.

Vincent Liegey: «On ne peut plus croître dans un monde fini» Alors que le pays cherche désespérément la voie de la croissance, Vincent Liegey, coauteur du livre Un projet de décroissance (Utopia, 2013), propose d’autres pistes pour sortir de la crise. Prôner la décroissance alors que le chômage explose, n’est-ce pas indécent ? La croissance n’assure pas le plein-emploi, c’est un mythe : depuis quarante ans, le PIB a augmenté mais le chômage s’est accru. Le terme décroissance fait peur… C’est un mot provocateur pour ouvrir un débat de fond. Concrètement, comment faire ? D’abord sortir de la religion de l’économie. Vous menacez le droit de propriété ? Sa remise en cause mène souvent à des systèmes autoritaires. Ne défendez-vous pas une société d’oisifs assistés ? Au contraire ! N’est-ce pas un repli sur soi ? Surtout pas. Vous comptez sur «une forte adhésion de tous». La transition est déjà en marche. Les résistances sont fortes… C’est vrai de la part des élites. Quid du financement ? L’argument comptable est fallacieux. In fine, utopie ou pas ?

« Je serais tellement plus utile au chômage » Notre société marche sur la tête. Un seul objectif : le plein emploi. Sans se demander si les activités créées sont utiles à la société, ou si elles sont nuisibles. Être rentable et « booster la Sainte Croissance » est devenu plus important que de donner du sens au travail. « A chaque fois que je pensais à quelque chose d’utile à la société, c’était impossible de pouvoir en vivre », explique Jérôme Choain. Témoignage de cet ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement. Je suis exaspéré. Je n’entends parler que d’emploi. J’ai 45 ans, je suis né en 68, année de certains rêves. Reconnaissance sociale On a besoin d’argent pour vivre, soit. Restons-en donc aux faits. Notre société nous éduque à lui nuire Je suis ingénieur. Il y a deux ans ma femme et moi avons pris une décision un peu folle : tout larguer pour aller s’installer au bord de la mer. Cela n’empêche que je me suis posé beaucoup de questions à cette époque sur ce que j’allais faire de ma vie. Émancipation Jérôme Choain

Voir grand | Vincent Cespedes Passion noble ou dévorante, l'ambition est-elle une force malsaine ou bien susceptible de réenchanter le monde? L'ambition dérange et démange. Elle est ennemie de toutes les platitudes, petitesses et standardisations - trois normes à la mode, à notre époque de miniaturisations et d'accélérations. Depuis que j'ai l'âge de m'interroger sur les aberrations des adultes, j'ai toujours été frappé par la promotion incessante de la médiocrité et de l'imitation stérile, y compris dans les sphères les plus en droit de se dire "élevées", comme l'éducation, par exemple. L'apprentissage de l'indépendance y est souvent sacrifié au profit d'un apprentissage de l'obéissance qui, forcément, dissuade de grandir et de s'émanciper. Même la morale manque d'ambition et devient "minimaliste", avec la réduction de millénaires de sophistications et de témoignages en une unique petite bulle de BD, valant pour tout et tous : "Ne pas nuire aux autres, rien de plus".

Les amis de Pierre Rabhi : « Nous, décroissants ? » | Rue89 Planète Erik (Terre et humanisme) explique aux visiteurs le principe de la phytoépuration, Ardèche, juillet 2010 (Audrey Cerdan/Rue89). (De Lablachère) Dans l’Ardèche de Pierre Rabhi , on vient se cultiver bio et échanger sur la « sobriété heureuse » auprès des membres de l’association Terre et humanisme . Mais décroissants ? « Non, ce serait de la provocation... » Reportage. Le petit homme, flottant dans son pantalon à bretelles, entre dans la salle commune, rafraîchie par un puits canadien. « Je ne vais pas encore vous raconter ma vie. » Il est là, à l’aise dans ses sandales, pour parler de « sobriété heureuse », le titre-concept de son dernier livre , « Vers la sobriété heureuse », récemment publié chez Actes Sud. « Nous préférons parler d’humanisme » C’était en juillet au Mas de Beaulieu, où l’association Terre et humanisme a établi ses quartiers il y a une douzaine d’années. Ici, on travaille, on pense, on mange, on se lave, on va aux toilettes à la mode écolo. mensuel

"Attention Danger travail" Pierre Carles (2003) - Documentaire complet - projetgentilsvirus "Attention danger travail est un film documentaire de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe qui se propose de donner la parole à certains RMIstes qui, notamment, tiennent une posture pour le moins non conventionnelle lors de leurs entretiens à l'ANPE en affirmant refuser de chercher un travail. Il est sorti au cinéma en France le 8 octobre 2003. Ce film développe les points de vue exprimés par les gens qui refusent « des boulots de merde payés des miettes », points de vue éminemment minoritaires dans les médias puisque contrant le discours dominant sur la valeur travail, relayé par les conseillers pour l'emploi. Pour se procurer la vidéo :

Related: