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Loppsi : la police va bien utiliser ses super logiciels espions

Loppsi : la police va bien utiliser ses super logiciels espions
Montage représentant une main sortant d’un écran d’ordinateur (Don Hankins/Flickr/CC). « Keylogger » : le gros mot est lâché. Les logiciels espions font leur entrée officielle dans l’arsenal que la police peut utiliser pour mener des opérations de surveillance, dans le cadre d’enquêtes visant les terroristes présumés ou les personnes suspectées de crimes en bande organisée. La loi Loppsi 2 sur la sécurité, promulguée en mars 2011, restait dans le flou sur les moyens exacts donnés à la police pour surveiller communications et données numériques. Les circulaires diffusées par le ministère de la Justice fin août sont plus précises : elles expliquent aux procureurs et policiers comment ils doivent concilier les interceptions téléphoniques et électroniques standards avec les nouvelles « mesures de captations informatiques » prévues dans le texte. (Télécharger la circulaire) Contourner la perquisition Le véritable enjeu : la mobilité

Blocage : « il n’y a pas d’arme thermonucléaire chirurgicale » On en sait désormais un peu plus sur la proposition du Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) faite en matière de blocage des sites internet. Le contexte : saisi par le cabinet Besson qui lui demandait comment on pouvait bloquer l’hébergement de Wikileaks en France, le CGIET a voulu prendre de la hauteur en globalisant une mission qui lui était confiée au sujet de l’ARJEL. Quelle mission ? C’est le projet de décret sur la compensation des surcoûts supportés par les FAI qui bloquent des sites de jeux d’argent jugés illicites. Ainsi, dans son dernier bilan d’activité, le CGIET veut anticiper une « extension probable des besoins de blocage de sites Internet par l’administration ». Du coup, le CGIET, placé sous l’autorité du ministre de l’Économie, a voulu partir de la problématique ARJEL pour globaliser la question du blocage selon ses diverses formes. Voilà pour le papier. Il reste qu'en pratique, le filtrage par DNS a une efficacité déplorable.

Jeté sur les voies : l'auteur a été acquitté ! Le jeune homme a cependant écopé d'une peine de travail de 80 heures pour avoir commis un vol de sac à main avec violence. Dans la nuit du 31 décembre 2009 au 1er janvier 2010, un étudiant bulgare de 22 ans avait été roué de coups et projeté sur les rails du métro d'une hauteur de 6 mètres. La victime revenait avec un ami du feu d'artifice organisé pour le Nouvel an lorsqu'elle a été agressée à deux reprises par plusieurs jeunes dans la station de métro. Les auteurs avaient fini par soulever l'étudiant et le projeter sur les voies, par-dessus une balustrade. Le jeune bulgare a survécu à l'agression mais est depuis partiellement sourd et aveugle. Les images des caméras de surveillance du métro avaient permis à la police d'interpeller un suspect, mineur d'âge. Le tribunal de la jeunesse a, pour sa part, estimé que les images de surveillance ne constituaient pas une preuve suffisante. Un deuxième suspect a été appréhendé dans le cadre de cette affaire.

Le CCC dissèque un cheval de Troie gouvernemental troué Le Chaos Computer Club (CCC) affirme avoir, par rétro-ingénierie, mis la main sur un « malware » fédéral utilisé par la police allemande. Selon le célèbre groupe de hackers, le logiciel en question peut non seulement explorer les données « mais également offrir un contrôle distant et des fonctionnalités de porte dérobée pour le téléchargement et l’exécution arbitraire des programmes ». Autre problème, soutient le CCC, un bug de conception ouvre les manettes de ce malware à tous. Ce cheval de Troie gouvernemental avait été conçu initialement pour l’écoute de la seule téléphonie sur internet (VoIP). Un cheval, des failles Il y a plus grave. Pour le groupe de hackers, ces infiltrations clandestines doivent en tout cas cesser. L'arrêt fondateur en Allemagne Le 27 février 2008, la Cour constitutionnelle allemande avait encadré l’utilisation de ces outils. La situation en France : la LOPPSI 2 La postures des éditeurs antivirus Une collaboration nécessaire entre Etat et éditeurs...

Twitter : gare aux "gazouillis" diffamatoires En 2012, « Twitter » entrera officiellement dans le langage commun en entrant dans la prochaine édition du « Robert ». Un couronnement pour le réseau social américain qui fêtera ses 5 ans dans quelques mois. Depuis l'affaire DSK, le grand public sait que « tweeter » (gazouiller en anglais) consiste à écrire des messages de 140 signes diffusés à un ensemble de « followers » (suiveurs). Contrairement à Facebook, Twitter fonctionne de manière ouverte. L'internaute « s'abonne » (gratuitement) au fil de messages d'autres internautes. Revers de cette popularité si soudaine d'un site qui se décrit comme « un réseau d'informations en temps réel », les affaires juridiques fleurissent partout. En Malaisie, pour éviter le procès, un homme a dû présenter des excuses publiques via Twitter, après avoir été accusé de diffamer une entreprise. « J'ai diffamé Blu Inc. 12.000 euros d'amende Sur Twitter, comme ailleurs, chacun est responsable des propos qu'il tient publiquement.

Une bonne claque pour les sécuritaires Loppsi 2 aura fait couler beaucoup d’encre. Au fil des faits divers, la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure est passée de 46 articles en mai 2009 à 142 après le discours de Grenoble. Le Conseil constitutionnel vient d’en censurer treize, une première dans l’histoire de la Ve République. Autre fait peu courant, les sages se sont auto-saisis sur cinq articles en sus des quinze qui leur étaient soumis. Et le ministère de l’Intérieur a beau dire le contraire, cette censure est un désaveu et un obstacle aux annonces ultra-répressives de Grenoble. Les mesures que Nicolas Sarkozy souhaitait voir appliquer aux mineurs – application de peines planchers aux primo-délinquants, convocation devant le procureur sans saisir le juge des enfants, et possibilité de sanctionner les parents d’une contravention en cas de couvre-feu non respecté – ont été rejetées car « non conformes aux exigences constitutionnelles en matière de justice pénale des mineurs ».

Interpol : "La pédophilie sur Internet progresse plus que jamais" Michael Moran est directeur adjoint d'Interpol, en charge de la lutte contre la cybercriminalité. À l'occasion de la conférence Octopus du Conseil de l'Europe, il détaille pour Le Point.fr ses inquiétudes sur l'avenir de la lutte contre les cyberpédophiles et, de façon plus générale, contre les criminels en ligne. Bouillonnant, ce véritable personnage de film au charisme "tarantinien" ne mâche pas ses mots. Le Point.fr : Y a-t-il moins d'affaires de cyberpédophilie depuis qu'Internet est plus régulé ? Michael Moran : Absolument pas. Comment agissent les cyberpédophiles ? Ce sont des criminels atypiques. Manquez-vous de moyens pour enquêter ? Les gouvernements ont attribué de grandes quantités de fonds à la lutte contre la pédophilie. Certains pays sont-ils moins coopératifs que d'autres dans la lutte contre la cybercriminalité en général ? Évidemment... mais ce n'est pas le seul problème. Oui, absolument. Concrètement, qu'espérez-vous ? Oui, et pas seulement pour les enquêtes en cours.

Paris s'éveille - Mario Vargas Llosa pour la légalisation des drogues en Amérique Latine Dutch providers abandon “ineffective” web blocking The largest Dutch internet providers were in the process of blocking websites on the basis of blacklists provided by the Dutch hotline. Bits of Freedom has always insisted that the blocking of websites with images of sexual child abuse is a counterproductive measure. A letter written by the ISPs and the Dutch hotline indicates that they share the views of Bits of Freedom in this regard, that web-blocking is not an effective measure to fight child abuse images online. The letter was sent to the Dutch Minister of Justice on 10 November 2010, but officially released only in the beginning of March 2011 (i.e. after the publication of the report of the European Parliament which also touched on web blocking). “Dear Sir,On behalf of the Task Force on the Blocking of Child Pornography I would like to report to you on the progress being made with regard to the selfregulation-initiative regarding the blocking of images depicting the sexual abuse of children (“child pornography”).

La LOPPSI II , le cheval de Troie totalitaire ? Un cheval de Troie est en terme informatique "est un logiciel d'apparence légitime conçu pour exécuter subrepticement (de façon cachée) des actions à l'insu de l'utilisateur"... Il permet ainsi de prendre le contrôle d'un ordinateur cible...toujours à l'insu de son utilisateur. La LOPPSI II qui concerne beaucoup les dispositifs techniques de surveillance ou d'identification se comporte de la même manière. Il s'agit d'un loi fourre tout protéiforme comme beaucoup d'autres : LOPPSI I, la loi prévention de la délinquance etc.. mais à cela s'ajoute qu'elle comporte des dispositifs dormants, dont il suffira de modifier l'un des composants pour en faire de redoutables armes contre les libertés et tout opposant.... Nous avons déjà des exemples dans l'histoire recente comme par exemple le prélévement ADN pour le fichage : prévu initialement pour les délinquants sexuels ( 1998) il fut étendu à toutes les infractions 2000/2001 puis appliqué aux militants syndicaux... 2) l'inexorabilité du fichage

Journée mondiale contre la cyber-censure - 12 mars 2011 Police ou "milice" ? Un syndicat de policiers dénonce - France La loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) examinée mercredi par les députés prévoit d'étendre aux citoyens volontaires la réserve civile créée en 2003 pour les retraités de la police nationale âgés de moins de 65 ans. Le recrutement de volontaires réservistes, notamment parmi les étudiants, vise à compenser la baisse des effectifs dans la police nationale. Ils pourront être armés et dresser des procès-verbaux après avoir été formés sur le tas. Pour Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP-Police, la sécurité ne peut être confiée "qu'à des hommes formés aguerris et aptes à répondre à toutes les situations comme le sont les policiers nationaux". Il s'interroge dans un communiqué sur "cette volonté de créer un semblant de 'milices' armées et mal formées plutôt que de maintenir des policiers nationaux". "Plus d'effectifs mobilisables"

LOPPSI : le juge constitutionnel valide le filtrage sans juge Mise à jour 15 mars 2011 La LOPPSI a été publiée au journal officiel. Parmi ses nombreux articles, le texte, expurgé des nombreuses dispositions inconstitutionnelles, prévoit la pénalisation de l’usurpation d’identité d’une personne (1 an de prison et 15 000 euros d’amende), mais également le blocage de sites pédopornographiques par le ministère de l’intérieur, sans intervention préalable d’un juge. Première diffusion 10 mars 2011 (titre initial LOPPSI : le juge constitutionnel valide le blocage sans juge) Nous venons de l'apprendre : le Conseil constitutionnel a validé l'article 4 de la LOPPSI, article qui autorise le blocage des sites sans l'intervention du juge. "L'article 4 permet à l'autorité administrative d'interdire l'accès aux services de communication au public en ligne diffusant des images pédopornographiques. Cette décision qui tend à la protection des internautes peut être contestée à tout moment devant le juge compétent, y compris en référé.

Loppsi : le blocage des sites sans juge est adopté par les députés Mercredi soir, les députés ont finalement adopté en seconde lecture le très controversé article 4 du projet de loi Loppsi. Celui-ci permet à l'exécutif de désigner les sites Internet et les contenus pédo-pornographiques afin d'en obtenir le filtrage au niveau des fournisseurs d'accès à Internet. L'intervention préalable de l'autorité judiciaire dans le processus de blocage a été rejetée. L'adoption de l'article 4 sans le contrôle du juge est une déception à deux niveaux. D'une part, l'efficacité du blocage est loin d'être démontrée et risque de conduire à un sur-blocage. En cherchant à restreindre l'accès en aval plutôt qu'en intervenant en amont (en retirant les contenus directement à la source), la Loppsi va pousser les pédo-pornographes à adopter de nouveaux moyens pour accéder et partager de tels contenus. Le travail des forces de police et de l'autorité judiciaire sera considérablement compliqué lorsqu'ils seront face à des réseaux chiffrés et décentralisés.

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